jeudi 30 juillet 2015

"Enoch" d'Estelle Faye

J'avais lu le premier tome "Thya" pour les Imaginales (mais je n'ai pas eu le courage de faire un billet). Je me suis procurée le second tome à cette occasion.

Résumé

Couverture La Voie des Oracles, tome 2 : EnochPoursuivis par les hommes d’Aedon, Thya, Enoch et Aylus fuient dans les terres barbares…

Sur les routes, les trois acolytes vont découvrir un monde très divers, coloré, fabuleux, où des magies et des mystiques plusieurs fois centenaires côtoient des aspirations farouches à la liberté. Un monde plus vaste et plus étrange que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.

Au cours de ce nouveau voyage, Thya et Enoch vont à nouveau être mis à l’épreuve, et se révéler, ou se perdre…. Avec, en fond, la menace grandissante d’Aedon, soutenu cette fois par un nouvel allié surnaturel…


Mon avis

Que dire de ce second tome plein de surprises et de rebondissements ?

L'univers est toujours aussi riche et travaillé. Les anciens dieux, les anciennes traditions sont toujours aussi fascinants me rappelant mes souvenirs de cours d'histoire. Les différentes mythologies grecques, romaines mais aussi étrusques apportent plein d'angles différents sur les religions.

Thya est un personnage fort, déterminé, mais parfois un peu insensible. Je comprends que son désir de vengeance, sa volonté de fer soient exceptionnels, mais les évènements tristes s'enchainent et elle semble complètement détachée de tout ceci. Son entourage s'écroule sans qu'elle ne s'émeuve vraiment. Bref, je ne l'ai pas vraiment trouvé convaincante dans ce tome.

Enoch poursuit sa métamorphose qui avait débuté à la fin du premier tome, mais je l'ai trouvé assez transparent dans ce tome, subissant les décisions des différentes femmes qui l'entoure. Son humour a disparu.
Les êtres surnaturels comme le Sylvain, ou le faune relève un peu ce manque de chaleur de ce tome.



Je regrette presque la profusion de personnages principaux dans ce tome, qui nous entraine sur plein de voies différentes, mais finalement sur aucune car elles sont toutes survolées que ce soit dans les lieux ou dans les cheminements intérieurs de chaque personnages. La montée d'Aedon est rapide, poussée par ses alliés, son désir de nuire à sa sœur commence à être exploité et j'avoue que je suis curieuse de voir son évolution.

L'histoire nous amène dans des univers différents, nous sortant de la Gaule pour aller dans le moyen Orient, visiter Sarmacande et les déserts, connaitre les caravansérails et les peuples nomades.

Le chapitre de fin est un beau cliffhanger, balayant nos certitudes et soulève plein de questions pour le troisième tome !

Au total : Un second tome en deçà du précédent, trop riche en action et exploitant assez peu les failles humaines des personnages. L'histoire en elle même reste bien menée, et le troisième tome fera partie des lectures !

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Lettre F 323 pages
Challenge Summer Short Stories

samedi 25 juillet 2015

Challenge Summer Short Stories of SFFF

C'est l'été, c'est challenge, et j'apprécie d'autant plus les challenges aux noms bizarres!
Cet été, je me lance donc dans les "histoires courtes" soit moins de 350 pages. Depuis mon inscription le 2 juillet, je n'ai rien publié, mais surtout rien lu qui entre, vu que je me lance dans des pavés ... Bref tout est dans la contradiction !
En attendant de finir mes deux lectures en cours (et qui collent !) j'en profite pour faire un petit billet de présentatio.

Challenge organisé par Xapur (dont je vous laisse découvrir le blog bien foutu), le logo ne peux que donner envie de s'inscrire !

Challenge Summer Short Stories

Voici le principe :
  • Vous vous inscrivez ci-dessous dans les commentaires.
  • Vous lisez un maximum de livres ou recueils de nouvelles de moins de 350 pages (il fallait bien fixer un seuil limite) entre le 21 juin et le 23 septembre 2015. Les nouvelles unitaires ne sont pas acceptées, ce serait trop facile !
  • Tous les genres de l’Imaginaire sont bien sûr acceptés, SF, fantasy, fantastique, horreur etc…
  • Si vous lisez en numérique, c’est le nombre de pages de la version papier correspondante qui fera foi.
  • Vous publiez votre avis sur votre blog avec le logo ci-dessus (créé sur le très rigolo site du pulp-o-mizer puis modifié comme j’ai pu avec mes petits doigts tremblotants) puis vous venez mettre le lien sous l’article que je publierai le 21 juin, que je puisse recenser les participations.
  • Bien sûr, ce challenge est compatible avec les autres auxquels vous pourriez déjà participer (au hasard, ou pas, le Summer Star Wars) donc n’hésitez pas à faire des combos de la mort qui tue !
  • Je ferai un récapitulatif mensuel et avec un peu de chance, il y a aura des cadeaux en fin de challenge ;)
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Pour nous rejoindre, c'est ici 

Pour ceux qui aiment les acronymes improbables, je vous propose aussi le CRAA spécialisé dans les anthologies de SFFF organisé par Cornwall. Je ne participe pas mais le principe me plait et surtout le logo, aussi fumé que pour le 4S3F 

vendredi 24 juillet 2015

"Le temps n'est rien" d'Audrey Niffenegger

Livre dont j'ai entendu parlé en bien sur Livraddict, j'ai eu du mal à me décider à le sortir de ma PAL. Finalement, comme il me permettait d'avancer dans 2 challenges je me suis lancée et j'ai eu une certaine addiction à cette lecture !

Résumé

Couverture Le Temps n'est rien / De toute éternité"Je l'aime. II représente tout pour moi. Je l'ai attendu toute ma vie et à présent il est là. (J'ai du mal à m'expliquer.) Avec lui je peux contempler mon existence dans sa totalité, comme une carte, passé et futur réunis, comme un ange... [..] Tout est déjà arrivé. Tout en même temps. "
Nous avons tous déjà eu cette impression d'avoir rencontré une personne quelque part avant, ou de l'avoir connue dans une autre vie... Et si c'était dans un autre temps ?

Quand Henry, bibliothécaire, voit arriver Claire, une artiste séduisante, il ne peut croire à l'incroyable : ils se connaissent depuis des décennies, même s'il ne s'en souvient pas. Car Henry est atteint d'une maladie qui le propulse dans le temps. Il a rencontré Claire alors qu'elle était enfant et va sans cesse partir et revenir à des époques de leurs vies respectives...



Mon avis

Une histoire de chronodéficience, comme un clin d'oeil à certains aspects de mon métier.

