Recu dans le cadre de l'opération Price Minister pour le festival d'Angoulème, un roman graphique qui me tentait bien par le thème abordé. J'avoue avoir eu une petite surprise quand j'ai vu l'épaisseur de ce livre, mais aucune déception à la fin de ma lecture
Résumé
David Smith consacre sa vie à l'art – jusqu'à l'extrême. Grâce à un
pacte avec le diable, le jeune artiste voit son rêve d'enfance réalisé :
pouvoir sculpter tout ce qu'il souhaite, à mains nues. Mais ce pouvoir
hors norme ne vient pas sans prix... il ne lui reste que 200 jours à
vivre, pendant lesquels décider quoi créer d'inoubliable est loin d'être
simple. D'autant que rencontrer l'amour de sa vie le 11ème jour ne
vient rien faciliter.
Mon avis
Ce roman graphique est un coup de cœur, à la fois pour le graphisme et l'histoire retracée.
David Smith, nom ordinaire au destin qui l'est moins, sculpteur talentueux dès le plus jeune âge, repéré tôt qui se grille auprès des acheteurs sur des erreurs de jeunesse.
Nous le découvrons vers 25 ans
à la recherche du succès perdu, dans une dépression assez profonde.
J'ai aimé ressentir par les cases les émotions de David ressentir de l'empathie juste sur les traits et les situations.
Il faut pour apprécier ce livre aimer les personnages malmenés par leur auteur ; il n'existe que quelques pages, jours de répit dans ce récit.
Sa rencontre avec Harry va changer sa vie, et surtout sa manière de sculpter. Je me suis attachée à ce David torturé qui apprend à transmettre les émotions à la pierre et à associer le soi et ce que les autres recherchent dans une sculpture.
Les personnages qui gravitent autour de lui sont tout aussi intéressants, que ce soit Ollie, dont l'amitié est indefectible ou Meg forte et fragile à la fois, fantasque et décalée qui apporte ce vent de folie au sérieux initial de David tout en lui apportant une certaine stabilité. Leurs relations sont fortes, subissent des étapes, des épreuves mais restent crédibles.
Les dessins sont extrêmement forts, soutenus par du texte qui n'est jamais prépondérant et tout en douceur du fait des choix de couleurs, blanc, gris, noir et bleu. Le trait est bien net, et apporte le mouvement ou l'émotion qui suffit à comprendre la scène.
Les pages sont parfois libres de texte, souvent avec un premier tiers sur tout la largeur de la page, et un second tiers avec des marges, ce qui lui donne un profil assez particulier et permet de repérer finalement les passages forts, lorsque l'émotion prend tout la page.
On peut survoler ce livre en tournant les pages ou prendre le temps d'apprécier les détails de chaque case et se laisser porter par l'émotion et la ville de New York très bien retranscrite.
Au total : Un très beau roman graphique sur le thème de l'âme damnée. Des dessins forts qui portent une histoire universelle. Je le recommande vivement.
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