Un soupçon d'imaginaire, une touche de contemporain, un zeste de classique, navigant entre adulte et jeunesse...
vendredi 30 juin 2017
"Persuasion" de Jane Austen
J'ai poursuivi mes relectures de classiques anglais dans la version originale pendant mes nuits d'insomnie, motivée aussi par le "Mois anglais" auquel je souhaitais participer.
Instauré par Cryssilda et Lou, le mois Anglais, qui démarre du 1er juin 2017 pour se terminer le 30 juin, a pour vocation de faire découvrir ou redécouvrir la culture anglaise par le biais de sa littérature foisonnante.
J'avais été assez touché par Anne lors de ma première lecture du fait de sa différence d'âge avec les héroïnes classiques autenniennes et de son parcours de vie.
Résumé
"Il raconte les retrouvailles d'Anne Elliot avec Frederick Wentworth, dont elle a repoussé la demande en mariage huit ans auparavant, persuadée par son amie Lady Russell des risques de cette union avec un jeune officier de marine en début de carrière, pauvre et à l'avenir incertain. Mais alors que la guerre avec la France s'achève, le capitaine Wentworth revient, fortune faite, avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d'Anne Elliot la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader."
Mon avis
J'avoue avoir eu plus de mal à cette lecture qu'Orgueil et Prejugés, probablement car la trame m'est moins familière. Cependant je me suis beaucoup moins mélangé les pinceaux entre les différents personnages (notamment la famille Musgrove qui m'avait décontenancée lors de ma première lecture).
J'ai apprécié le personnage d'Anne, même si sa place dans sa famille est particulièrement ingrat, et j'avoue que son père est assez agaçant, tellement imbu de son titre et de lui même, sans se préoccuper du bonheur de sa famille autre que sa fille ainée qui a pour le coup un petit coté, mégère de Cendrillon. Cette famille est assez étonnante dans sa composition et le caractère si différent des soeurs, dont on sent une affinité assez faible finalement (contrairement à d'autres romans de cet auteur).
J'ai aimé aussi me balader en Angleterre, dans des lieux que j'ai visité récemment (notamment Bath)et la campagne anglaise reste à l'honneur dans ces livres.
L'évolution de la relation entre le capitaine et Anne fait partie des atouts de l'histoire. Leur timidité, sens du devoir sont à l'honneur et on sent qu'ils sont assortis. J'ai aimé aussi l'émancipation d'Anne vis à vis de sa famille, de ses amitiés (avec sa copine de lycée), tout en restant fidèle à elle même et ses convictions. La fameuse lettre (qui arrive si tardivement dans le livre) m'a procuré à nouveau beaucoup d'émotion dans ma relecture.
J'ai profité de cette relecture pour revoir le feuilleton BBC et vraiment je trouve que l'actrice d'Anne rend le personnage assez insipide, du fait de son manque de charisme qui est pourtant si mis en avant dans le livre.
Le père et les sœurs vont tellement bien dans leur prétention par contre. Et je regrette les raccourcis concernant Bath et Mme Smith, personnage intéressant dans la vision de la société anglaise et dans le peu d'autonomie reconnue aux femmes.
Au total : Une relecture plaisante, sur un roman dont l'héroine me parle plus que les soeurs Bennett, mais qui s'avère plus difficile d'accès je pense.
jeudi 22 juin 2017
"Les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra
J'avais lu il y a quelque temps (bon ok 5 ans), L'attentat du même auteur qui m'avait marqué dans sa manière d'approcher certains faits du proche orient. Après l'avoir présenté à mon club de lecture, j'en ai profité pour sortir celui ci de ma PAL qui fait partie de la même "trilogie" au vue des thèmes abordés (Le dernier roman étant "Les sirènes de Bagdad".)
Résumé
Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie & le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l'a quitté. Le goût de vivre à également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies.
Mon avis
Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un drame aussi fort.