J'ai beaucoup aimé ce livre et notamment sa construction. De flash back en moments présents, de la rencontre aux difficultés du quotidien de ce couple atypique, nous suivons cette histoire à deux voix. Celle de Claire, ancrée dans le présent, qui attend le futur et celle de Henry entre passé et présent. Il est intéressant de voir certains évènements connus de l'un mais pas de l'autre.

On s'attache assez peu au phénomène de transfert mais plus aux conséquences de ces transferts, et à cette histoire qui se crée dans le présent dans le futur et où finalement chaque évènement semble écrit à l'avance. Malgré la volonté de contrôle d'Henry et l'aide de ses médecins, le phénomène reste assez flou dans son fonctionnement et apporte un certain lot de frustration à la fois pour Henry, ses médecins mais aussi pour le lecteur.

J'ai beaucoup aimé suivre la relation entre Claire et Henry, avec leur différence d'âge marquée au début et qui s'amenuise avec le temps. Leur rencontre représente bien ce moment confus où les rôles s'inversent entre eux. Leur relation murit, s'enrichit. Les tensions sur les sujets de leur quotidien est comme un écho à certaines situations qui ancrent leur histoire dans le réel.

Les personnages secondaires apportent à cette histoire dans leur imperfections, que ce soit les parents de chacun qui se révèlent finalement à leur enfant, où leur entourage dans la compréhension de la "coquetterie" d'Henry. Il est intéressant de découvrir la réaction de chacun lors de l'annonce.
A travers les voyages dans le temps, j'ai trouvé assez présente la question des maladies mentales et de la mort, à travers plusieurs visages de leur entourage. La question de la dépression notamment est abordée, comme témoin d'une certaine société qui dysfonctionne.

La romance est présente dans le coté destiné de Henry pour Claire et inversement, mais Henry est loin du prince charmant, et leur histoire hors des chemins classiques, éloigne ce livre d'un rose idyllique et apporte de la profondeur à leur histoire. Leur amour est fort avec un coté surréaliste dans son expression et la foi de l'un en l'autre.

Au total : Voyage dans le temps, romance, un bon roman d'été que je ne regrette pas d'avoir lu.


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Lettre N 521 pages Romance

mardi 14 juillet 2015

"Les hauts de Hurle-Vent" d'Emily Bronte

Un classique que j'ai décidé de relire pendant mes vacances, ayant gardé un souvenir de lecture forte pendant mon adolescence

Résumé

Couverture Les Hauts de Hurle-VentLes Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique.








Mon avis

Je crois que mon cœur d'adolescente s'est transformé... J'ai trouvé cette lecture moins oppressante que dans mes souvenirs et j'avoue avoir eu un petit coup de mou après la première moitié.

Les personnages sont en eux même fascinants notamment par le huis clos entrainé par les mariages, la vengeance, la rancune. Pas de personnages terne, ils sont tous difficilement appréciables, plein de défauts et de mesquinerie (si on excepte le narrateur qui passe pour niais).
La noirceur humaine est omniprésente tout au long du livre. Malgré une religion présente, tous semblent loin du droit chemin.

La narration se fait par éclipse temporelle, en partant d'une situation étrange, Heathcliff se retrouve à vivre avec des jeunes adultes sans lien de parenté avec lui et des histoires de fantomes.
J'avais le souvenir que le fantastique était plus présent, avec notamment des fantômes pleins les landes. Mon moi adolescente devait avoir quelques affinités avec certaines héroïnes gothiques, prompte à l'imagination...

Initialement, j'avais décidé de le relire pour cocher la case romance d'un challenge. A la fin du roman, j'ai du mal à le classer dans cette catégorie. Il est question d'amour fort, passionnel mais assez peu de romantisme, de phase de séduction qui nous font soupirer par leur bon sentiment.

Point de prince charmant dans ce roman, nous sommes en présence d'hommes dont les défauts sont exploités. Quant à l’héroïne (Catherine mère ou fille), elle est loin d'être la greluche mignonnette ou l'intelligente dans laquelle on se projette. Elles sont assez détestables dans leur caractère et leur humeur fluctuante.

Tout est brut dans ce roman : les sentiments, les relations jamais en demi teinte.

Peut être ai je été fascinée par cet amour destructeur d'Heathcliff pour Catherine, jusqu'au bout, mais sur cette relecture l'ambiance, les nombreux décès m'ont plus "intéressés".
Finalement l'auteur fait avancer l'histoire à coup de décès, effet peut être d'une l'époque où la mort était plus présente que maintenant. On se demande quel personnage terminera l'histoire et si un suicide collectif n'est pas l'ambition finale.

Au total : Une relecture plus fastidieuse que je ne l'aurais cru. Mon adolescence gothique avait été plus charmée par ce roman que mon moi actuel !
Je conseillerais plutôt la lecture du Jane Eyre.

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dimanche 12 juillet 2015

"Adam et Thomas" d'Aharon Appelfeld

Acheté du fait d'un quatrième qui m'intriguait, et de jolies illustrations, j'ai découvert ce livre jeunesse durant un dimanche après midi.

Résumé (4ème de couverture)

Couverture Adam et ThomasQuand la mère d'Adam le conduit dans la forêt, elle promet de venir le chercher le soi même. "Aie confiance, tu connais la forêt et tout ce qu'elle contient.", lui dit-elle. Mais comment avoir confiance alors que la guerre se déchaîne, que les rafles se succèdent dans le ghetto et que les enfants juifs sont pourchassés ? La journée passe. Adam retrouve Thomas, un garçon de sa classe que sa mère est également venue cacher là. Les deux gamins sont différents et complémentaires : Adam sait grimper aux arbres et se repère dans la forêt comme s'il y était né. Thomas est réfléchi et craintif. A la nuit tombée, les mères ne sont pas revenues. Les enfants s'organisent et construisent un nid dans un arbre. (...)

Mon avis

Je sais que je ne devrais pas me fier aux "blurbs" qui sur-vendent facilement un livre ...

L'histoire d'Adam et Thomas est intéressante, mais elle manque de profondeur, de sentiment.
Chaque enfant répète ce que leur parents disent sans trop y mettre réfléchir. Soit ils n'ont que 9 ans et leur préoccupation principale est la survie dans cette foret relativement amicale, seuls avec eux mêmes, mais l'inquiétude de se retrouver seuls ne transperce pas trop.

Les personnages sont assez caricaturaux. Thomas le myope, intellectuel et peu sportif dont la famille est assez peu pratiquante se réfère rarement à Dieu. Adam, le moyen en classe, aime la nature se débrouille en survie et se remet à Dieu pour la suite de son aventure et prend le dessus sur Thomas. Leurs dialogues sont parfois assez surréaliste et manque de "jeunesse"
J'ai bien aimé le personnage de Mina, jeune fille frêle qui croise ces deux garçons du même âge et dont la situation est bien différente.

