samedi 30 août 2014

"La selection" de Kiera Cass

Lu pour le challenge de Froggy, un livre qui fait le buzz surtout pour ses couvertures avec des robes de princesse.

Résumé 

Couverture La sélection, tome 135 candidates. 1 couronne. La compétition de leur vie.
Quand la dystopie rencontre le conte de fées !

Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne...
Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône.


Mon avis

Un bachelor, des candidates qui pensent devenir des princesses, dans un monde futur assez moche avec de nombreuses castes organisées selon le service rendu à Mr Ilea, qui dans un élan d''altruisme a donné son nom au nouveau pays ...

On rajoute des rebelles qui ressemblent à des hordes de sauvageons qui pillent régulièrement le chateau sans que l'on sache leur revendication.

Au milieu de monde de rêve, on découvre America, issue d'une caste pauvre, qui connait la faim et la pauvreté mais qui est si belle qu'elle passe le casting et séduit le prince par son naturel !

Malheureusement America connait déjà l'amour en la personne d'Aspen, alors c'est trop dur pour elle de choisir ... Quand à Maxon, il a le charisme d'une moule, certaines avoueront même être là pour la couronne et non pour lui. Mais on lui pardonne au vue de son enfance dans une cage dorée. Heureusement des discussions intenses avec l'héroïne, lui montrera le vrai Iléa, là où les gens souffrent! Un soupçon de peste et de naïve dans le casting, et le tour est joué !

Comme qui dirait la mise en place de l'histoire ne m'a pas totalement convaincue, mais il y a un certain charme dans cette histoire, comme lorsque je regarde certaines émissions, fascinée par un je ne sais quoi qui me fait poursuivre.
 Derrière la téléréalité Bachelor, le triangle amoureux, j'avoue ne pas avoir trouvé grandchose qui m'apporte des réflexions. Je le classe dans dans les livres détente.

Ma lecture en anglais fut assez facile avec un vocabulaire assez simple (je n'ai pas du suivre totalement les détails vestimentaires).

Au total : Un livre qui surfe sur la vague des "dystopies" avec une touche fascinante pour America/Cendrillon. Je tenterais la suite par curiosité.

Photo http://idata.over-blog.com/4/88/97/45/Boutons/challenge-4-saisons.png

mardi 26 août 2014

"Quatre fille et un jean" d'Ann Brashares

Lu dans le cadre du Book Club du mercredi 27 aout sur Livraddict, j'ai dévoré ce roman d'été pendant ma trop courte semaine de vacances.

Résumé

Couverture Quatre filles et un jean, tome 1 Editions Corgi Books 2002Un jean acheté dans une boutique d'occasion va devenir le lien entre quatre adolescentes. Carmen est brune et un peu ronde, elle parle sans détour et a un problème avec son père divorcé qui lui réserve une drôle de surprise. Tibby est un garçon manqué et ne fait pas son âge. Bridget, la troisième, est blonde, superbe et sportive, volontaire jusqu'à l'erreur... La dernière est Lena la brune, très introvertie, et grecque jusque dans ses sentiments. Chacune va se retrouver séparée pour les vacances, et ce jean magique sera leur lien indéfectible, source de fidélité. 

Les couvertures françaises sont assez hideuses à mon gout...

Mon avis

J'ai aimé cette lecture qui collait parfaitement à l'esprit détente de mes vacances, et à une lecture plus soft après avoir terminé Nord et Sud !

Le concept initial est assez simple, le jean parfait qui s'adapte au morphologie des 4 adolescentes va être leur fil conducteur de leur été où elle sont séparées.
Les quatre jeunes filles sont bien identifiables les unes par rapport aux autres.

Carmen passe ses vacances avec son père mais une surprise de taille l'attend. J'ai bien aimé ce personnage, la manière très adolescente dont elle traverse l'inattendu.
Tibby, noyée dans son gilet Wallmark rencontre une jeune fille malade, et son été et sa vision initiale du film qu'elle avait prévu de tourner vont changer. Sa famille est assez étrange et finalement peu présente. L'histoire est vraiment centrée sur sa relation avec Bailey.
Bridget, la sportive agaçante drague son prof de sport. Bon, je suis moins fan, ses hésitations ou plutot son impulsivité m'a plus agacé, son histoire manquait un peu de relief.
Lena, la grecque apprend à découvrir ses grand parents, leur mode de vie, et qui rencontre l'homme parfait.

J'ai aimé que tout ne tourne pas autour des histoires de cœur qui sont souvent assez présentes dans les histoires pour adolescentes. La famille, notamment recomposée, prend une place importante finalement dans ce roman qui ne se veut pas moralisateur.
Les comportements de chacune sont assez crédibles. La touche fantastique apportée par le 'Jean' est pile comme il faut pour apporter une touche de légèreté dans les 'mini'dramas quotidiens de ces ados très américaines cependant.

Au total : Un bon divertissement pour l'été. Je me réserve la suite !

Rendez vous mercredi pour la suite de la discussion.

lundi 25 août 2014

'Nord et Sud' d'Elisabeth Gaskell

Initialement acheté pour un book club, finalement ce n'est pas livre qui a été choisi malgré mes prévisions. Je me suis motivée à le lire dans le cadre d'une lecture commune prévue pour juin. Je l'ai terminé avec 2 bons mois de retard ! Une lecture dense, pour laquelle je ne peux parler de tous mes ressentis.

Résumé

Couverture Nord et SudC'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.