L'histoire, bien que courte, monte crescendo en suivant 2 couples dont les hommes se rencontrent initialement de manière fortuite et rapide, puis nous entrons dans leur intimité, leur intérieur avec leurs femmes, si différentes, mais pour lesquelles les sentiments sont forts. Ces histoires entrelacées qui vont finalement se rejoindre sont fortes. On découvre une partie du quotidien de la vie afghane sous la domination talibane. Les narrateurs évoquent les pertes de liberté, notamment pour les femmes dues au changement de régime et la difficulté de retrouver sa place lorsqu'on n'est pas de mèche avec le pouvoir.
Il m'est difficile de prendre du recul sur la situation décrite, entre le réel et le fantasmé tellement peu d'informations nous arrivent et tellement leur situation est différente de la mienne.
L'exil est évoqué à de nombreuses reprises et sa difficulté de mise en place explique une partie de la situation géopolitique actuelle.
Ce livre me fait poser beaucoup de questions sur la nationalité et sa valeur légale qui finalement détermine l'appartenance à un pays, même lorsque celui ci ne nous correspond plus, et conditionne notre mode et qualité de vie. De même quelle serait ma réaction si mon pays se modifiait autant et aussi rapidement ? Comment résister aux règles imposées dans la violence et la peur ?
Au total : Un livre court, mais fort qui évoque le quotidien à Kaboul sous domination talibane. Comme dans l'attentat, beaucoup de questions sont soulevées à la lecture de ce livre.
Résumé
Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie & le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l'a quitté. Le goût de vivre à également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies.
Mon avis
Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un drame aussi fort.
L'histoire, bien que courte, monte crescendo en suivant 2 couples dont les hommes se rencontrent initialement de manière fortuite et rapide, puis nous entrons dans leur intimité, leur intérieur avec leurs femmes, si différentes, mais pour lesquelles les sentiments sont forts. Ces histoires entrelacées qui vont finalement se rejoindre sont fortes. On découvre une partie du quotidien de la vie afghane sous la domination talibane. Les narrateurs évoquent les pertes de liberté, notamment pour les femmes dues au changement de régime et la difficulté de retrouver sa place lorsqu'on n'est pas de mèche avec le pouvoir.
Il m'est difficile de prendre du recul sur la situation décrite, entre le réel et le fantasmé tellement peu d'informations nous arrivent et tellement leur situation est différente de la mienne.
L'exil est évoqué à de nombreuses reprises et sa difficulté de mise en place explique une partie de la situation géopolitique actuelle.
Ce livre me fait poser beaucoup de questions sur la nationalité et sa valeur légale qui finalement détermine l'appartenance à un pays, même lorsque celui ci ne nous correspond plus, et conditionne notre mode et qualité de vie. De même quelle serait ma réaction si mon pays se modifiait autant et aussi rapidement ? Comment résister aux règles imposées dans la violence et la peur ?
Au total : Un livre court, mais fort qui évoque le quotidien à Kaboul sous domination talibane. Comme dans l'attentat, beaucoup de questions sont soulevées à la lecture de ce livre.
mardi 20 juin 2017
"Anamnèse de Lady Star" de L.L Kloeztler
Lu dans le cadre d'un club de lecture, on nous avait promis un livre dans un futur post attentat, avec une enquête policière. Je n'irai pas jusqu'à dire que la publicité était mensongère, mais je suis juste passée à coté de ce roman
Résumé
Futur proche.
Un attentat à Islamabad a provoqué une pandémie terrifiante. Les trois quarts de la population mondiale ont disparu. L'arme utilisée : la bombe iconique. Les coupables ont été retrouvés, jugés et exécutés. Mais certains se sont échappés.
Parmi eux, une femme, leur inspiratrice, leur muse. Sa simple existence est un risque : tant qu'elle vit, la connaissance menant à la bombe reste accessible.
Elle a disparu, n'a laissé aucune trace, pas l'ombre d'une ombre. Des hommes disent pourtant l'avoir rencontrée : savants, soldats, terroristes, ermites... Ont-ils rêvé?
Voici le récit d'une enquête, de l'Asie à l'Europe, des terres dévastées jusqu'aux sociétés hypertechnologiques de l'après-catastrophe. Un jeu de pistes, doublé d'une plongée dans les archives digitales de notre futur, avec le plus fou des enjeux : refermer la boîte de Pandore.