Le contexte géographique est laissé flou. On se suppose dans l'Allemagne de l'Est mais sans repère franc. La situation historique est aussi assez peu expliquée, finalement comme le vive les enfants, mais il m'a manqué ce fond un peu plus présent pour comprendre l'histoire.
Je doute que le public cible puisse comprendre ce livre avec les seules indications données.

Les messages sont cependant clairs sur la tolérance des différences, l'entraide (y compris avec les blessés croisés), l'espérance et la foi. La religion m'a semblé trop présente, même si Thomas contrebalance les opinions d'Adam.
L'évolution de leur survie m'a laissé un malaise. Le dénouement est  un peu trop facile et trop brusque pour qu'on y accroche vraiment, comme certaines difficultés surmontées.

Le livre est illustré tout du long par Philippe Dumas, les paysages m'ont touchés, les dessins des personnages m'ont laissé plus perplexe. L'objet est de ce fait très attractif.

Au total : La rafle des juifs allemands vue par 2 enfants. Bof.

D'autres avis notamment chez Radicale, qui reprend l'histoire de l'auteur

jeudi 9 juillet 2015

Firmin de Sam Savage

Lu dans le cadre du book club de l'ile aux livres, une lecture qui ne correspondait pas totalement à mes attentes

Résumé

Couverture Firmin : autobiographie d'un grignoteur de livresAutobiographie d'un grignoteur de livres, Firmin raconte l'histoire d'un rongeur érudit qui a vu le jour dans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de cœur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l'incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. 




Mon avis

Difficile de terminer ce livre avec un avis tranché.

J'ai trouvé surtout un problème de rythme avec des passages qui m'ont paru bien long et d'autres moments plus accrocheurs. Le thème global me bottait bien, certains passages sont particulièrement pertinents dans leur message, mais je n'ai pas vraiment accroché à la forme et à ce texte.

Firmin est un rat, dernier de sa portée, que rien ne prédestine à rien. Il se découvre une passion pour la lecture, du fait de son "habitat" situé en plein cœur d'une librairie.
S'en suit un roman à la fois sur la survie d'un rat inadapté, entre chasse à la bouffe dans les cinémas érotiques, découverte du monde extérieur, confrontation avec les humains, et de l'autre coté une ode à la littérature, avec de nombreuses références et réflexions qui aiguisent notre curiosité et pensées.
Malheureusement la sauce ne prend pas trop et certains passages semblent assez mous au vue des livres abordés, et le marasme dans lequel vit Firmin devient parfois étouffant.

 La première partie dans la librairie m'a paru bien longue, et je me suis demandée si j'allais poursuivre ce livre. Un évènement déterminant pour la vie de Firmin (anodin dans notre quotidien) permet de relancer le livre, et j'ai trouvé la seconde partie plus digeste.

Parallèlement à l'histoire de Firmin, l'auteur s'attache à nous décrire la vie d'un quartier de Boston, dont l'évolution est très bien retranscrite même si le point de vue uniquement murin est frustrant.

Au total : Un livre dont je ne sors pas convaincue alors que le thème me donnait envie.

challenge Summer Short Stories of SFFF
Un rat qui pense et qui lit c'est fantastique ! 199 pages

jeudi 2 juillet 2015

"Terres du Sud Ouest en plein vol"

Photographies : Frank Mulliez

Texte : Claude Faber

J'avoue que je n'avais pas forcément prévu de parler de ce livre qu'on m'a offert, il y a quelques années, alors que je faisais des allers-retours fréquents Paris-Toulouse pour rejoindre mon homme.

Je profite donc du challenge de Nathalie pour le présenter, et pour le coup ce billet est un brin personnel (mais vu les fréquentations du blog, je ne m’inquiète pas trop !)

Il fait partie de la collection Geo, chez Tana éditions.

Le regarder me remémore mes différents voyages dans cette région que j'affectionne, du fait de mes racines et de mes fréquents voyage récents, entre ma rencontre à Toulouse avec mon actuel mari, mais aussi mon mariage tout frais en Dordogne.

Même si ma vie actuelle se situe dans le Nord, je garde toujours une pensée pour ce sud, où quelques  personnes rencontrées réfléchissent à y passer leur retraite et plus, et j'en ferais surement partie !

Ce livre présente cette région sous 4 angles : 

De toutes les natures, où les paysages s'étendent des plages des Landes aux Pyrénees.

Autant de places fortes où l'architecture citadine des grandes villes (Bordeaux, Agen, Toulouse, Pau, Tarbes ...) est mise à l'honneur à travers de son passé.

Histoires de Terroir où l'histoire se met en avant à travers places fortes, abbayes, cathédrale qui témoigne d'une position stratégique de cette région. Invasions wisigoths, bataille pour les anglais, frontière naturelle avec l'Espagne !

Les accents du plaisir où gastronomie (vin de Bordeaux notamment), et loisir (surf, montagne) sont mis en avant !

En bref, un beau livre pour amateur de cette région, des idées de visites et de balade.
On peut toujours regretter que certaines villes et monuments soient absents ou peu mis en avant, mais l'esprit sud est la !


samedi 27 juin 2015

"Le faucheur" de Terry Pratchett

Forte de ma lancée avec Mortimer, je me suis lancée pour le mois anglais dans ce livre.

Résumé

Couverture Les Annales du Disque-Monde, tome 11 : Le FaucheurFantômes, vampires, zombis, banshees, croque-mitaines... Les morts vivants se multiplient. Car une catastrophe frappe le Disque-Monde : la Mort est porté disparu (oui, la Mort est un mâle, un mâle nécessaire). Plus moyen de défunter correctement. Fini le repos éternel et bien mérité ! Il s'ensuit un chaos général tel qu'en provoque toujours la déficience d'un service public essentiel. Et pendant ce temps-là, dans les champs d'une ferme lointaine, un étrange et squelettique ouvrier agricole manie la faux avec une rare dextérité. La moisson n'attend pas.

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Mon avis

Le personnage de La Mort m'a toujours intriguée par son cynisme, et son mode de vie. L'humour de Mortimer m'a convaincue de lire ce livre (que je pensais relire, mais si c'est le cas j'en n'ai vraiment aucun souvenir...)
Je ressors mitigée de cette lecture, car je l'ai trouvée bien longue.

L'humour est toujours présent par petite touches tout au long du roman, mais plus avec les personnages secondaires.
 Le personnage de la Mort est plus triste, plus résigné que dans mes souvenirs, et ses passages amènent beaucoup de réflexion sur la vie, sa valeur, ce qu'on y met. Pierre Porte est un personnage attachant par sa volonté de vivre et de profiter d'une existence qu'il ne connait pas.

