dimanche 12 octobre 2014

"Les aventuriers de la mer : Le vaisseau magique " de Robin Hobb

L'assassin royal est ma première série de fantasy, j'y suis donc particulièrement attachée. Ma relecture de la première trilogie l'an dernier m'a donné envie de redonner sa chance aux aventuriers de la mer, qui ne m'avait pas accroché à ma première lecture.

Résumé


Couverture Les Aventuriers de la Mer, tome 1 : Le Vaisseau Magique Editions J'ai Lu (Fantasy) 2002
Les vivenefs sont des vaisseaux magiques attachés par des liens empathiques à la famille qui les possède. Ces navires insaisissables bravent les tempêtes, évitent les récifs, distancent les monstres marins, sèment les pirates... et font l'objet de toutes les convoitises. Le capitaine de la Vivacia, Ephron Vestrit, se meure. Parmi les siens, chacun ourdit complot et trahison pour s'approprier son vaisseau, car une vivenef ne se transmet pas comme un legs ordinaire. Pendant ce temps, d'autres dangers se profiles à l'horizon : les serpents de mer qui infestent les océanes se regroupent, et un ambitieux pirate aspire à unir ses pairs sous un seul pavillon : le sien.

Mon avis

J'ai assez vite accroché à ce premier tome très introductif, assez lent au niveau de la mise en place des personnages et de l'univers, qui met plus rapidement la magie en avant.
Les vivenefs font vraiment partie des ces éléments fascinants par leur concept et leur potentiel d'évolution, surtout qu'il n'y aura à priori pas que Vivacia au premier plan.

Les autres personnages plus classiques dans leur nature m'ont moins emballé par leur caractère. On retrouve la peste rebelle égocentrique en la personne d'Althea, le beau frère colérique et à coté de la plaque, le second gentil et fidèle, la soeur effacée, le pirate ambitieux ... Bref, assez classique pour le moment.

La construction de l'histoire, en suivant plusieurs points de vue permet d'apporter un relief à l'histoire, d'imaginer les fils qui les relient et d'être moins centré sur un personnage comme dans l'Assassin Royal.

L'histoire se lance au second tiers, avec l'évènement qui permet l'éveil de la Vivacia, et qui modifie la structure de la famille d'Althea. Les choses pour la peine évoluent vite, et ce premier tome se termine en nous laissant sur notre faim, probablement car le découpage initial de la série est différent.

Au total : Une seconde tentative fructueuse qui me permet de découvrir une autre partie du monde de Fitz.


D'autres avis chez Acro, Olya et Eyrilis qui m'ont convaincu lors de leur LC

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Lettre H 11/26

lundi 29 septembre 2014

"Il est de retour" de Timur Vermes

Je ne pouvais passer à coté de ce livre, à la couverture si bien trouvée, au titre prometteur et au pitch différent des livres sur la seconde guerre mondiale

Résumé

Couverture Il est de retourA Berlin, en 2011. Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n'est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Tous ces Turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et, surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d'agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin. Et pour ça, il lui faut une tribune. Ca tombe bien, une équipe de télé, par l'odeur du bon filon alléchée, est toute prête à la lui fournir. La machine médiatique s'emballe et bientôt, le pays ne parle plus que de ça. Pensez-vous, cet homme ne dit pas que des âneries ! En voilà un au moins qui ne mâche pas ses mots. Et ça fait du bien, en ces temps de crise... Hitler est ravi qui n'en demandait pas tant. Il le sent, le pays est prêt. Reste pour lui à porter l'estocade qui lui permettra d'accomplir enfin ce qu'il n'avait pu achever...

Mon avis

Je ressors un peu déçue de ce livre.

Déçue notamment par la trame narrative, qui prend le parti de la première personne. Je ne suis pas sure de pouvoir croire facilement les réflexions imaginées par l'auteur qu'il approprie à Hitler. Elles m'ont souvent laissée perplexe car elles étaient justes dans leur critique de la société actuelle mais bizarrement amenées et parfois trop travaillée pour le contexte.

Je peux accrocher au fond. Accrocher à l'idée qu'à la fois, on ne peut oublier , qu'il n'est pas devenu ce qu'il était seul et que le malaise de la société laisse une porte ouverte pour les extrémistes. Mais le retournement de certains personnages est trop rapide dans le sens adhérent au personnage,(y compris chez les plus âgés) en oubliant finalement les idées qu'il véhicule sous prétexte de l'humour.

La satire de la société allemande et politique actuelle est bien présente. Il me manque surement quelques notions sur certains partis pour apprécier certaines joutes verbales et piques qui ne manquent pas. Les qualité d'orateur d'Adolf, ainsi que son sens tactique est mis en avant, et rappelle à quel point  certains arguments ont fait, font et feront probablement toujours mouche.

