Un livre lu dans le cadre de l'OCDC 2014. Ce n'est pas un titre que j'avais mis dans ma sélection vu qu'il semblait être une romance pure, et ça en est une, version contemporaine...
Résumé
Quand Derrick rencontre Laura, cela fait des étincelles. Toutes sortes
d’étincelles, de toutes les couleurs. Les deux jeunes gens savent qu’ils
sont faits l’un pour l’autre, mais cela ne signifie pas pour autant
qu’ils pourront s’entendre car pour eux, se disputer devient tout un
art. Ni l’un ni l’autre ne savent s’ils auront un avenir ensemble ni
même s’ils devraient s’y essayer. Pourtant, ils vont s’efforcer
d’abattre un à un les obstacles qu’ils se sont eux-mêmes employés à
dresser pour découvrir ce qu’aimer veut dire…
Mon avis
Je crois que je n'avais jamais chroniqué de romance sur ce blog, car actuellement j'en lis peu (contrairement à mon adolescence) et qu'il est difficile de parler d'un livre qui souvent suit un schéma assez classique. J'avoue avoir fini ma lecture assez mitigée, sans le soupir de la romance qui se termine bien !
Accord imparfaits met en scène Laura, étudiante (sans plus
de précisions), sympa, dynamique et rigolote et Derrick (dont on ne sait
pas l'origine de son prénom) qui rêve de devenir pompier, le tout dans
un colocation de 8 qui semble assez bisounours, mais en vrai, on ne
verra qu'eux.
Dans les points positifs, je retiens qu'il se lit vite, en 2 jours, les 190 pages étaient tournées. Qu'il s'agit d'une romance, avec des "obstacles" à leur histoire (même si je n'ai pas trop compris lesquels), des amis bien attentionnés et un passé "douloureux" pour chacun.
J'aime bien le concept des post it, c'est mignon et ca donne un fil conducteur. (Un peu comme "Ne t'inquiète pas pour moi" d'Alice Kuipers).
J'ai moins aimé le flou artistique laissé par l'auteur sur l'espace temps. Il se passe quatre ans au total, avec des sauts de 6 mois, de quelques années (?) sans justification particulière. Et un flou dans l'espace, on n'a assez peu d'indication sur la maison en elle même et leur vie dedans. Le livre est totalement centré sur les 2 protagonistes, qui parfois sont en société, mais le plus souvent dans leur pensées qui s'alternent pour nous montrer à quel point ils craquent l'un pour l'autre, mais que ce n'est pas raisonnable sans qu'on sache vraiment pourquoi ils se mettent des barrières. L'avantage de laisser un flou c'est que finalement tout est assez creux, on connait surtout les personnages à travers leurs pensées envers l'autre.
Personnellement, les pensées masculines dans les romances me semblent toujours assez peu crédibles et j''aime quand il y a un "mystère" sur les sentiments de l'autre. Dès le début, leur sentiments (ou tout du moins attirance réciproque) sont révélés au lecteur, et cela a joué sur mon incompréhension du pourquoi tant de temps, d'autant plus que leur passé n'est, à priori, pas si lourd (enfin je suis peut être sans coeur) et n’empêche pas la construction d'une relation.
Accessoirement, les notes de l'auteur présentes à 2 reprises m'ont fait une sensation bizarre. A t-on besoin qu'il s'imisce dans sa narration pour nous donner des pistes de fantasme ? N'aurait il pas mieux valu qu'il décrive les scènes et les personnages pour faire jouer notre imagination ?
J'en retiens une romance qui se lit vite. Peut être ai-je dépassé ma période pour lire ce genre de livre.
J'avoue aussi que j'espère des lectures plus originales dans cette opération.
Des avis bien plus positifs par ici
Un soupçon d'imaginaire, une touche de contemporain, un zeste de classique, navigant entre adulte et jeunesse...
mercredi 27 novembre 2013
mardi 12 novembre 2013
"La lettre à Helga" de Bersveinn Birgisson
Reçu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister après un repérage dans une libraire, je suis ravie de ma découverte, une
vraie plongée dans le monde rural islandais des années 50.
Résumé
« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je
vais passer le plus clair de l’été dans une chambre avec vue plongeante
sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi
commence la réponse – combien tardive – de Bjarni Gíslason de
Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu’il aima, aussi
brièvement qu’ardemment, d’un amour impossible. Et c’est tout un monde
qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et
sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l’âpre existence qui
fut la sienne tout au long d’un monologue saisissant de vigueur. Car
Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave,
pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage. Ce beau
et puissant roman se lit d’une traite, tant on est troublé par
l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis islandais, d’un
homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.
Mon avis
J’ai commencé ce livre en pensant lire un roman épistolaire,
finalement celui-ci est découpé en chapitre et seules quelques phrases adressées à Helga nous rappelle la
raison de cette introspection.
J’ai cependant beaucoup aimé lire ce livre qui nous plonge dans la campagne
islandaise de la seconde moitié du 20ème
siècle.
A travers le narrateur, nous voyions l’évolution de cette société,des
traditions (la lessive à l’urine fermentée (!)), percevons les difficultés
climatiques inhérentes à la localisation géographiques de l'Islande.
Le narrateur est un homme de la campagne, assez rustre,
très attaché à la terre, aux traditions, et amoureux de la mauvaise femme, mais fidèle. Ses
déclarations sont maladroites mais touchantes car on sent la sincérité de ses
propos et sa gentillesse naturelle.
« Te voir nue dans les rayons de soleil était
revigorant comme la vision d’une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne
connais rien qui puisse égaler ce spectacle. La seule chose qui me vienne à
l’esprit est l’arrivée de mon tracteur Farmall. »
Ce livre nous parle de passion amoureuse, dans la vie
réelle, là où on espère une fin heureuse qui n’arrive pas, du renoncement par
sens du devoir. Mais aussi de
l’évolution matérielle, de la désertion des campagnes.
« Nous avons vu les
bulldozers déblayer les fermes à toit de tourbe du canton de Hörgà pour faire
place au ciment. Croire au progrès est se l’approprier est une chose, mais c’en
est une autre que de mépriser le passé. »
Finalement j’en retiens, en plus du lien entre Helga
et le narrateur, nombre de réflexions pleines de bon sens sur l’évolution du
monde actuel (notamment Christophe Colomb, et les différences de mode de vie entre la ville et la campagne).
Au total : Une lettre sur fond de campagne islandaise, reflet du mode
de vie de ce pays il y a quelques temps. A découvrir !
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