Le pendant de l'histoire est assuré par Vindelle Pounze, mage de son état initial, dans une histoire de mort vivant découlant de son "abandon" de poste par la Mort. J'ai retrouvé dans cette partie l'esprit fumé de Pratchett qui parfois me perd. Les références sont drôles, notamment les noms des vampires et leur accent, le croquemitaine et ses manies.

On devine au fur et à mesure où il veut en venir, mais j'ai ressenti quelques longueurs du fait du nombre de personnages amenés et d'une histoire qui je trouve n’avançait pas.

Ankh Morpock, le guet, l'université des mages avec le doyen, le bibliothécaire et le jardinier (qui fait un compost si particulier!) sont bien présents, et apporte les repères habituels. L'alchimie a cependant du mal à se faire, en dehors du feu d'artifice final qui permet de faire le lien, avec tous les personnages impliqués, mais vraiment tardivement.

Au total : Un tome avec la Mort en dessous de mes espérances, mais l'univers de Prachett est bien présent !

MoisAnglais2015-5Sylvie

lundi 22 juin 2015

"Les outrepasseurs, tome 1" de Cindy Van Wilder

Prix imaginales l'an dernier, les retours de la blogosphère m'ont donné envie de le tenter. Je l'ai débuté dans le train me menant au festival de cette année.

Résumé

Couverture Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers
-Jure-moi fidélité et je te protégerai. Nous le ferons tous.

- Nous ?

- Les Outrepasseurs. Tous ceux qui portent la Marque. Regarde ces jeunes gens. Voilà ta seule famille, à présent. Vous combattrez ensemble. (Il baissa le ton de sa voix.) Nos adversaires ne s’arrêteront jamais. Les fés nous pourchassent depuis huit siècles. Une éternité pour nous. Un instant pour eux. »

Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat et découvre que l’attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d’un mystérieux Noble, il fait connaissance avec les membres d’une société secrète qui lutte depuis des siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie…



Mon avis

J'ai souvent lu que la forme de ce bouquin était surprenante. Il est à la fois un tome d'introduction et une histoire en lui même. Par le processus de retour dans le passé, il ouvre les prochains tomes (mais que vont devenir Peter et les autres? ) et dans le même temps nous ferme l'histoire initiale des Outrepasseurs avec Fière et Niels.

J'ai trouvé quelques longueurs dans ce récit au passé. L'ambiance est cependant tellement bien retranscrite qu'on se propage dans ce village médiéval qui semble si proche de la vie du quotidien de cette époque. La place de la religion, et les superstitions sont présentes, et le moine est un personnage intéressant à suivre, notamment dans sa dualité avec son "rival" présent initialement dans le village.
J'ai aimé voir des fés dans une version moins colorée que Clochette, et découvrir par touche leur manière de fonctionner. On a envie de découvrir le monde d'en bas, que j'imagine comme un monde fantastique parallèle. Leurs pouvoirs différent hérités aussi des contes de notre enfance sont un vrai plus. J'ai notamment beaucoup aimé la référence au joueur de flute.

L'histoire moyenâgeuse est tirée du roman de Renart, ce qui donne un coté connu aux noms des personnages, même si je n'ai en vrai qu'un vague souvenir de ce classique !

Ces plongeons dans le passé sont entrecoupés de scènes dans le présent qui apportent peu, en dehors du fait de nous rappeler qu'il ne s'agit que de l'introduction et d'une explication à la situation actuelle, et dont on se doute que nos futurs protagonistes vont réussir à débloquer la malédiction. Il nous manque cependant les clés pour comprendre leur possibilité.
Les parents restent assez mystérieux dans leur quotidien, notamment Maxence et leur part de bestialité semble être un enjeu important par la suite notamment dans leur maitrise.


Les adolescents m'ont parus trop faciles à convaincre que ce soit dans la première scène où ils plongent ou dans la dernière, mais globalement l'histoire est très bien amenée, et j'ai hâte de lire la suite.

Au total : Un premier tome prometteur malgré quelques longueurs. Une histoire ancienne s'achève et laisse la place au présent pour les prochains tomes !

dimanche 21 juin 2015

Moon de Karen Bao

Un 4ème de couverture qui m'intriguait, et une envie de lire de la jeunesse !

Résumé (que j'ai raccourci car en dit un peu trop)

Couverture Moon, tome 1 : La révolte de la colombeJeune fille douce et discrète, Phaet, 15 ans, habite la base IV sur la Lune. Quand sa mère, Mira, est arrêtée, elle n’a plus le choix : elle doit subvenir aux besoins de sa famille, et s’engage dans la Milice, l’armée brutale et totalitaire qui a pourtant incarcéré sa mère.
 Phaet croyait pouvoir tout arranger avec sa nouvelle position… les ennuis ne font que commencer.






Mon avis

J'ai été très agréablement surprise par ce livre.
L'histoire initialement m'a évoqué "La stratégie Ender" par le coté initiatique dans l'espace, et talent jeune, mais rapidement ce livre prend son envol.

Phaet habite sur la Lune, après une colonisation du fait d'un environnement terrien devenu défavorable. Le contexte en lui même est assez plausible. Nous ne connaissons que la base où elle vit, mais découvrons le coté oppressant de leur vie, entre écran intégré dans leur main, vie extrêmement contrôlée dans les propos et les faits.

J'ai bien aimé la complexification progressive de l'intrigue, notamment avec l'apport de la politique et les différents rebondissements. J'imaginais que son entrainement à la milice prendrait le tome entier, mais la suite s'est avérée être bien plus prenante, notamment car nous découvrons la famille de Phaet, d'Umbriel et la vie de la milice. La place du journalisme, de la liberté d'expression et de la propagande est abordée de plusieurs points de vue, et apporte un écho à notre actualité.

Le décor est bien planté que ce soit culturel ou géographique, on sent un travail sur le contexte qui permet une bonne immersion.

Les différents personnages sont intéressants et nuancés, que ce soit les parents d'Umbriel, ou le frère de Phaet. Sa mère révèle bien des surprises et leur réactions sont le plus souvent plausibles.
Il existe quelques facilités dans les apprentissages de l’héroïne, mais la fin nous apporte une part d'explication sur l'aide dont elle a pu bénéficier.
 Les relations de Phaet avec Wes et Umbriel me font par contre craindre un triangle amoureux bien trop vu, même si pour le moment, nous en sommes assez loin !
 