Mon avis
Il est de ces livres denses et déroutants dont on ne sait si les auteurs se rendent compte des difficultés d'approche de leur récit.
Je me suis perdue entre les différents personnages qui n'ont pas forcément éveillé un grand intérêt en moi que ce soit par leur quête ou par leur personnalité.
Les chapitres sont longs et finalement une fois installé dans l'aventure avec le personnage suivi, on change de décors et de personnage récurrent. Le fil rouge est ténu, on voit les éléments s'imbriquer dans la recherche de la bombe iconique et du personnage central, mais l'univers post-bombe ne m'a pas convaincu. Il m'a manqué des descriptions et surtout un souffle narratif qui m'embarque.
Peut être avais je besoin qu'on me tienne un peu plus la main sur ce récit (petit commentaire de la discussion qui en a suivi lors du club), mais j'avoue avoir eu l'impression d'un livre pour initié, habitué de l'auteur qui comprenait les subtilités des personnages, des changements de narration qui m'ont plus déstabilisé que vraiment embarqué et habitués aux variation de styles.
La discussion du groupe de lecture, porté par celui qui l'avait proposé m'a malheureusement convaincu qu'il s'agissait d'un livre assez élitiste (certains l'ont beaucoup apprécié alors qu'il ne s'agit pas de leur style de prédilection).
Au total : Je suis passée à coté de ce roman, et malgré les bons avis lus sur Vostok, pas sure de m'aventurer à nouveau dans l'univers de ces auteurs.
Résumé
Futur proche.
Un attentat à Islamabad a provoqué une pandémie terrifiante. Les trois quarts de la population mondiale ont disparu. L'arme utilisée : la bombe iconique. Les coupables ont été retrouvés, jugés et exécutés. Mais certains se sont échappés.
Parmi eux, une femme, leur inspiratrice, leur muse. Sa simple existence est un risque : tant qu'elle vit, la connaissance menant à la bombe reste accessible.
Elle a disparu, n'a laissé aucune trace, pas l'ombre d'une ombre. Des hommes disent pourtant l'avoir rencontrée : savants, soldats, terroristes, ermites... Ont-ils rêvé?
Voici le récit d'une enquête, de l'Asie à l'Europe, des terres dévastées jusqu'aux sociétés hypertechnologiques de l'après-catastrophe. Un jeu de pistes, doublé d'une plongée dans les archives digitales de notre futur, avec le plus fou des enjeux : refermer la boîte de Pandore.
Mon avis
Il est de ces livres denses et déroutants dont on ne sait si les auteurs se rendent compte des difficultés d'approche de leur récit.
Je me suis perdue entre les différents personnages qui n'ont pas forcément éveillé un grand intérêt en moi que ce soit par leur quête ou par leur personnalité.
Les chapitres sont longs et finalement une fois installé dans l'aventure avec le personnage suivi, on change de décors et de personnage récurrent. Le fil rouge est ténu, on voit les éléments s'imbriquer dans la recherche de la bombe iconique et du personnage central, mais l'univers post-bombe ne m'a pas convaincu. Il m'a manqué des descriptions et surtout un souffle narratif qui m'embarque.
Peut être avais je besoin qu'on me tienne un peu plus la main sur ce récit (petit commentaire de la discussion qui en a suivi lors du club), mais j'avoue avoir eu l'impression d'un livre pour initié, habitué de l'auteur qui comprenait les subtilités des personnages, des changements de narration qui m'ont plus déstabilisé que vraiment embarqué et habitués aux variation de styles.
La discussion du groupe de lecture, porté par celui qui l'avait proposé m'a malheureusement convaincu qu'il s'agissait d'un livre assez élitiste (certains l'ont beaucoup apprécié alors qu'il ne s'agit pas de leur style de prédilection).
Au total : Je suis passée à coté de ce roman, et malgré les bons avis lus sur Vostok, pas sure de m'aventurer à nouveau dans l'univers de ces auteurs.
Petit souvenir de lecture, la construction l'ayant emporté! |
Lettre K : 300 pages avant abandon |
dimanche 18 juin 2017
"Bouddica" de Jean Laurent Del Socorro
J'avais beaucoup aimé le "Royaume de vents et de colères", j'étais donc assez pressée de découvrir ce livre sur un personnage que je ne connais que par le biais d'un jeu vidéo.