Mon avis

Je m'attendais à une lecture proche des Jane Austen, et malgré une époque similaire et des difficultés de relation amoureuse entre les 2 protagonistes, j'ai trouvé cette lecture plus difficile et plutôt différente.

Différente sur le fond, derrière l'attirance inavoué de Margaret et Mr Thornton, il y a surtout le contexte politique qui prédomine, le monde industriel qui est mis au premier plan, par le regard d'une femme soit, mais les réflexions sur la montée d'une entreprise, la gestion du personnel, les grèves sont très présentes notamment dans la première partie, ce qui peut en faire une lecture assez ardue, et qui m'a déstabilisée au départ.

Il y a par ailleurs moins d'ironie que dans les livres de Jane Austen, malgré quelques tacles sur la religion. Le changement du père du Margaret nous est peu explicité, il n'y a pas vraiment de critique de la société, mais plutôt un constat assez nu des conditions de vie entre la bonne société représentée par la cousine de Margaret, inconsistante et insouciante, et la vie des ouvriers mal considérés et souvent mal compris.
Il y a finalement peu de personnages tournés en dérision, si on excepte la soeur de Mr Thornton qui semble si creuse, et loin du monde qui l'entoure.

J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Margaret, son ouverture sur la vie citadine non mondaine, ses maladresses verbales et de comportement. Une héroïne imparfaite mais qui essaie, et n'est pas tournée vers la séduction et le mariage. Ses relations avec ses parents m'ont parfois laissé perplexe, aussi bien son père qui du fait de ses convictions se lance dans une nouvelle vie en emportant toute sa famille, que sa mère, assez transparente dans ce livre, malgré l'impact qu'elle a sur sa fille. Le flou entourant les choix de Mr Hale, et la maladie de sa mère m'a parfois laissé sur ma faim.
 Mr Thornton suis une progression dans sa gestion de son usine, on voit le coté ouvert et autodidacte de cet homme, notamment dans sa manière de gérer la grève et ses conséquences, de s'ouvrir au conseil, et de se rapprocher finalement des ouvriers qui sont le socle de sa manufacture. Il est touchant dans son attachement à Margaret,  et effectivement, on regrette les malentendus qui ralentissent ce dénouement si prévisible ! Sa mère, prête à un jugement rapide reste cependant une personne de confiance et conseil.
Les autres personnages sont plus vite apparus, disparus. Le personnage du parrain reste une figure assez emblématique dans son lien dans la vie de sa filleule, son rôle de conseil et de second père.
 

Les différentes ambiances de vie de Margaret sont bien retranscrites, entre les mondanités londonniennes, la nostalgie et l'atmosphère romantique de Helstone et l'industrie de Milton. On voyage nous aussi dans l'Angleterre de Margaret.

Au total : Le fond historique m'a semblé bien plus en avant que la romance, ce qui fait le charme indéniable de ce roman. Des petites longueurs dans la première partie. Je serais intéressée de voir la série BBC adaptée du roman.

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mardi 5 août 2014

Aquatilia de Berangere Tosello

Opération Coup De Coeur pour auteurs peu médiatisésUn livre jeunesse qui fait partie de l'opération Coup de Coeur 2014, un livre qui me tentait car on lit assez de peu de chose sur les sirènes, et que l'auteur porte le même nom que ma sœur !




Résumé

Couverture Aquatilia, tome 1 : Le secret de ThelmaAu cœur d’une immense cavité sous-marine demeure Aquatilia, paisible cité aquatique. C’est en ces lieux que des sirènes, hommes et femmes, vivent en toute quiétude, isolées du reste du monde. L’essence de leur vie d’immortels consiste en la méditation, à laquelle ils dispensent tout leur temps d’éveil. Les habitants d’Aquatilia ont pour but de visiter à distance d’autres lieux ou cités aquatiques par voyage astral, via leur âme. Tous travaillent avec le plus grand des plaisirs. Tous, à l’exception de Thelma. Depuis son plus jeune âge, cette sirène ne partage pas les mêmes envies que les autres et s’éloigne chaque jour, dans le plus grand des secrets, de sa cité sous-marine. Elle passe ainsi ses journées sur une petite île déserte qu’elle affectionne tout particulièrement. Cependant, à mesure que les jours défilent, le cœur de Thelma se ternit. Seule sur la plage, elle songe à une autre existence et n’assume plus ce secret qui la ronge au quotidien. Pourtant, l’idée d’abandonner Aquatilia, en particulier Artemus, son patriarche, et Dant, son ami, lui est impossible… Mais par une paisible matinée, tout bascule. Après avoir quitté sa chambre et regagné son île, Thelma fait une incroyable découverte… Le secret de la sirène sera alors plus que jamais menacé. Saura-t-elle malgré tout le préserver ? Et quel pourrait être le prix de braver ainsi l’interdit ?

Mon avis

Effectivement les sirènes c'est un thème original, leur mode de vie imaginé par l'auteur aussi.
Après, je n'ai pas été convaincue par les jours coupés en méditation/étude avec pour but de visiter du pays mentalement, et les nuits consacrées à la papote.
Pas de besoin de repas, ce sont l'équivalent de baleine avec le plancton, mais elle peuvent aussi manger du poisson grillé sans souci, ni de sommeil ... Bon, soit.

Thelma, l’héroïne n'est pas très intéressante, totalement intéressée par son nombril, insensible au sentiment de ses amis, et famille.
Il manque un quelque chose au monde des sirènes, un liant entre tous les personnages. Leur changement de comportement après la catastrophe est assez compliquée à comprendre, car on a du mal à croire au beau fixe auparavant. Les monstres entrainant la destruction de la cité, ne sont pas vraiment décrits, et font plus point Godwin, que vraiment menace de leur société.