Au total : Un premier tome de dystopie bien prenant. La suite sera dans ma PAL !

dimanche 14 juin 2015

"Le joueur d'échec" de Stephan Zweig

Un livre que j'avais lu il y a longtemps, je l'ai récupéré lors de mon dernier passage de mes parents. Cette courte nouvelle m'avait donné le gout pour l'écriture de Stephan Zweig, cette relecture confirme mon admiration pour cet auteur.
Mise dans le contexte :


Couverture Le Joueur d'échecs"Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance."


Mon avis

Je ne me souvenais que vaguement de l'histoire en elle même, j'ai donc bien apprécié cette relecture.
Le talent de Zweig est marqué dans sa manière de décrire les sentiments humains. Dans ce livre, les différents protagonistes, joueurs d'échec n’y échappent pas.
J'ai apprécié la présentation du champion du monde, Czentovic, rustre paysan cupide, dont la description est parfois teinté d'ironie ou de cynisme, comparée à celle de l'inconnu dont le milieu social et le parcours s'avère si différent.
Le narrateur reste assez neutre et relate les différents évènements et histoire de chaque personnages.

Le récit de l'inconnu est empreint d'une certaine tension. Son histoire nous plonge dans son univers, sa réclusion, se posant la question de notre réaction dans une situation identique. On vit avec lui sa solitude, sa difficulté dans son isolement à pouvoir rompre la pression de ses geôliers.

Je suis souvent étonnée de lire que les camps de travail étaient connus notamment dans leur coté esclavagiste dès cette époque, sans que rien ne puisse être fait ...

Il y a une certaine ressemblance entre ce récit et celui de 24 heures dans la vie d'une femme, dans le coté entretien sans jugement, rencontre entre 2 personnes qui échangent leur vie.


Au total : Une relecture qui me confirme tout le bien que je pense de cet auteur ! Une nouvelle idéale pour le découvrir.

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Lettre Z : 94 pages

samedi 6 juin 2015

Mes imaginales 2015 (2) : le samedi

Le second jour sera marqué par la foule présente sur place, de nombreuses conférences et un petit plongeon dans la piscine !

Les conférences : 

Mercenaires et tueurs professionnels : Les mauvais mecs de la fantasy... avec Paul BEORN, Fabien CERUTTI, Jean-Philippe JAWORSKI, Brent WEEKS : Conférence top, qui donne envie de découvrir les 4 auteurs, pleine d'humour ! Fabien Cerutti a manqué divulguer des informations clés de son livre.Félicitations à la traductrice pour sa rapidité et vivacité. 




Rois et royaumes... :Héritiers et rebelles ! Ugo BELLAGAMBA, Régis GODDYN, Pierre GRIMBERT, Nabil OUALI, Pierre PEVEL : conférence moins rythmée mais intéressante tout de même. Il faut que je me lance dans les livres de Pierre Pevel.


Mondes inquiétants... : Une science-fiction qui interpelle ! avec Jérôme BEZANÇON, Laurent CORDONNIER, Victor DIXEN, Raphaël GRANIER DE CASSAGNAC. J'avoue que je n'avais pas vraiment prévu de rester, mais je n'ai pas eu le courage de replonger dans la bulle. Au final, je me suis renseignée sur 2 des auteurs et je pense que j’achèterais Phobos de Victor Dixen dont le pitch m'a donné envie !

Mes achats

Bien plus raisonnables en ce second jour, notamment car la foule m'impressionne toujours. Les files d'attente pour certains auteurs m'ont épatées (Hobb, Jaworski notamment).

Le Royaume de vent et de colères de Jean Laurent Del Socorro : Conseillé vivement par Plume. Il m'a posé la question simple que je ne m'étais posé : Quel type de fantasy j'apprécie le plus ?

14-14 de Silène Edgar et Paul Beorn, que j'avais découvert sur le blog de Lelf, le résumé et la présence des 2 auteurs m'ont donné envie de le lire. Par ailleurs, la conférence à laquelle Paul Béorn a participé m'a clairement donné envie de découvrir son dernier livre paru chez Bragelonne (mais leur format pavé me refroidit à chaque fois ...)

Et vous apercevez en haut  2 cartes postales et 3 marques pages, car j'aime bien ces petits souvenirs qui me rappellent tout autant que les livres les bons moments passés !


J'ai admiré la fresque en fin d'après midi, je suis toujours un peu déçue de ne pas vraiment en profiter. Nous avons aussi pris un café avec Joyeux Drille à qui nous avons posé plein de questions sur sa manière d'animer les conférences !



Et pour finir la remise des différents prix qui a permis un hommage à Graham Joyce.
 

vendredi 5 juin 2015

Mes imaginales 2015 (1) : Le vendredi

L'an dernier, j'avais été "initiée" aux Imaginales : un festival au milieu des Vosges, centré sur les littératures de l'imaginaire.
Je n'ai donc pas hésité une seconde à l'idée d'y retourner cette année (et je n'hésite pas non plus pour l'an prochain !)

affiche-2015-mutations


Par rapport à l'an dernier :
Sur les 6 livres achetés, je n'ai lu que "Le batard de Kosigan" de Fabien Cerruti, qui a été primé par les lycéens.
J'ai pris le temps de découvrir quelques auteurs avant d'y aller afin de pouvoir échanger un peu plus facilement. D'ailleurs je suis fière de moi car j'y suis allée de manière plus spontanée, ai réussi à discuter de leurs écrits, et j'ai donc rapporté bien plus de dédicaces.


Arrivée le jeudi soir, ce qui permet de se mettre en jambe et de papoter avec mes copines de Marie Juliet, PtiteTrolle et Plumeline), j'ai pu profiter du festival dès le vendredi matin, notamment avec un petit déjeuner avec Robin Hobb, auteur de ma première série de fantasy alors que j'étais jeune adulte. J'ai relu il y a 2 ans la saga de l'assassin royal avec un plaisir renouvelé.
chambre (

Un petit déjeuner où les échanges avec certains fans ne m'ont pas vraiment laissé la possibilité de parler (je ne suis pas très à l'aise dans la langue de Shakespeare), mais je me suis rattrapée avec quelques mots lors d'une dédicace de l'après midi.




Arrivée sur le festival, j'ai commencé le tour de la bulle de livre, et les conférences que j'ai trouvé globalement bien menées et toujours aussi tentantes au niveau achats de livre.

La lutte entre le bien et le mal : Un archetype de la fantasy ? (avec Fabien CERUTTI, Thomas GEHA, Stefan PLATTEAU, Brent WEEKS) J'ai beaucoup hésité à acheter Manesh après cette conférence, mais je n'ai pas franchi le pas.

Faire revivre l'Antiquité : Imaginer un monde disparu ! (avec Estelle FAYE, Alain GROUSSET, Xavier MAUMÉJEAN, Aurélie WELLENSTEIN) J'ai eu envie de découvrir Chevaux de foudre d'Aurelie Wellenstein, et le cirque Maxime !