Le rythme est assez lent, j'ai ressenti quelques longueurs dans ce livre, et je l'ai terminé finalement avec difficultés. L'humour est faussement présent. Je n'ai pas réussi à passer sur du second degré, car finalement le personnage principal a assez peu de dérision.

Il a aussi manqué, à mon avis, une trame narrative un peu plus complexe et/ou développé. L'histoire est très linéaire et il n'y a aucune intrigue secondaire ou même une certaine répétition dans certaines séquences.

Au total : Un livre accrocheur par le titre et la couverture qui n'a pas répondu à mes attentes.

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Lettre V : 406 pages

samedi 27 septembre 2014

Le cycle des princes d'Ambre, tome 1 de Roger Zelazny

Lu dans le cadre de la lecture commune de septembre du cercle d'Atuan, un classique de la fantasy, et un auteur dont j'entendais beaucoup parler.

Résumé : 

Couverture Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 01 : Les neuf Princes d'AmbreAmbre est un royaume médiéval ; comme tous les autres il possède une capitale, un palais, une cour, une famille royale et des intrigues. Mais Ambre est aussi bien plus : lieu mythique considéré comme le centre de l'univers. Seul lieu réel, tous les autres n'en sont qu'un reflet, dans l'ombre, comme la Terre. Considérée comme très intéressante par la plupart des princes d'Ambre, elle leur sert de résidence secondaire, voire de cachette. Car la vie d'un prince ou d'une princesse n'est pas de tout repos. Seuls dépositaires du pouvoir quasi divin de se déplacer entre les mondes, ils n'en restent pas moins humains : au mieux rivaux, ils sont le plus souvent ennemis jurés. En effet, depuis la disparition mystérieuse d'Obéron, le père de cette grande famille, le trône est vacant et la succession des plus agitée.


Mon avis

J'avais oublié à quel point certains romans de fantasy peuvent être punchy et court !
L'histoire commence avec une évasion d'un hôpital psychiatrique, puis on aura une course poursuite dans une foret, une bataille navale, une bataille sur Terre, et encore plein d'évènements qui se succèdent à un rythme finalement assez effréné quand on voit le nombre de pages, et le nombre de rebondissement inclus dans ce premier tome. 

C'est un tome d'introduction, où il se passe des choses, peut être au détriment de l'immersion dans l'univers dans lequel Corwyn évolue. Le monde d'Ambre nous est finalement peu décrit, on comprend le concept, mais les détails restent encore assez flous dans mon esprit. Le personnage principal amnésique le redécouvre par touche de conversation, mais point d'explication longue sur le pourquoi du comment. On sent que certains passages ont de l'importance pour la suite sans vraiment savoir.

Le personnage de Corwyn est assez intriguant dans ses réflexions, sa manière de bluffer, et de retourner les situations. On le suit dans sa redécouverte de lui même, de sa famille (nombreuse comme le sous entend le titre : "Les Neuf princes d'Ambre") et d'Ambre. Il a de l'humour et de la répartie, et même s'il ne s’appesantit pas sur ses sentiments, on ressent une certaine humanité chez lui. J'aime bien le principe des atouts, des cartes majeures qui ont leur place dans le monde et l'histoire.

A la fin de ce premier tome, l'envie de poursuivre cette série (à priori de 5 tomes) est présente, pour mieux appréhender Corwyn, Ambre et Erbma !

Au total : Un premier tome à 100 à l'heure qui nous plonge dans le monde d'Ambre. Un tome accrocheur au niveau de l'univers et des personnages

Les avis des autres Atuaniens : Lorkahn, Lune, Nathalie, Kissifrot

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Lettre Z,  251 pages



vendredi 26 septembre 2014

"Wonder" de R.J Palacio

Un livre qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie. Je cherchais un livre sur le thème de la rentrée scolaire, qui est d'actualité, pour un book club.

Résumé

Couverture Wonder« Je m'appelle August.
Je ne me décrirai pas.
Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire.
Né avec une malformation faciale, Auggie n'est jamais allé à l'école.
A présent, pour la première fois, il va être envoyé dans un vrai collège...
Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux, malgré tout ?

Ne jugez pas
un livre garçon
à sa couverture son apparence »




Mon avis

Je ne suis pas aussi convaincue que la plupart des lecteurs qui ont fait de ce livre un coup de coeur.
Il permet d'aborder le handicap physique, mais aussi auditif, et ses répercussions sur la scolarité et la vie quotidienne.
L'idée de montrer le point de vue de plusieurs personnages est assez intéressante pour avoir une idée de la perception d'August par son entourage.
 J'ai beaucoup apprécié celui de sa soeur, qui parle justement de son affection pour son frère mais aussi de son épuisement à être "la soeur de", plus qu'elle même parfois. Le point de vue du son copain est cependant assez bizarre, car écrit sans majuscule, alors que tous les autres ont à peu près le même style, sans vraiment que je comprenne pourquoi ce personnage devait avoir des soucis d'écriture. Celui de la copine de Via fait partie du "un peu trop plein de bons sentiments" à mon gout.