Le personnage d'Artemus se dévoile au fur et à mesure, et est peut être le seul à éveiller ma curiosité. Celui de l'Oracle m'apparait comme fourbe, mais peut être car la vision de Disney est trop présente. Les autres sirènes sont soit féminines, soit masculines, trainent en couple sans vraiment comprendre pourquoi finalement, et on perd le charme d'une société vraiment "imaginée".

Quant au héros masculin, Constantin, j'ai trouvé que son histoire était assez mal amenée, où d'un coup tout nous est dévoilé, sans forcément grand intérêt pour l'histoire. Ce passage d'ailleurs ne m'a pas vraiment convaincu sur l’intérêt de la méditation et de l’imprégnation. Son aventure sur l'île a un relent d'île au trésor ou de Robinson Crusoé.

Enfin, mon plus gros regret est la fin abrupte qui fait que ce tome n'est pas du tout indépendant, et ce cliffhanger ne me convainc décidément pas de continuer ...

Au total : Des sirènes avec une touche d'île au Trésor, mais assez déçue au final ...

lundi 4 août 2014

Terremer d'Ursula K LeGuin

J'ai découvert cet auteur avec "Le monde de Rocannon" qui m'avait beaucoup plu. Je me suis donc laissée tentée sans trop de difficultés dans cette lecture commune de Terremer.

Résumé

Couverture Terremer, tome 1 Editions Robert Laffont 2013Dan, l'Epervier, est un jeune garçon vivant sur l'île de Gont, une des nombreuses îles de Terremer. En effet, ce monde est constitué d'eau et d'une série d'archipels rassemblés en un même lieu. Epervier découvre rapidement qu'il possède le pouvoir, la capacité de se servir de la magie. Ogion le Silencieux, un sorcier, va venir le voir et lui donner son nom d'adulte, Ged. Il va aussi commencer à enseigner au jeune homme ce qu'il doit savoir, puis va l'envoyer à l'île de Roke où l'on forme les sorciers.
Là Ged va apprendre la magie, comment se servir du vrai nom secret des choses pour se servir d'elles ou pour les modifier. Mais un jour convoque l'esprit d'une morte et avec elle arrive une créature d'ombre. Alors Ged continue à apprendre puis part dans le monde, traqué par la créature, puis chasseur lui-même, jusqu'au bout du monde.


Mon avis

Ce livre se compose de 3 parties, plutôt égales qui comporte des points communs dans les personnages ou l'évolution de ceux ci, même si le vrai lien reste Terremer, ce royaume d'îles si proches mais si dissemblable dans leur culture et fonctionnement, que chaque voyage des personnages nous apporte une surprise et est finalement une ode à la tolérance.

L'autre lien est Ged, magicien puissant, que nous suivons à l'avènement de son don, en pleine puissance, puis dans le doute, dans les épreuves qui l'amènent à tester ses limites et ses motivations.
On en est proche dans le premier livre qui est finalement comme un récit initiatique assez classique, mais bien mené par l'écriture toujours juste et douce de l'auteur.
Il nous semble plus lointain, voir trouble fête dans le second chapitre, où l'accent est mis sur Tenar , héroïne attachante que nous suivons dans sa perception du monde qui semblait figé.
Il nous déboussole dans le troisième chapitre, et apporte de nombreuses réflexions sur notre vision et notre relation à la mort. Son lien avec Arren se construit un peu en miroir de sa relation avec Ogion. J'ai aimé le voir mage enfermé dans ses responsabilités, dans le maintien de l'ordre magicien.

Chaque chapitre nous montre l'apprentissage d'un jeune, Ged, puis Tenar puis Arren.
On se doute que chacun aura un rôle important à jouer dans l'évolution de Terremet et qu'ils dépasseront rapidement les limites posées par leur éducation.
Ged est un adolescent peu sympathique, assez prétentieux, qui cherche à faire ses preuves. J'ai aimé sa relation avec son maitre Ogion, son retour à ses sources dans les difficultés, puis sa manière de prendre à bras le corps la menace de l'ombre.
Tenar est bien plus attachante, dans son rôle de prêtresse endoctrinée et manipulée qui ouvre doucement les yeux et fait finalement ce qu'elle désire. On perçoit ses tiraillements, son angoisse à circuler dans les tombeaux d'Atuan. Je serais contente de la retrouver dans d'autres livres de la série.
Arren est plus le jeune prince naïf, réfléchissant peut être un peu trop à tous ses actes, avec un loyauté figée dans les concepts et peu adaptée aux épreuves qu'il traverse. Le lien qu'il tisse avec Épervier est surprenant, mais résiste au fil de l'eau et des épreuves qu'ils traversent.

L'écriture d'Ursula Le Guin est d'une douceur qu'il faut souligner. Les pages se tournent sans difficultés, même sans suspense intense. Point besoin de cliffhanger pour donner envie de poursuivre le récit. Un seul bémol quand au troisième chapitre qui m'a plus dérouté, moins classique dans sa trame finalement, plus porté par l'eau et sans but bien défini sur le début sur les 2 premiers tiers, avant la rencontre et l’accélération.

La magie est présente sans excès, une utilisation modérée et réfléchie, comme un équilibre qui se respecte. Les créatures magiques se laissent entrevoir comme un rêve, sans s'imposer. Quant aux dragons, ils sont partie intégrantes de ce monde, présents mais absents, maintien d'une certaine mémoire et magie.