Résumé
Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ? À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte.
Mon avis
Un petite plongée dans l'Angleterre celtique ? Voila un livre qui complète bien mes dernières vacances dans la campagne et le sud de ce pays.
Contrairement à son précédent roman, Bouddica est centrée un seul personnage, féminin, redécouverte dans un second temps comme pilier de la lutte anglaise contre Rome.
Reine celte, on découvre par son histoire une partie des us et coutumes de ce peuple, notamment leur religion et l'importance des druides dans leur organisation sociétale. On peut être surpris de l'équivalence de traitement entre hommes et femmes d'ailleurs alors que la société romaine était dirigée uniquement par des hommes. L'antagonisme entre les 2 sociétés est assez bien décrit, et notamment par les incompréhensions suscitées.
Le récit est court et composé de 3 parties, comprenant les étapes clés de sa vie. Son enfance et l'apprentissage de sa condition de reine, une période de transition avant que la fibre celte ne réapparaissent et que sa condition de colonisée ne la dépasse.
J'ai aimé suivre l'évolution de cette femme entière et droite, dont l'enrichissement personnel n'est pas sa priorité, mais sa liberté. Même si l'histoire est probablement romancée (la courte bibliographie de fin montre le peu de document disponible sur cette héroïne), j'ai apprécié découvrir cette guerrière, reine des Icènes avant tout et refusant les compromis en sa défaveur. Elle porte les interrogations de chacun face à un envahisseur, faut il se soumettre et protéger un maximum de citoyen ou se battre pour sa liberté coute que coute. Que vaut la parole de l'envahisseur, quel est le bon moment pour refuser l'oppression ?
Au total : Un livre court centré sur une guerrière, assez moderne dans ses réflexions. Un peu moins prenant que le livre précédent, mais une bonne lecture plutôt historique que vraiment imaginaire.
Libellés :
Biographie,
Celtes,
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Contemporain,
Histoire,
Littérature française
dimanche 4 juin 2017
Quelques instants de lecture [2]
Quelques instants de lecture est un rendez-vous mensuel, proposé par le blog Les lectures de Mariejuliet,
qui se tient le 1er jour de chaque mois. Son objectif est de partager
nos photos de livres, de moments de lecture, du mois passé, mis en
scène.
En mai, j'ai lu :
Mordred, de Justine Niogret, emprunt bibliothèque une lecture pas aussi facile d'accès que Chien du Heaume, qui me laissera un souvenir de mélancolie au temps des chevaliers de la table ronde.
Boudicca de Jean Laurent Del Socorro, billet en cours d'écriture. Un récit historique qui reprend la vie de Boudicca/Boadicée, reine celte sous l'empire romain. Une bonne lecture, mais je m'attendais à plus de fantastique/fantasy.
Everything, Everything de Nicola Yoon, sur ma liseuse, donc pas pris de photo, un roman YA mignon, qui ne me laissera pas un souvenir incroyable.
Comme convenu de Laurel : Une BD très sympa sur une équipe de startupper dans la silicon Valley, ou l'envers d'un décor d'allure idyllique. L'homme a commandé le tome 2 que je lirai avec plaisir!
J'ai poursuivi Persuasion de Jane Austen pendant mes insomnies, mais ca avance doucement en ce moment !
J'ai entamé L'anamnèse de Lady Star de L.L. Kloetzer, pas sure d'en voir le bout, car je m'ennuie... Je le poursuis jusqu'au Book Club de jeudi.
Réception et achats de mai :
Je traine moins en librairie et ca se voit !
Achat :
L'anamnèse de Lady Star de L.L Kloetzer en cours de lecture
Réceptions :
Le Magazine Lire auquel je me suis abonnée, avec un dossier littérature féminine qui est pas mal, et quelques pages du nouveau tome du Passe Miroir de Christelle Dabos que j'ai dévoré.
L'éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory, dans le cadre de mon réabonnement à BiFrost.
Et enfin : Un peu de mon jardin, que j'aménage depuis 18 mois avec certaines satisfactions (autres que culinaires !).
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