C'est d'ailleurs le principal reproche que je fais à ce livre. Il dégouline de bons sentiments, rendant certaines scènes et le dénouement assez peu crédibles finalement. Il y a à la fois l'acceptation parfois un peu exagérée d'August, mais aussi le coté famille parfaite ouverte et qui accueille tous ces enfants qui ont du mal avec leur famille. Tellement altruiste ses parents !
Les chapitres sont archicourts pour la plupart, ce qui fait que les situations et évènements sont assez peu décrits, et qu'on passe rapidement d'une scène à une autre. Le rythme de l'histoire, pour le coup, est assez rapide et les pages tournent vite, ce qui fait un bon livre jeunesse.

Au total : Un livre plein de bons sentiments mettant en valeur le courage d'un gentil petit garcon qui n'a pas eu de chance à sa naissance. Une lecture qui ne restera pas forcément dans ma mémoire.

mardi 16 septembre 2014

Rentrée littéraire 2014, ce qui me tente

Je pourrais presque le faire sous la forme d'un Top Ten.

Il y a 2 ans, j'étais happée par l'évènement rentrée littéraire, mais finalement en ai lu assez peu dans le timing, perdue dans les différents prix, les mise en avant et matraquage médiatique.
L'an dernier, perdue dans mon travail, je n'y ai pas vraiment fait attention.
Cette année, armée d'une dose de motivation pour en saisir l'interet et de curiosité pour regarder un peu plus que la superficie, je tente de faire un premier tri dans ce qui me tente, et m'épargne les matchs de la rentrée littéraire.

1 - L'île du point Némo de Jean Marie Blas de Roblès, mon seul achat pour le moment.

Couverture L'Île du point Némo Editions Zulma (Littérature) 2014Martial Canterel, richissime opiomane, se laisse interrompre dans sa reconstitution de la fameuse bataille de Gaugamèles par son vieil ami Holmes (John Shylock…). Un fabuleux diamant, l’Anankè, a été dérobé à Lady MacRae, tandis que trois pieds droits chaussés de baskets de marque Anankè échouaient sur les côtes écossaises, tout près de son château… Voilà donc Holmes, son majordome et l’aristocratique dandy, bientôt flanqués de Lady MacRae et de sa fille Verity, emportés – pour commencer – dans le Transsibérien à la poursuite de l’insaisissable Enjambeur Nô.

Steampunk, Jules Verne, délirant, loufoque, bref je me laisse tenter par ce roman inhabituel

2- Le Clan suspendu d'Etienne Guéreau, probablement mon prochain achat


Couverture Le clan suspendu Editions Denoël 2014Un clan haut perché dans les bois. Un ennemi étrange. Seule une jeune fille osera désobéir afin d’échapper à son destin. Ismène vit parmi les siens, dans un village accroché à dix mètres de hauteur. Tous pratiquent des rites immuables et répètent inlassablement Antigone, la tragédie qu’il leur faut connaître sur le bout des doigts. Descendre leur est interdit, car en bas une créature sanguinaire massacre ceux qui s’aventurent sur son territoire… Quand le jeune Hémon décide de contester l’ordre établi, tout bascule. Pour fuir cet univers oppressant et comprendre le sens profond de la tradition qui leur a été inculquée, Ismène va devoir percer le secret qui menace son clan.

Huis clos dans un société perché sur un arbre. J'espère un certain regard sur la nature humaine.

3 - Le roi disait que j'étais diable de Clara Dupont-Monod

Couverture Le roi disait que j'étais diable Editions Grasset 2014Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : "le roi disait que j'étais diable", selon la formule de l'évêque de Tournai...
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, au côté de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible.
Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.


J'aime les romans historiques, même si j'en lis assez peu actuellement. Ma nièce s'appelle Aliénor en hommage à cette reine, l’intérêt me pique !

4 - Jusqu'ici et pas au-delà de Joachim Meyerhoff

Benjamin de trois frères, Joachim doit lutter pour retenir l'attention de ses parents. Il voue un véritable culte à son père, un homme obèse et obsessionnel, lecteur compulsif, bienveillant, mais totalement accaparé par son métier. La famille habite une maison située dans la grande propriété qui accueille les divers bâtiments de la clinique, entourés d'un parc. Dans cette chronique drôle, subtile et émouvante, Meyerhoff évoque un certain nombre d'épisodes marquants de son enfance : sa découverte d'un cadavre dans les jardins ouvriers de sa petite ville ; ses rapports avec les jeunes patients de son père ; ses relations difficiles avec ses deux aînés ; ses accès de rage ; les lubies de son père... En soi, des moments presque ordinaires, si l'on excepte le fait de grandir au milieu de pensionnaires internés en psychiatrie...
 