Au total : Terremer est un récit classique de fantasy initiatique, bien monté et surtout magnifiquement écrit. La suite sera dans mal PAL, et je pense sortir "La main gauche de la nuit" d'ici peu de temps.

L'avis de
Nathalie, Vert, TigerLilly, Jae_Lou, Baroona, Julien
qui m'ont accompagné dans cette lecture commune

dimanche 3 août 2014

Bilan de juillet, Perspectives d'aout

Un mois assez faible en lecture, j'ai pris mon temps pour finir Terremer, et entamer Nord et Sud d'Elisabeth Gaskell qui est fascinant mais demande pas mal de concentration au vue du sujet abordé.

Lectures et livres ayant fait l'objet d'un article : 

J'ai terminé Terremer, dont l'article paraitra dans la semaine, ainsi que 3 bandes dessinnées :

Couverture Bouche d'ombre. Lou, 1985 Editions Casterman 2014Couverture Fraternity, tome 2 : Livre 2/2 Editions Dargaud 2011Couverture Locke & Key, tome 2 : Casse-tête Editions Milady (Graphics) 2011


Locke & Key tome 2 : Un vrai coup de coeur pour cette série sombre et complexe, à ne pas lire le soir !

Bouche d'ombre de Maud Pegon et Carole Martinez : Un trait moderne qui m'a attiré, et qui soutient bien l'histoire qui ne m'a malheureusement pas convaincu. Un début un peu mou, et une fin trop abrupte.

Fraternity, l'intégrale de Diaz Canales et Muruera : Un récit fantastique dans une communauté basée sur la tolérance et le partage. Dessins magnifiques, histoire qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, mais qui m'a fait passer un bon moment de lecture.

Coté challenge, il me reste donc 2 livres pour l'opération coup de coeur 2014, et je ne serais pas mécontente de terminer. Je n'ai pas eu le temps de lire Kushiel (gros pavé qui ne s'improvise pas).

Perspective d'aout : 

Je finis Nord et Sud, je lis Engel Duster d'Helka Winter pour l'ocdc 2014 et attaque mon partenariat Imaginales (La croisade des Carpates).
J’espère pouvoir lire la lecture commune d'aout du cercle d'Atuan : L'oreille interne de Silverberg, et entamer ma PAL de chevet !
Peut être lire le Puits des mémoires de Gabriel Katz pour le challenge de Galleane





mercredi 16 juillet 2014

"De l'autre coté du mur" d'Agnès Marot



Lu dans le cadre de l'OCDC 2014, dans la catégorie jeunesse.

Résumé :

Couverture De l'autre côté du MurPour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l’Art est coupé : on l’isole de ses sœurs, on lui refuse l’existence qu’elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu'elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde.

Mais alors, si la vie n’est qu’un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ?

Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L’aidera-t-il à franchir l’enceinte qui délimite l’univers qu’elle a toujours connu ?

Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l’autre côté du mur…

Mon avis :

Je ressors assez mitigée de cette lecture. A la fois, j'ai beaucoup aimé l'univers imaginé par l'auteur, cette société qui protège ses membres jusqu'à interdire le contact, dont l'évolution peut faire penser à notre société actuelle. D'un autre coté, j'ai  eu parfois l'impression d'un déjà vu, du fait de cette société très autarcique ou du contexte dans lequel ils vivent.

La mise en avant de l'art montre une certaine sensibilité, et amène des descriptions, notamment des danses de Sibel où nous sommes emportés avec elle et nous l'imaginons virevolter comme une danseuse étoile. Il est cependant dommage que les "talents" soient classés de manière si machiste. Les filles aux arts, ménage, jardinage, les hommes à la science sans plus d'explication de cette dichotomie.
De même finalement l'"Art" est assez peu explicité, que ce soit dans sa perte ou sa récupération et dans les effets présents.


Sibel ne fait pas partie des héroines auxquelles je m'attache. La description de ses sentiments, de ses hésitations ne m'a pas paru juste. Sa découverte de l'autre sexe est plutôt rigolote mais un peu surfaite. Elle est par ailleurs assez agaçante et a cette capacité à s'attirer des sympathies un peu trop facilement, mais peut être un lectorat plus jeune pourra mieux s'identifier. Les personnages d'Aylin et Aslan sont finalement peu présents, et vus principalement à travers l'héroïne ce qui ne permet pas une vision globale de leur vie.


Les "Maitres" sont très intrigants, notamment dans leur capacités, pouvoirs et manières d’accéder à leur position. J'ai regretté avoir si peu d'explications, et que leur secrets restent enfouis à la fin du roman. Il persiste beaucoup de question en suspens.
L'explication concernant le mode de vie de cette société est trop succint, et amené de manière trop abrupte.
Je me demande si un récit moins linéaire n'aurait pas atténué certaines longueurs et permis des explications moins brutales dans leur arrivée dans le récit. Certaines scènes m'ont par ailleurs parues assez confuses, notamment dans la bataille finale.


Au total : De bonnes idées, mais quelques longueurs et un personnage principal qui ne m'a pas touché.

Opération Coup De Coeur pour auteurs peu médiatisésPhoto

mardi 15 juillet 2014

"J'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian

De Boris Vian, je n'avais lu que "L'écume des jours", que j'ai lu à 2 reprises, au lycée puis récemment avant sa sortie au cinéma, que finalement je ne suis pas allée voir.