Pratiquer la magie ... : Et en payer le prix ? (avec Manon FARGETTON, Robin HOBB, Stefan PLATTEAU, Lise SYVEN) Un ton en dessous niveau rythme.

Dans la yourte au conte, Pierre Dubois m'a enchantée par ses talents de conteurs, sans note, son corbeau et le rythme qu'il pouvait donner à une histoire. Une très jolie découverte.
(Les contes ensorcelés de... Pierre Dubois avec Pierre DUBOIS)




Un repas local pour la pause déjeuner, en bonne compagnie :










Mes achats et dédicaces de la journée : 


Les tomes 2 (achats prévus)

- Du bâtard de Kosigan, de Fabien Cerutti que j'avais très envie de découvrir ayant bien aimé le premier tome l'an dernier. A priori, ils peuvent se lire de manière quasi indépendante.

- De la voie des Oracles d'Estelle Faye. J'ai terminé cette série la veille des imaginales et en ai profité pour demander des détails sur la suite. La couverture est sublime et pleine de détails ! J'ai beaucoup hésité à prendre Porcelaine aussi qui parle de mythologie chinoise.

- Des outrepasseurs (non prévu) de Cindy Van Wilder, mais j'ai bien accroché dans le train au début du tome 1, assez pour être sure d'avoir envie de poursuivre la saga. Au final, je n'ai pas fait dédicacer le premier tome que j'avais amené...

Achat imprévu :
- Reproduction interdite de Jean Michel Truong. J'accompagnais Plume qui discutait avec Laurent Whale, et attirée par la couverture et le 4ème, j'ai discuté avec l'auteur de son parcours professionnel atypique et de son chemin vers ce livre qui parle d'intelligence artificielle. Un livre qui me semble assez près d'une certaine réalité, qui abordait le thème du clonage avant que Dolly n'apparaisse.

Dédicace prévue :
Le prince bâtard de Robin Hobb : Noyée dans la profusion de livre différent de l'auteur  à ces imaginales, j'ai préféré dédicacer mon dernier achat. Assez intimidante, mais charmante.

La soirée a été marquée par un restaurant à 11 à la Tarentelle (très bonne découverte et ambiance au top, merci Snow !) et de voir à la lumière du soir les sculpture scotch dont la réalisation nous avait tant intriguée pendant la journée !







mercredi 3 juin 2015

"Underground" d'Haruki Murakami

Quand ce livre a été choisi pour le book club, j'ai eu un moment d'appréhension, car je ne suis pas sure d'apprécier le style de cet auteur, connu pour sa propension à flirter entre le réel et le fantastique.

Résumé

Couverture UndergroundLe 20 mars 1995 se produisait l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré au Japon: en pleine heure de pointe, des adeptes de la secte Aum répandent du gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant douze personnes, en blessant plus de cinq mille.

Très choqué, mais aussi révolté par le traitement médiatique par trop manichéen de la tragédie, Murakami va partir à la rencontre des victimes et de leurs bourreaux: rescapés du drame et adeptes de la secte.

Au fil des entretiens apparaissent tous les grands thèmes chers à Murakami: l'étrangeté au monde, l'impossible quête d'absolu, le mal venu des profondeurs, ces little people présents en chacun de nous, incarnations des forces destructrices qui nous font basculer parfois vers l'irréparable..."


Mon avis

L'avantage de ce livre sur mes appréhensions est qu'il est ancré dans le réel, et qu'il n'y a pas une once de fantastique.

Je ne me souvenais plus de l'attaque du métro en 95 et donc je ne réalisais pas avant ce livre quel traumatisme il a pu être pour cette population. (D'un autre coté, lorsque je vois les évènements de janvier 2015, je comprends mieux cette éraflure)

Le roman est construit de manière très méthodique. Chaque chapitre présente la ligne, sa direction et  les témoignages des passagers qu'il a pu recueillir après une brève présentation des terroristes qui ont percé les sacs pleins de sarin. Chaque témoignage permet d'apporter un regard différent sur la même scène, et finalement assez identique. Il n'y a pas de franche différence de comportement entre tous, en dehors d'un Irlandais, qu'on reconnait par sa réaction qui pour la peine a déclenché une vague de panique.

Je retiens cette pudeur naturelle qui se manifeste par les difficultés à obtenir les témoignages, par l'absence de détail glauque dans le contenu. Leur obsession à aller travailler quelque soit leur état physique et moral est aussi impressionnante.
Dans nos discussions lors du book club, nous avons abordé à quel point leur métier était parallèle de leur place dans la société.
L'absence d'information de la population à la fois médicale et des agents du métro sur  les effets du gaz sarin s'observe bien dans les explications qu'il trouvent pour expliquer leur malaise (migraine, rhume ...) et leur incompréhension à ce geste.



La seconde partie interroge l'autre coté, et a été ajouté dans un second temps pour l'équité de la parole. Entre l'auteur donne son avis, assez brièvement, et donne la parole à 2 médecins.
On note de la partie des membres de la secte, cette absence de remords, leur coté exclus de la société traditionnelle et la recherche d'identité trouvée chez Aum, leur difficulté à en sortir. Et la diminution de la neutralité de l'auteur.

Au total : Un livre sur les attentas du métro de Tokyo, une vision assez troublante de la société japonaise, qui met en avant nos différences de culture.

http://s17.postimg.org/yaczq617j/Un_genre_par_mois_mai.jpg

lundi 1 juin 2015

Le mois anglais, organisé par Lou, Cryssilde et Titine




Juin est placé sous le signe de l'Angleterre. A cet effet, trois blogueuses organisent depuis un petit moment, le mois anglais :  
MoisAnglais2015-5Sylvie


Titine du blog Plaisirs à cultiver et son lien vers le mois anglais.
Lou du blog My Lou Book et son lien vers le mois anglais.
Cryssilda du blog Voyager… Lire… et son lien vers le mois anglais.

Donc je me lance dans cette aventure British !

J'ai prévu de participer à certaines activités : 

8 juin : journée littérature enfantine anglaise. (je me lancerais bien dans les chroniques de Narnia)
10 juin : LC ou billet hommage à Terry Pratchett.
13 juin : journée séries anglaises, Downtown Abbey et autres. (Peut être qu'en visionnage par contre sans billet dédié !)

18 juin : journée autour des écrivains anglaises du 20e siècle
26 juin : LC autour de Charles Dickens. (bon ma dernière rencontre avec Dickens n'a pas été très concluante)

J’essaierais bien de caler un livre de Christopher Priest aussi au passage, ou un Gaiman et une petite dégustation Muffin/thé.
  