Catégorie Roman étranger, le résumé me parle.


Autres tentations : 

Les outsiders : 

La fractale des raviolis de Pierre Raufast, un titre qui me fait sourire et un pitch alléchant, s'il tient ses promesses d'humour noir
Il était une fois une épouse bien décidée à empoisonner son mari volage avec des raviolis. Mais, alors que s'approche l'instant fatal, un souvenir interrompt le cours de l'action. Une nouvelle intrigue commence aussitôt et il en sera ainsi tout au long de ces récits gigognes. Tout ébaubi de voir tant de pays, on découvre les aventures extraordinaires d'un jeune garçon solitaire qui, parce qu'il voyait les infrarouges, fut recruté par le gouvernement ; les inventions stratégiques d'un gardien de moutons capable de gagner la guerre d'Irak ; les canailleries d'un détrousseur pendant l'épidémie de peste à Marseille en 1720 ou encore la méthode mise au point par un adolescent sociopathe pour exterminer le fléau des rats-taupes.

Le cercle des femmes de Sophie Brocas, titre qui fait parler de lui en bien. Les récits familiaux m'intriguent mais ne me convainquent pas facilement. A voir.

Réunies durant quelques jours à la campagne à l'occasion des funérailles de leur aïeule et amie, quatre générations de femmes partagent leur intimité et leur deuil. La jeune Lia découvre par inadvertance un secret de famille jalousement gardé pendant soixante ans. Ces révélations risquent-elles de déclencher un cataclysme au sein de cette tribu très attachante ? Roman initiatique, Le Cercle des femmes explore avec délicatesse les mécanismes inconscients de transmission de mères en filles et nous offre une galerie de personnages aussi touchants que fantasques.


Les déjà trop médiatisés :

Le Royaume d'Emmanuel Carrere, car j'ai aimé Limonov malgré quelques longueurs, mais j'attendrais surement la retombée de l'emballement médiatique.

Constellation d'Adrien Bosc, candidat à plusieurs prix littéraires, le sujet d'accident d'avion est d'actualité.

Charlotte de David Foenkinos, pour les mêmes raisons que les précédents.


 

vendredi 12 septembre 2014

Book Quest Challenge

Je succombe comme beaucoup à l'idée d'Agnah, d'organiser un jeu de rôle littéraire.

Concept : 

Ce challenge a pour but de mêler jeu de rôle et lecture.
Le principe de ce challenge est le suivant:
Vous incarnez un personnage prenant part à un scénario. Au cours de ce scénario, vous aurez des quêtes à accomplir, comme dans un jeu vidéo. Le seule différence ici sera que les quêtes seront principalement en rapport avec la lecture.

Vous pourrez choisir le genre littéraire que vous voulez. Au bout de la cinquième quête, vous devrez faire un choix qui déterminera quel sous-genre vous choisissez.


Ils sont répartis comme ceci:

Fantastique => Bit-lit / Autres (tout ce qui n'est pas bit-lit dans le fantastique)
Fantasy => Monde magique / Monde non-magique
Romance => Contemporaine / Historique
Science-fiction => Dystopie / SFFF
Thriller => Polar-Thriller noir / Horreur
Bande-dessinée => BD-Comics / Manga (disponible à un certain niveau, pas encore déterminé)



Ma quête : 

Dans les plaines du Mont-Rouge, au pied de la montagne, se trouvait un paisible village où il faisait bon vivre.
Estë Huldras était adossée contre un arbre, profitant des derniers jours de repos avant les grosses récoltes. Elle avait passé toute la journée à lire. Son meilleur ami l’avait mise au défi de lire 500 pages en une journée après qu’elle se soit vantée de lire plus vite que son ombre.
[Quête n°1 : Un défi amical
Objectif : lire 500 pages du genre choisi
                                                 Récompense : Passage au niveau 2]

Mon personnage : 
(Y'a un petit raté sur la race, mais ca me permettra de vous réserver quelques surprises au besoin !)
Merci à Agnah pour avoir finalisé ma fiche, et surtout pour cette super idée (mais je crois qu'elle n'est pas seule sur le coup)  !