Résumé (cf wikipedia)


Couverture J'irai cracher sur vos tombesLee Anderson quitte sa ville natale après la mort de son frère.
Arrivé dans cette autre ville, Lee, devient libraire et entre dans la petite bande locale de jeunes en manque d'alcool, mais sexuellement très actifs. Son but est de venger la mort de son frère.








Mon avis

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre, mon quatrième de couverture n'étant pas très explicite. Dès les premières lignes, je me suis rendue compte, qu'on était loin de la poésie et du fantastique de j'avais découvert dans L'écume des jours. Assez rapidement j'ai compris ce qui pouvait avoir décidé la censure sur ce livre. En me renseignant sur ce livre, il a d'abord été édité sous le nom de "Vernon Sullivan " permettant ainsi à Boris Vian d'écrire des histoires se déroulant aux Etats Unis.

Dès les premières lignes, on est happé dans la vie de Lee, on suppose un drame qui motive cet homme, encore proche de l'adolescence. Il est difficile de savoir au départ ce qu'il veut faire dans cette nouvelle vie, ni ce qui a décidé son départ de la précédente. Ses ambitions initiales sont bien cachées au lecteur, mais aussi à son entourage, puis il se découvre, dévoile son passé et surtout son objectif.

Lee est un personnage fascinant, dans sa manière de manipuler les femmes, d'arriver à ses moyens, de se cacher. Son évolution est saisissante, et j'ai dévoré ce livre avec une facilité qui m'a surprise, difficile de le poser, et de penser à autre chose entre 2 lectures. Il nous amène dans une Amérique que l'on souhaite révolue, Difficile aussi de passer à un autre titre après, j'avoue que cette histoire est entêtante.

Certains passages sont dérangeants car évoque des pratiques interdites. Il n'empeche que cela reste de la littérature, et qu'il n'en est pas question d'apologie de ces pratiques, ou du meurtre.

Au total : Un livre troublant sur l’Amérique profonde

Livre lu pour le challenge de Calypso : 1 mot, des titres (Ce sont les 3 ans du challenge !)

Un mot des titres

lundi 14 juillet 2014

"Lady Susan" de Jane Austen

Bouquinette a décidé d'embarquer dans une découverte "Jane Austen Tour " sur plusieurs mois. Ce mois ci c'est ce court roman épistolaire qui est à l'honneur.

Résumé

Couverture Lady Susan Editions Folio  2006Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question...




Mon avis

Ce livre est rarement cité dans les préférés des lectrice de Jane Austen. J'y ai pour ma part retrouvé beaucoup d'humour, avec une héroine différente de ces autres romans.

Certes le mariage est toujours dans les préoccupations principales de la plupart des personnages, mais pour une fois, nous suivons une manipulatrice dans l'âme. Une de celles qui nous font rager dans les autres titres.

Lady Susan n'est pas une lady dans le sens commun du terme, chic et distinguée. Elle est plutôt de type intrigante, à se mêler des histoires des autres sans chercher leur bonheur.
Le coté épistolaire nous permet de rester dans le doute sur certains faits de l'histoire, notamment sur la relation mère fille et leur passif, et sur les désirs réels de la lady.

Ce roman est court et permet une action assez simple et rapide dans le temps.

Dans les personnages secondaires, Mme Vernon est peut être plus classique, mère de deux enfants, cherchant à protéger son frère et prête à aider Frederica et présage plus des autres romans. "Lady Susan" étant en effet le premier écrit de Jane Austen.

Au total : Un court roman épistolaire montrant avec beaucoup d'ironie les manigances d'une femme du monde !

dimanche 6 juillet 2014

Challenge 1 an, 1 genre



Organisé par Galleane l'an dernier sur l'urban fantasy, cette année sera consacré à la fantasy.








Le principe :
Pendant toute une année il s'agira pour les participants de se réunir autour d'un même genre qui sera cette année la fantasy. Chaque année verra un genre différent être mis sur le devant.



Les règles :

*Il n'y a aucune obligation de participer tous les mois. Ainsi si la série ne vous plaît pas, si vous êtes à jour... rien ne vous oblige à participer.
*Vous êtes libre de lire n'importe quel tome de la série. Tome 1, tome 2, tome 3... vous faites selon votre avancée.
*Vous pouvez aussi bien lire un seul tome comme plusieurs.
*Il n'est pas nécessaire de faire un avis, c'est vous qui voyez, mais si vous en faites un, vous devrez apposer un des logos de l'aventure.

 
Le programme de lecture :

Juillet 2014 : Kushiel / Imriel de Jacqueline Carey
Août 2014 : Le puits de mémoires de Gabriel Katz
Septembre 2014 : L'assassin royal / Les aventuriers de la mer de Robin Hobb
Octobre 2014 : Le trône de fer de Georges R.R. Martin
Novembre 2014 : La trilogie de braises et de ronces de Rae Carson
Décembre 2014 : Les Hauts Conteurs d'Oliver Peru et Patrick McSpare
Janvier 2015 : Fils des brumes de Brandon Sanderson
Février 2015 : Oraisons de Samantha Bailly
Mars 2015 : Eragon de Christopher Paolini
Avril 2015 : Keleana l'assassineuse de Sarah J. Maas
Mai 2015 : L'épée de vérité de Terry Goodkind
Juin 2015 : Martyrs d'Oliver Peru


En gras, les mois où j'aimerais participer, livre dans ma PAL le plus souvent !

Rendez vous dans 1 an pour le bilan.