MoisAnglais2015-4Eliza 

lundi 25 mai 2015

"Mortimer" de Terry Pratchett

Je crois que je n'ai pas relu de Pratchett depuis l'ouverture de mon blog, alors qu'il s'agit d'un auteur qui me tient à cœur. Il est avec Robin Hobb celui qui m'a fait gouté et apprécié la fantasy.

Résumé

Couverture Les Annales du Disque-Monde, tome 04 : Mortimer
Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu'on égorge. Et non. Même les oiseaux n'y croient pas. "Il a du coeur", fait le père adossé contre un muret. "Dame,c'est le reste qui lui manque", répond l'oncle Hamesh. Mais à la foire à l'embauche, la Mort le remarque et l'emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire sa vie. Avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais... est-ce bien raisonnable ?



Mon avis

Mortimer est le 4ème tome des annales du Disque Monde. Cette série, longue, mais accessible car chaque tome sont globalement indépendant, et même si mes souvenirs des 3 premiers me semblent assez lointain, j'ai grandement apprécié ma lecture (et suis incapable de me souvenir si je l'avais déjà lu) !

L'humour est omniprésent, dès le départ, un peu moins par la suite, car l'action prend le pas. On pourrait quasi citer 3 phrases par pages de petite touche qui amènent le sourire. La Mort est un personnage que j'apprécie beaucoup par son rôle, son regard sur le Monde.
Dans ce tome, elle prend un apprenti, pas n'importe lequel, celui dont personne ne veut, le rejeté de la foire aux apprentis. La scène en elle meme vaut la peine.. La mort est visible par ceux qui le veulent.

Mortimer, dit Morty est un personnage qui s'affirme au fur et à mesure de l'histoire, et par sa naïveté, déclenche des évènements qui pourraient métamorphoser le monde.

On est embarqué dans la vision de la vie "normale" et des plaisirs humains par la Mort qui se questionne. On découvre Ysabell, sa fille de 16 ans, depuis longtemps, Albert son serviteur, et Bigadin le cheval.
Le mélange de ces personnages amène un certain nombre de situations cocasses et plein de réflexion sur le fonctionnement du Disque Monde, et sur notre réalité. 
Pratchett fait partie des grands auteurs pour moi car son univers est complet. Ses livres font le plus souvent échos aux autres pour rappeler cette unité.

Enfin, la traduction est riche de jeux de mots, et permet une lecture facile, agréable qui nous donne l'impression de profiter au maximum du génie de Mr Pratchett !  La Mort parle en majuscule et apporte ce petit plus qui la différencie des personnages traditionnels.

Au total : Une plongée dans le Disque monde qui m'a donné envie de recommencer. Le porcher risque d'être dans mes prochaines lectues, ou peut être "Au guet"

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Lettre P : 250 pages

dimanche 24 mai 2015

Kinderzimmer de Valentine Goby

Depuis quelques mois, je le mets dans mes priorités et repousse ma lecture, car le sujet est dur et demande une certaine disponibilité d'affect. Entamé il y a 2 mois, je l'ai posé, pas dans l'esprit et repris pour pouvoir participer au Book Club de Livraddict.

Résumé

Couverture KinderzimmerJe vais te faire embaucher au Betrieb. La couture, c’est mieux pour toi. Le rythme est soutenu mais tu es assise. D’accord ?
– Je ne sais pas.
– Si tu dis oui c’est notre enfant. Le tien et le mien. Et je te laisserai pas.
Mila se retourne :
– Pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce que tu veux ?
– La même chose que toi. Une raison de vivre.”

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout.
Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.



Mon avis

Je me suis dit après ma lecture qu'il allait falloir que je recense mes articles portant sur la seconde guerre mondiale, sujet assez porteur en littérature et que j'apprécie de découvrir.

Kinderzimmer apporte une angle différent, à la fois car nous voyons souvent le camp de concentration plutôt de l’œil masculin (Si j'étais un homme de Primo Levi, Maus d'Art Spiegelman) et le thème de la grossesse était plutôt tabou, comme le montre le début du livre, et le fait de la cacher aux autres prisonnières et aux gardiennes. Ce livre met en évidence le pourquoi, être une femme était risquée, une femme enceinte encore plus et réussir à survivre dans ce contexte tient du miracle.

Mon principal bémol dans cette lecture, probablement le même que "Si j'étais un homme", porte sur le fait que le contenu de ce livre est tellement difficile que je suis restée assez froide, comme une protection. J'ai, de ce fait, lu de manière assez détachée la vie de Mila/Suzanne, d'autant plus que je n'ai pas accroché au style initial assez noyé, de la narratrice principale. Il existe des ellipses, des sauts dans les noms, dans la temporalité, comme témoin du fouillis que devient l'esprit de Mila, mais qui m'a perdu sur le début.

Le récit prend ensuite un caractère plus chronologique, et on découvre l'autre face de Ravensbruck, le pillage des affaires extorquées aux prisonniers, la Kinderzimmer. Les conditions de vie sont omniprésentes, l'auteur essaie à force de répétition de nous immerger dans le dortoir, proche des toilettes, dans la crasse, la quasi absence de nourriture, d'humanité, voire de sommeil.

Il y a un déclic dans l'histoire de Mila, qui remet l'écriture dans le bon sens, avec quelque chose de moins fouillis, de plus accessible. Je n'ai pas aimé cet effet de style car il m'a perdu sur le début, mais l'apprécierais probablement plus dans une relecture, une fois la destination plus claire.

Les personnages sont intrigants, mais leur passé se perd dans la torture, leur caractère, leur différence s'atténue dans la lutte pour la survie. Dans cet enfer, il existe quelques rayons d'humanité, de soutien et de compassion qui malheureusement étaient trop rares.

Quant au dénouement avant final, il m'a dérouté, et je n'en ai pas vraiment compris l'utilité. La quête du retour à domicile est par contre bien amené. La libération oui, mais par qui et surtout comment transporter tous les déportés. Quelle prise en charge pour ces gens qui n'aspirent qu'à retrouver leur vie passée, dans quelles conditions ?
Et surtout l'épilogue nous montre bien à quel point le retour était difficile, comme une blessure ouverte à jamais et tous les livres sur le sujet sont unanimes.

Au total : Un livre dur sur le fond et étrange sur la forme qui m'a laissé de coté.