Pour cette quête, je continue "Les 9 princes d'Ambre" de Zelazny (page 56/251) et j'enchainerais sur Les aventuriers de la mer de Robin Hobb.

mardi 9 septembre 2014

"Chroniques du pays des mères" d'Elisabeth Vonarburg

Lecture commune du cercle en janvier (après vérification 2013) proposée à plusieurs reprises par Vert, je n'ai pu m'y joindre. Le récent Ray Day, et l'article de Lisbhei, m'a convaincue de le sortir de ma PAL pendant mes vacances.

Résumé

Couverture Chroniques du Pays des Mères Editions Alire 1999Au Pays des Mères, quelque part sur une Terre dévastée du futur en train de se remettre lentement, les hommes sont très rares. Seules les Captes des Familles ­ les Mères ­ font leur enfantes avec les Mâles. Les autres femmes doivent utiliser une forme hasardeuse d'insémination artificielle.
Lisbeï et Tula ne s'en soucient pas trop : filles de la Mère de Béthély, elles grandissent ensemble, soeurs et amies. Mais Lisbeï se révèle stérile ; ne pouvant être la Mère comme elle en avait rêvé, elle doit quitter Béthély, et Tula.
Devenue « exploratrice », elle accomplira un autre de ses rêves : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères. Mais certains rêves sont difficiles à vivre...



Mon avis

Difficile de parler d'un livre qui se révèle complexe à la fois dans sa structure que dans les multiples sujets abordés.

La forme est fascinante. Le récit est à la fois à la troisième et à la première personne. L'ensemble  est centré sur Lisbeï, à la fois par une narration centrée sur elle et par un narrateur qui nous décrypte ses pensées, fait des effets d'annonce sur la suite. Les extraits des journaux de Lisbeï nous permettent de mieux la connaitre, de voir son évolution, la maturation de sa réflexion. Cette forme surprend et déstabilise au départ, avec toujours un doute sur qui parle, qui est mis en avant.

Le postulat de départ étant un monde où la natalité masculine est faible, il y a beaucoup plus de femmes sur cette Terre postcatastrophe supposée écologique. Le voyage de Lisbeï s'est alors transformé en tentative de reconnaissance des lieux, comme s'il m'était nécessaire d'avoir au moins un repère géographique, vu ma désorientation globale, du fait du peu de description purement géographique. De plus, il était difficile de ne pas réagir à la Brétanye, la Litale, Amsterham ...

La femme est mise en avant, dans leur place dans cette société où elles sont majoritaires. Les structures matriarcales, les hommes monnaie d'échange ne sont que le reflet inverse de certaines sociétés actuelles. Les rôles sont inversés et il est difficile pour ces femmes d'entendre la parole de l'homme.
 Les différentes évolutions sociétales ont aussi entrainé des modifications de vocabulaire et grammaticales, notamment le féminin l'emporte sur le masculin, ce qui m'a demandé un bon temps d'adaptation, des doutes sur le genre de certaines.
Derrière ces questions de place, apparaissent aussi des sujets tels que l'eugénisme par la sélection de pédigree, des méthodes de conception, mais aussi des relations entre chaque personne, femmes, homme/femme, familiales.
Les différents sentiments sont mis en avant tout en pudeur et ellipse, plus dans leur conséquences que dans les actes, plus suggérés que décrits ce qui laisse souvent planer le doute sur notre lecture et notre compréhension des faits.

Derrière cette société, on ne peux que suivre Lisbeï dans sa quête de savoir, savoir d'où elle vient, ce que sont devenus les hommes du Déclin.
La quête d'identité reste forte tout au long de ce livre, notamment à travers la place de l'homme, du rôle de chacune selon sa classe Bleue/Rouge.  J'ai beaucoup aimé ses questionnements sur ce qui nous définit en temps qu'être, mais aussi en temps que personne dans une société. Lisbeï voit ce regard changer au fur et à mesure de ses choix, de ses rencontres et ainsi mesure la portée de ses actes. Mais aussi la quête du passé, pour comprendre ce qu'est advenu les sociétés précédentes. Il existe tout un questionnement sur histoire et légende, apprendre à trier les informations et à les croiser pour essayer d'atteindre une certaine réalité de faits.



Le temps est abordé à la fois par le vécu, le passé, mais aussi l'avenir. Le temps à travers la durée de vie de chacune, qui semble pondérée par la maladie, le temps par les découvertes d'artefact des temps anciens.

"Peut être franchit-on plusieurs seuils, et chaque fois on retrouve une sorte d'équilibre, mais au bout d'un certain temps, après trop de transformations, on ne peut plus. 
C'est peut-être cela, vieillir ?"  p515

"Le temps passe. Et notre temps à nous... change. Parce que nous sommes le temps. C'est cela l'Histoir, nous changeons, nous la changeons, elle nous change.
-Pas de manière successive dans la durée : simultanée" p542

La fin ouvre sur une relecture différente. Toute les clés du déclin ou de la mutation ne sont pas données, mais en un chapitre certaines choses s'éclairent et donnent envie de redécouvrir le livre.