Couverture Kushiel, tome 1 : La Marque Editions Bragelonne 2009Couverture Les Haut Conteurs, tome 2 : Roi Vampire Editions Pocket 2013Couverture Martyrs, tome 1 Editions J'ai Lu 2013

mercredi 2 juillet 2014

"Tout ira bien Salomé" de Renaud Blondel

Dernier livre de la catégorie policier/thriller pour l' OCDC 2014, le sujet me faisait un peu peur, mais j'ai été agréablement surprise de l'évolution.

Résumé



Matthias n'a plus le temps...
Du haut de ses cinq ans, sa fille Salomé lutte contre une pathologie génétique grave.
Une transplantation pourrait la sauver, mais le greffon n'arrive pas. Désormais, le pronostic vital est engagé à très court terme.

Le hasard d'une rencontre ouvre alors de nouveaux horizons et redonne espoir à ce père attentif. Pour Salomé renaît peut-être enfin un avenir... mais en terre inconnue et au prix d'un impensable dilemme
.



Mon avis

Je retiens de ce livre un coté très addictif, je l'ai dévoré en 2 séances de lecture sans avoir vraiment vu les pages passer, et la fin du livre arriver. Il y a cependant un petit coup de mou au niveau du premier tiers, où je me suis demandée ce qui allait pouvoir se passer pour que ca prenne tant de pages.

Opération Coup De Coeur pour auteurs peu médiatisésCe livre met en avant l'amour paternel de Matthias pour sa fille Salome, et sa décision de tout faire pour l'aider à passer le cap d'une greffe hépatique.
Point de larmoiement comme j'avais craint, mais plutôt un regard lucide sur les limites actuelles de la médecine occidentale, et parallèlement l'absence de limites dans d'autres pays et notre volonté de repousser les limites de la vie.

Certaines ficelles sont un peu grosses, mais devant le désespoir de ce père, on comprend qu'il puisse se laisser embarquer dans des eaux troubles sans forcément le vouloir et surtout s'en rendre compte. On comprend qu'il attrape la main tendue qui lui propose un miracle.

Malheureusement le dénouement est un peu trop idyllique pour me satisfaire, à la fois sur le plan moral mais aussi sur sa facilité. Certains personnages étant assez caricaturaux, et retrouver un miroir à Matthias prêt à l'aider pour le sortir des ennuis m'a un peu déçue. Comme si un père ne pouvait être aidé que par un autre père en souffrance.

Au total : Un roman policier addictif, dans la peau d'un père en détresse.

mardi 1 juillet 2014

Bilan de juin, Perspectives de juillet

Un début de mois difficile, mais une fois lancée dans Terremer, et Morwenna arrêté, tout a été plus vite !

Mes lectures : 


J'avance doucement dans l'opération Coup de Coeur, il me reste plus que 4 livres à découvrir en 2 mois (3 jeunesses et un policier). Pas sur du tout que je rempile, le principe est sympa mais j'avoue que ca fait pas mal de lecture (même si initialement, on devait s’arrêter à 12) et mes gouts semblent assez différents des autres jurés.
Couverture La décision Editions Gallimard  2013
J'ai été happée par la Décision, que je conseille comme livre jeunesse. Les autres livres étaient bien mais sans plus (sauf Improbable destin, qui est le summum de la romance niaise), avec un petite déception pour le Schmitt, qui n'est pas à la hauteur des autres livres de cet auteur...



Perspectives de juillet : 

Couverture Terremer, tome 1 Editions Le Livre de Poche (Science-fiction) 2007
Finir Terremer d'Ursula Le Guin, lecture commune du cercle d'Atuan (je sais quel est ce lieu maintenant) du mois de Juin
Peut être lire la lecture Juillet/Aout de Silverberg.




Je me suis inscrite à quelques lectures communes : Nord et Sud d'Elisabeth Gaskell pour le 20/7 ; Lady Susan de Jane Austen pour 15/7, une lecture comprenant le lettre "je" et le partenariat des Imaginales "La croisade des Carpates" de la famille Callico, mais je n'aurais pas du regarder sur les blogs :p

dimanche 29 juin 2014

"Le réquiem de Lieunoir" de Fabrice Colin

Lu dans le cadre de la catégorie Thriller-Policier de l'OCDC 2014, une bonne découverte. Je remercie les éditions Baudelaire et Yukarie pour cette découverte.

Résumé

Couverture Le requiem de Lieunoir Editions Baudelaire 2013— Je vous écoute madame, l’invité-je.
— C’est-à-dire que ce n’est pas facile à dire…
— Ne vous inquiétez pas, madame, des affaires d’adultère, on en gère plusieurs par mois, alors, soyez à l’aise.
— Vous n’y êtes pas du tout, me coupa-t-elle, l’air offusqué. En fait, si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour une affaire bien plus importante.
— C’est-à-dire ?
— Voilà… Je voudrais que vous retrouviez ma fille. Elle a disparu depuis trois jours.?

Le détective à l'humour décalé se lance à la recherche de la demoiselle disparue, malgré les déconvenues et les gueules de bois.

 Opération Coup De Coeur pour auteurs peu médiatisés

Mon avis

J'ai aimé me plonger avec le détective privé dans l'enquête sur la disparition de Cathy. Les évènements se succedent sans facilités, on se balade en région parisienne jusqu'à découvrir le mobile et l'évolution de l'affaire. Difficile d'en dire beaucoup plus car le livre est court, et je n'aimerais pas dévoiler l'histoire qui est plutôt bien ficelée.