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Lettre G 250 pages

dimanche 3 mai 2015

"Lignes de vie" de Graham Joyce




Lu dans le cadre de la lecture commune du cercle d'Atuan, un auteur dont je n'avais jamais entendu parler, et une très belle rencontre en ce qui me concerne

Résumé

Couverture Lignes de VieCoventry, durant la Seconde Guerre mondiale.
Une famille de sept sœurs aux vies fondées sur l'amour, la tradition, l'angoisse et l'espoir, dominées par la sagesse et l'autorité d'une matriarche aussi indomptable que truculente. Des vies simples et émouvantes auxquelles se mêlent presque imperceptiblement l'étrange et le merveilleux, l'ordinaire et l'extraordinaire.
Cassie, la plus jeune des sœurs, a eu un petit garçon de père inconnu et n'a pas eu le courage de le céder à des parents adoptifs. C'est une fille fantasque et imprévisible, « la dernière fille au monde à qui laisser la garde d'un enfant » selon sa propre mère. Il est alors décidé que le petit Frank sera élevé par chacune des sœurs, à tour de rôle. Ainsi l'enfant sera-t-il le témoin privilégié de ces vies aux lignes si différentes, dans les drames et les illusions de l'après-guerre.
Mais Frank est un enfant particulier, doué d'intuitions étonnantes ; comme sa jeune mère, sensible à des signes invisibles ; comme sa grand-mère, parfois visitée par des apparitions lui annonçant l'avenir...



Mon avis

Il ne faut pas trop se laisser embarquer par le résumé, car finalement, sous l'intrigue des" dons"  de Franck, il existe surtout une chronique de vie d'une famille anglaise, après la seconde guerre mondiale.

J'ai beaucoup aimé ces destins croisés, tous sous la coupe d'une matriarche comme il en existait dans l'ancien temps. Huit femmes de caractères, dont Martha, la mère et ses 7 filles, dénommées par ordre des voyelles, puis de l'alphabet les voyelles ne suffisant pas.

On retrouve dans ce livre de l'humour, de la bonhommie familiale, avec les tensions entre chaque, les jalousies internes mais le lien puissant qu'il existe envers et contre tout dans la fratrie. Il ne s'agit pas d'une famille idéale, ce qui nous permet de les imaginer dans un voisinage proche.

Franck fait le trait d'union entre toutes ces sœurs, devant loger parfois avec sa mère chez l'une ou l'autre au grè des décisions familiales. Par ce biais, on y découvre la vie de familles anglaises traditionnelles, que ce soit à la ferme avec Una et Tom, ou chez les jumelles bigotes, ou chez Aida et Gordon dont le métier et leur manière de l'exécuter peut dérouter. On suit aussi l'éducation de Franck, selon les différentes écoles de la vie.

Le fantastique est bien présent, mais par touche, avec parfois des explications simples, comme la réapparition de Godiva, ou le bonhomme sous le pont.
Ce qui marque dans ce livre, c'est l'ambiance entre rêve et réalité par les différentes visions de l'axe grand mère, mère, fils. La différente expression d'une même capacité, beaucoup de douceur, de tolérance des différentes opinions, modes de vie. Tous s’accommodent et se complètent.

Au total : Un livre avec peu d'action, relevé par une ambiance et des personnages charismatiques.

D'autres avis chez les Atuaniens : Nathalie, Vert, Lelf

http://s14.postimg.org/y9ox4he41/Un_genre_par_mois_avril.jpg

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Lettre J 480 pages

jeudi 30 avril 2015

Coup d'oeil sur vos lecture [Avril 2015]

Au début de mon blog, je tenais régulièrement un article sur ces livres qui me tentent, notamment par le biais d'autres blogs.
Je me dis que je vais retenter ce rendez, peut être en version mensuelle, pour me souvenir de qui m'a tenté, et pourquoi !

1 - Warstburg de Cedric Ferrand, par Anudar
Parti de la discussion : Quel livre pour entrer en fantasy, je me suis laissée guider vers ce lien, et convaincre qu'il pourrait me plaire.
Un livre sans parcours initiatique

2 - L'autre ville de Michal Ajvaz par Lune
Un blog que je suis régulièrement, un livre imaginaire qui promet d'être différent.

3 - Code 93 d'Olivier Norek par mon club de lecture
Un thriller qui m'a donné envie lors de sa présentation

samedi 18 avril 2015

"Le fils de la lune" de Gabriel Katz

Premier tome lu il y a peu, j'ai eu envie de ne pas faire trainer cette sage, notamment en préparation des Imaginales

Couverture Le Puits des Mémoires, tome 2  : Le Fils de la Lune
Pas de résumé, vu que c'est un second tome



Mon avis (avec potentiellement des spoilers)

Nous avions laissé nos héros avec leur quête d'identité, en route pour Woltan, et nous reprenons la suite de l'histoire dans le bateau qui les ramène dans leur terres supposés natales.

Le début reprend la même structure, poursuite, recherche d'identité, fuite. Arrivée à la moitié, j'ai pris une première claque avec les révélations qui concernent Karib et Olen. J'avoue n'avoir rien vu venir, et la suite repart comme un nouveau départ.
 Reprendre leur place, leur passé avec les difficultés et les tensions engendrées par leur départ est un vrai défi.
La différence de personnalité m'a semblé surprenante, et je pense préférer les personnages actuels que ceux qu'il étaient auparavant, gâtés pourris, même si l'écart est parfois trop pour être vrai...
J'ai parfois eu l'impression qu'un second livre avait débuté, et me suis demandée comment ces personnages si présents sur Woltan avaient pu passer inaperçus dans leur quête dans cette région. Le hasard semble faire trop bien les choses.

L'aspect intéressant de cette seconde partie est surtout politique. Les ennemis sont toujours voire plus présent et se dévoilent au fur et à mesure, en prenant plus de risques pour arriver à leur fin. Les trahisons sont nombreuses, vont probablement aller en s'amplifiant, font monter la tension et les rebondissements.

De nouveaux personnages apparaissent, notamment féminins, avec une grande palette de nuance, entre Myrian, la femme blasée et froide, Norah, la lingère mystérieuse, qui attirent des questions sur leur vie et leur passé. D'autres semblent réapparaitre, et j'espère que ce sera le cas car j'apprécie le personnage d'Oranie, son franc parler, la liberté qu'elle choisit !

Le style est toujours aussi agréable, plein d'humour, d'alternance entre scènes graves et plus légère qui donne un vrai rythme. J'ai été un peu perturbée de voir nos protagonistes séparés et d'avoir leurs histoires qui se vivent en parallèle, car la cohésion de groupe qui les anime fait partie des points forts de cette histoire, qui reste finalement assez classique dans son univers.

Pourquoi nos protagonistes se sont retrouvés dans un chariot dans la région voisine plutôt qu'être froidement assassiné dès le départ, j'espère avoir la réponse dans le prochain tome.
 La fin est frustrante de part la situation d'un protagoniste et les dernières révélations apportées.


Au total : Un second tome toujours aussi entrainant et plein d'humour qui donne envie de finir la trilogie.

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Lettre K 9/26