Je n'ai pas encore parlé des personnages, tous vus par l’œil de Lisbeï ou par leurs écrits, et ils apportent à chaque fois une profondeur à l'intrigue, font avancer Lisbeï, pourtant assez solitaire vers sa place dans la société, éclairent les évènements par une opinion différentes. Les discussions sur le temps, la découverte d'artefact sont toujours très prenantes par les différents points de vue exprimés. J'aime comparer Lisbeï comme un catalyseur, sa droiture l'amène dans un chemin qu'elle ne soupçonnait pas initialement, mais qui permettent à cette société d'avancer.

Au total : Un classique SF que je ne regrette pas d'avoir enfin sorti de ma PAL et dans de bonnes conditions !

D'autres opinions :   Neph, Olya, Tortoise, Yume, Zahlya


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lundi 1 septembre 2014

Bilan du mois d'aout, Perspectives de septembre

Un mois d'aout agité pour ma vie personnelle, quelques lectures assez loin de mes objectifs initiaux.

Livres lus : 

Au final, j'ai fini l'opération Coup de cœur pour des auteurs peu médiatisés, où je pense qu'un seul livre est sorti du lot, et bien plus ne m'ont pas convaincu. Un bilan assez mitigé au final, probablement aussi par le nombre de livre étiqueté (ou non) romance.

Bonne surprise pour Quatre filles et un Jean, qui correspondait bien à mes attentes de détente de l'été. Nord et Sud a rempli son rôle de classique, un peu abrupt sur certains points mais globalement une bonne lecture.

Perspectives de septembre :

Deux semaines de vacances, j'ai prévue de partir avec :
- Le tome 1 des aventuriers de la mer de Robin Hobb, qui fait partie du challenge 1 an 1 genre
- Chroniques du pays des mères d'Elisabeth Vonarburg. Le Ray Day m'a rappelé à quel point ce livre me promet une bonne lecture.

Et pour la suite, je prévois :
- Il est de retour de Timur Vermes qui m'intrigue depuis un bon bout de temps
- Les 9 princes d'ambre de Zelazny pour la lecture commune d'Atuan.

Et des bandes dessinées !

Couverture Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 01 : Les neuf Princes d'Ambre Editions Folio  (SF) 2008Couverture Chroniques du Pays des Mères Editions Alire 1999

samedi 30 août 2014

"La selection" de Kiera Cass

Lu pour le challenge de Froggy, un livre qui fait le buzz surtout pour ses couvertures avec des robes de princesse.

Résumé 

Couverture La sélection, tome 135 candidates. 1 couronne. La compétition de leur vie.
Quand la dystopie rencontre le conte de fées !

Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne...
Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône.


Mon avis

Un bachelor, des candidates qui pensent devenir des princesses, dans un monde futur assez moche avec de nombreuses castes organisées selon le service rendu à Mr Ilea, qui dans un élan d''altruisme a donné son nom au nouveau pays ...

On rajoute des rebelles qui ressemblent à des hordes de sauvageons qui pillent régulièrement le chateau sans que l'on sache leur revendication.

Au milieu de monde de rêve, on découvre America, issue d'une caste pauvre, qui connait la faim et la pauvreté mais qui est si belle qu'elle passe le casting et séduit le prince par son naturel !

Malheureusement America connait déjà l'amour en la personne d'Aspen, alors c'est trop dur pour elle de choisir ... Quand à Maxon, il a le charisme d'une moule, certaines avoueront même être là pour la couronne et non pour lui. Mais on lui pardonne au vue de son enfance dans une cage dorée. Heureusement des discussions intenses avec l'héroïne, lui montrera le vrai Iléa, là où les gens souffrent! Un soupçon de peste et de naïve dans le casting, et le tour est joué !

Comme qui dirait la mise en place de l'histoire ne m'a pas totalement convaincue, mais il y a un certain charme dans cette histoire, comme lorsque je regarde certaines émissions, fascinée par un je ne sais quoi qui me fait poursuivre.
 Derrière la téléréalité Bachelor, le triangle amoureux, j'avoue ne pas avoir trouvé grandchose qui m'apporte des réflexions. Je le classe dans dans les livres détente.

Ma lecture en anglais fut assez facile avec un vocabulaire assez simple (je n'ai pas du suivre totalement les détails vestimentaires).

Au total : Un livre qui surfe sur la vague des "dystopies" avec une touche fascinante pour America/Cendrillon. Je tenterais la suite par curiosité.

Photo http://idata.over-blog.com/4/88/97/45/Boutons/challenge-4-saisons.png

mardi 26 août 2014

"Quatre fille et un jean" d'Ann Brashares

Lu dans le cadre du Book Club du mercredi 27 aout sur Livraddict, j'ai dévoré ce roman d'été pendant ma trop courte semaine de vacances.