Milou est un personnage attachant. Même si à certains moments j'ai eu l'impression que l'auteur en faisait trop dans le langage employé, notamment dans la seconde partie, avec une certaine dose de vulgarité et de familiarité pas forcément adaptée. Son passé reste assez flou, et on sent qu'il y a des pistes pour une suite à cette aventure.

Les personnages secondaires sont assez transparents, présents pour même en valeur le détective, sans que ca soit dérangeant.

Il y a pas mal de rebondissement dans l'histoire, le tout restant relativement crédible, et j'ai apprécié l'absence de fantastique dans cette histoire qui nous permet de penser que cela aurait pu être réel.




Au total : Un livre policier bien sympathique, qui nous amène sur les traces d'une adolescente disparue.

jeudi 26 juin 2014

"La décision" d'Isabelle Pandazopoulos

Je pense avoir croisé quelques articles de blog qui m'ont intrigué au vue du sujet et la couverture a fini de me laisser tenter !

Résumé

Couverture La décision Editions Gallimard  2013En plein cours de maths, Louise, jeune fille sans histoires, excellente éléve de Terminale S, a un malaise. Samuel, le délégué, l’accompagne aux toilettes. Du sang s’écoule, Louise ne répond plus. Hémorragie ? Suicide ? En fait, la jeune fille a accouché. Elle ne savait pas qu’elle était enceinte, mais elle a donné naissance à un petit garçon de 3,3 kg. Pourtant, Louise affirme qu’elle n’a jamais couché avec personne… Alors que s’est-il vraiment passé ? En état de choc, la jeune fille ne peut accepter la réalité. Pourtant, il lui faut décider du sort de son enfant : le garder ou le confier pour adoption.

Mon avis

Louise 17 ans, bonne élève, propre sur elle, accouche dans les toilettes de son lycée sans que personne y compris elle n'ait pu soupconner sa grossesse.

A partir de ce fait, le livre nous amène dans les pensées de Louise, dans son incompréhension de la situation, son rejet initial, l'acceptation et sa manière de concilier sa volonté avec ses capacités, et finalement de choisir ce qui est le mieux pour elle et son enfant. J'ai apprécié que les choses soient réalistes, et pas aussi rose que l'on pourrait penser dans ces situations.
Louise n'est pas l'héroïne type, les failles apparaissent au fur et à mesure, mais il reste de l'ombre dans ce personnage, on ne fait que l'effleurer. Toutes les clés ne nous sont pas données pour la comprendre, sans que ce soit un frein à la lecture. Elle présente un mélange de maturité et de jeunesse qui cherche à retrouver son insouciance, qui la rend attachante.

Autour de Louise, nous suivons l'évolution de ces parents abasourdis, et maladroits, de son frère Ulysse à travers leurs regards, d'autres mères-adolescentes qui appréhendent de manière totalement différentes cette maternité (certaines sont quand même à baffer...), et d'amis du lycée, plus ou moins impliqués dans sa vie "d'avant".
J'ai aimé les scènes à l’hôpital, entre la curiosité de chaque personnel, et leur difficultés à prendre en charge ce couple mère/enfant, à entrer en communication avec l'incompréhensible pour eux. Je trouve ces scènes assez justes.

On pressent le dénouement du mystère autour du père et de ce qui s'est passé, même si tout ne nous est pas révélé. Le personnage de Samuel, nécessaire à l'évolution de l'histoire serait peut être le petit bémol de ce livre à mon point de vue.

Au total : Un livre jeunesse qui traite du déni de grossesse sans tomber dans l'idéalisme ni le larmoyant. Jolie découverte.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTPgYQtDOvgK7Wgefs4CVWXj1o1KYRkGuTjQdMHQCQRqR6rBM5ogP1xHmsj8oucni05zbE7jjW8vH9iAkCkAABmbN5z7iFLd52pQyyOgpL9S11ry1F25j3KT6NrparZhDXjkL23gzqDvNP/s320/banni%C3%A8reABC2014.jpg
Lettre P Jeunesse 246 pages

lundi 23 juin 2014

"Improbable Destin" d'Andree Maurin

Livre lu dans le cadre de l'opération coup de cœur pour des auteurs peu médiatisés, littérature contemporaine

Résumé

Couverture Improbable destinDans ce roman, Andrée Maurin décrypte avec justesse l’évolution du sentiment amoureux entre les deux personnages qui succombent à un véritable coup de foudre dès leur première rencontre
Jeanne, la trentaine passée, divorcée depuis quelques années d’un mari ombrageux et jaloux, partage son temps entre son métier de professeur, son chat, qu’elle a recueilli la nuit même de sa rencontre avec Jean, et son journal intime ; c’est à ces deux derniers qu’elle confie ses états d’âme.

Jean, marié à Eléonore, bien plus âgée que lui, est conscient qu’il doit tout à sa femme ; il se débat entre la passion qu’il éprouve pour Jeanne et ses scrupules, sa dette morale envers Eléonore qui l’a accueilli chez elle avec ses deux petits garçons, à la mort de Cécile, sa première femme. A essayer de refouler cet amour qu’il se refuse, il tombe dans une dépression dont rien ne peut le distraire.

Après une année d’attente et de désespoir, un Improbable destin les remet en présence : Jean et Jeanne se retrouvent au cours d’une soirée littéraire et sont emportés malgré eux dans une relation passionnée



Mon avis

Certaines jurées m'avaient alerté avant mon début de lecture du coté mièvre de l'histoire. J'avoue que je n'ai pas été décue sur ce point la.
Autant le résumé laissait entrevoir une certaine description de la passion et du coup de foudre, autant ma lecture fut assez sidérée du déroulement des évènements.
Page 30, ils se sont retrouvés, annoncés leur amour haut et fort à la seconde rencontre en public et se déclame des vers (oui des poèmes de plusieurs pages) quotidiennement pour montrer à quel point ils sont "in love". Forcément, il faut des obstacles : la femme du héros, le passé traumatisant de Jeanne, et c'est parti pour beaucoup de clichés, le tout dans un style assez ampoulé (et un peu lourd) avec en prime certains mots assez crus qui contrastent finalement avec l'ambiance "cui cui" qui ressort du début du livre.
Je rajoute que l’héroïne quarantenaire (c'est elle même qui le dit), pourtant proche de mon âge ne m'a pas du tout convaincu par ses idées et sa manière de vivre et réfléchir... (journal intime depuis son adolescence conservée dans un coin de chez elle, assorti à un chat ... pfiou voila les clichés)

J'avoue avoir survolé les poèmes et une partie du roman, car clairement je ne suis pas le bon public.

Bref, pas pour moi, mais certaines trouveront peut être leur bonheur.

dimanche 22 juin 2014

"Le sumo qui ne pouvait pas grossir" d' EE Schmitt

EES fait partie de mes auteurs chouchous, même si j'ai récemment été déçue de ses derniers livres, notamment du cycle de l'invisible que je trouve peu approfondis...

Résumé

Couverture Le Sumo qui ne pouvait pas grossirSauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d'une famille dont il refuse de parler.

Sa rencontre avec un maître du sumo, qui décèle un " gros " en lui malgré son physique efflanqué, l'entraîne dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux. Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l'intelligence et de l'acceptation de soi.
Mais comment atteindre le zen lorsque l'on n'est que douleur et violence ? Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?




Mon avis

Dans ce livre du cycle de l'invisible qui reprend la philosophie de chaque religion, nous sommes plongés dans le Japon, mais pas dans le shintoisme, mais le bouddhisme zen.

Nous suivons Jun, jeune sans travail qui vend des breloques dans la rue, et sa rencontre avec un maitre du sumo qui va essayer de le faire changer de voie.

Je pense que ce livre est un des, voir le, moins bons du cycle. (avec Milarepa mais qui avait l'excuse d'être le premier)

Il y a beaucoup de facilités, trop de bon sentiments mal amenés, et assez peu de pistes de refléxion ...
Jun évolue trop vite, le format nouvelle correspond finalement assez peu au message qui essaie de passer habituellement. Le dénouement apporte assez peu dans la réflexion et pour le personnage, vu le coté académique des explications dans sa relation avec sa mère.

J'ai aussi eu l'impression que l'auteur maitrisait moins son sujet que dans les autres livres du cycle, on apprend peu sur la culture japonaise ou sur le bouddhisme, ces sujets sont survolés.

Au total : Une déception, des facilités, des lieux communs.

J'ai tout de même trouvé une petite citation :

"Tu ne penses pas assez car tu colportes, tu répètes, tu ressasses, des lieux communs, des opinions vulgaires que tu prends pour des vérités, faute de les analyser. Un perroquet prisonnier dans une cage à préjugés. Tu penses trop et pas assez parce que tu ne penses pas par toi-même." page 47

Photo

jeudi 12 juin 2014

"Le bâtard de Kosigan" de Fabien Cerutti

Auteur rencontré lors des Imaginales, nous avons discuté chapitres courts et fin palpitante, je n'ai pas été déçue sur ces points !

Résumé (4ème de couverture)

Couverture Le bâtard de Kosigan, tome 1 : L'ombre du pouvoirLe chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.

En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.

À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…





Mon avis

J'ai apprécié ce livre, et notamment dans le dernier tiers, où tout s'emballe. La première partie met en place les différents protagonistes, et nous donnent des miettes sur le personnage principal qu'est le "batard".
Un personnage intéressant car manipulateur (je ne sais pas finalement, qui a le plus manipulé l'autre), sans trop de scrupule et pas blanc pour 2 sous, qui change des héros traditionnels, mais aussi attachant par sa manière de penser, de prendre soin de son équipe, de sa "meute". Je pense que sa particularité physique a un lien avec sa manière appeler son équipe, mais toutes les clés ne sont pas dévoilées dans ce tome.

L'histoire se déroule dans notre Moyen Age en Champage, mais présente aussi des Elfes, une Changeforme et un certain nombre de créatures magiques, encore vivantes ou parfois juste évoquées dans une simplicité qui peut nous déconcerter au vue de nos connaissances de l'histoire de France mais passe assez bien.

L'histoire parallèle de son supposé descendant m'a moins intéressée, même si la fin explique ce procédé et que beaucoup d'hypothèses sont permises au final sur leur lien de parenté et leur histoires.

Malheureusement, le début est assez lent, notamment dans certaines digressions (le passage sur la perception des reves ne m'a pas vraiment convaincu), et il faut s'accrocher, et débuter le tournoi pour être totalement plongée dans ce Moyen Age et dans les différents complots. Une fois cette mise en place effectuée, nous sommes embarqués dans les différents familles rivales, et prenons parti (ou pas) avec les choix du protagoniste.

Au total : Une histoire de cape et d'épée, avec une pointe de fantastique bien amenée. Une suite serait prévue (si j'ai bien compris) et je la lirais certainement.