Résumé

Couverture Quatre filles et un jean, tome 1 Editions Corgi Books 2002Un jean acheté dans une boutique d'occasion va devenir le lien entre quatre adolescentes. Carmen est brune et un peu ronde, elle parle sans détour et a un problème avec son père divorcé qui lui réserve une drôle de surprise. Tibby est un garçon manqué et ne fait pas son âge. Bridget, la troisième, est blonde, superbe et sportive, volontaire jusqu'à l'erreur... La dernière est Lena la brune, très introvertie, et grecque jusque dans ses sentiments. Chacune va se retrouver séparée pour les vacances, et ce jean magique sera leur lien indéfectible, source de fidélité. 

Les couvertures françaises sont assez hideuses à mon gout...

Mon avis

J'ai aimé cette lecture qui collait parfaitement à l'esprit détente de mes vacances, et à une lecture plus soft après avoir terminé Nord et Sud !

Le concept initial est assez simple, le jean parfait qui s'adapte au morphologie des 4 adolescentes va être leur fil conducteur de leur été où elle sont séparées.
Les quatre jeunes filles sont bien identifiables les unes par rapport aux autres.

Carmen passe ses vacances avec son père mais une surprise de taille l'attend. J'ai bien aimé ce personnage, la manière très adolescente dont elle traverse l'inattendu.
Tibby, noyée dans son gilet Wallmark rencontre une jeune fille malade, et son été et sa vision initiale du film qu'elle avait prévu de tourner vont changer. Sa famille est assez étrange et finalement peu présente. L'histoire est vraiment centrée sur sa relation avec Bailey.
Bridget, la sportive agaçante drague son prof de sport. Bon, je suis moins fan, ses hésitations ou plutot son impulsivité m'a plus agacé, son histoire manquait un peu de relief.
Lena, la grecque apprend à découvrir ses grand parents, leur mode de vie, et qui rencontre l'homme parfait.

J'ai aimé que tout ne tourne pas autour des histoires de cœur qui sont souvent assez présentes dans les histoires pour adolescentes. La famille, notamment recomposée, prend une place importante finalement dans ce roman qui ne se veut pas moralisateur.
Les comportements de chacune sont assez crédibles. La touche fantastique apportée par le 'Jean' est pile comme il faut pour apporter une touche de légèreté dans les 'mini'dramas quotidiens de ces ados très américaines cependant.

Au total : Un bon divertissement pour l'été. Je me réserve la suite !

Rendez vous mercredi pour la suite de la discussion.

lundi 25 août 2014

'Nord et Sud' d'Elisabeth Gaskell

Initialement acheté pour un book club, finalement ce n'est pas livre qui a été choisi malgré mes prévisions. Je me suis motivée à le lire dans le cadre d'une lecture commune prévue pour juin. Je l'ai terminé avec 2 bons mois de retard ! Une lecture dense, pour laquelle je ne peux parler de tous mes ressentis.

Résumé

Couverture Nord et SudC'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.

Mon avis

Je m'attendais à une lecture proche des Jane Austen, et malgré une époque similaire et des difficultés de relation amoureuse entre les 2 protagonistes, j'ai trouvé cette lecture plus difficile et plutôt différente.

Différente sur le fond, derrière l'attirance inavoué de Margaret et Mr Thornton, il y a surtout le contexte politique qui prédomine, le monde industriel qui est mis au premier plan, par le regard d'une femme soit, mais les réflexions sur la montée d'une entreprise, la gestion du personnel, les grèves sont très présentes notamment dans la première partie, ce qui peut en faire une lecture assez ardue, et qui m'a déstabilisée au départ.

Il y a par ailleurs moins d'ironie que dans les livres de Jane Austen, malgré quelques tacles sur la religion. Le changement du père du Margaret nous est peu explicité, il n'y a pas vraiment de critique de la société, mais plutôt un constat assez nu des conditions de vie entre la bonne société représentée par la cousine de Margaret, inconsistante et insouciante, et la vie des ouvriers mal considérés et souvent mal compris.
Il y a finalement peu de personnages tournés en dérision, si on excepte la soeur de Mr Thornton qui semble si creuse, et loin du monde qui l'entoure.

J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Margaret, son ouverture sur la vie citadine non mondaine, ses maladresses verbales et de comportement. Une héroïne imparfaite mais qui essaie, et n'est pas tournée vers la séduction et le mariage. Ses relations avec ses parents m'ont parfois laissé perplexe, aussi bien son père qui du fait de ses convictions se lance dans une nouvelle vie en emportant toute sa famille, que sa mère, assez transparente dans ce livre, malgré l'impact qu'elle a sur sa fille. Le flou entourant les choix de Mr Hale, et la maladie de sa mère m'a parfois laissé sur ma faim.
 Mr Thornton suis une progression dans sa gestion de son usine, on voit le coté ouvert et autodidacte de cet homme, notamment dans sa manière de gérer la grève et ses conséquences, de s'ouvrir au conseil, et de se rapprocher finalement des ouvriers qui sont le socle de sa manufacture. Il est touchant dans son attachement à Margaret,  et effectivement, on regrette les malentendus qui ralentissent ce dénouement si prévisible ! Sa mère, prête à un jugement rapide reste cependant une personne de confiance et conseil.
Les autres personnages sont plus vite apparus, disparus. Le personnage du parrain reste une figure assez emblématique dans son lien dans la vie de sa filleule, son rôle de conseil et de second père.
 

Les différentes ambiances de vie de Margaret sont bien retranscrites, entre les mondanités londonniennes, la nostalgie et l'atmosphère romantique de Helstone et l'industrie de Milton. On voyage nous aussi dans l'Angleterre de Margaret.

Au total : Le fond historique m'a semblé bien plus en avant que la romance, ce qui fait le charme indéniable de ce roman. Des petites longueurs dans la première partie. Je serais intéressée de voir la série BBC adaptée du roman.

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mardi 5 août 2014

Aquatilia de Berangere Tosello

Opération Coup De Coeur pour auteurs peu médiatisésUn livre jeunesse qui fait partie de l'opération Coup de Coeur 2014, un livre qui me tentait car on lit assez de peu de chose sur les sirènes, et que l'auteur porte le même nom que ma sœur !




Résumé

Couverture Aquatilia, tome 1 : Le secret de ThelmaAu cœur d’une immense cavité sous-marine demeure Aquatilia, paisible cité aquatique. C’est en ces lieux que des sirènes, hommes et femmes, vivent en toute quiétude, isolées du reste du monde. L’essence de leur vie d’immortels consiste en la méditation, à laquelle ils dispensent tout leur temps d’éveil. Les habitants d’Aquatilia ont pour but de visiter à distance d’autres lieux ou cités aquatiques par voyage astral, via leur âme. Tous travaillent avec le plus grand des plaisirs. Tous, à l’exception de Thelma. Depuis son plus jeune âge, cette sirène ne partage pas les mêmes envies que les autres et s’éloigne chaque jour, dans le plus grand des secrets, de sa cité sous-marine. Elle passe ainsi ses journées sur une petite île déserte qu’elle affectionne tout particulièrement. Cependant, à mesure que les jours défilent, le cœur de Thelma se ternit. Seule sur la plage, elle songe à une autre existence et n’assume plus ce secret qui la ronge au quotidien. Pourtant, l’idée d’abandonner Aquatilia, en particulier Artemus, son patriarche, et Dant, son ami, lui est impossible… Mais par une paisible matinée, tout bascule. Après avoir quitté sa chambre et regagné son île, Thelma fait une incroyable découverte… Le secret de la sirène sera alors plus que jamais menacé. Saura-t-elle malgré tout le préserver ? Et quel pourrait être le prix de braver ainsi l’interdit ?

Mon avis

Effectivement les sirènes c'est un thème original, leur mode de vie imaginé par l'auteur aussi.
Après, je n'ai pas été convaincue par les jours coupés en méditation/étude avec pour but de visiter du pays mentalement, et les nuits consacrées à la papote.
Pas de besoin de repas, ce sont l'équivalent de baleine avec le plancton, mais elle peuvent aussi manger du poisson grillé sans souci, ni de sommeil ... Bon, soit.

Thelma, l’héroïne n'est pas très intéressante, totalement intéressée par son nombril, insensible au sentiment de ses amis, et famille.
Il manque un quelque chose au monde des sirènes, un liant entre tous les personnages. Leur changement de comportement après la catastrophe est assez compliquée à comprendre, car on a du mal à croire au beau fixe auparavant. Les monstres entrainant la destruction de la cité, ne sont pas vraiment décrits, et font plus point Godwin, que vraiment menace de leur société.

Le personnage d'Artemus se dévoile au fur et à mesure, et est peut être le seul à éveiller ma curiosité. Celui de l'Oracle m'apparait comme fourbe, mais peut être car la vision de Disney est trop présente. Les autres sirènes sont soit féminines, soit masculines, trainent en couple sans vraiment comprendre pourquoi finalement, et on perd le charme d'une société vraiment "imaginée".

Quant au héros masculin, Constantin, j'ai trouvé que son histoire était assez mal amenée, où d'un coup tout nous est dévoilé, sans forcément grand intérêt pour l'histoire. Ce passage d'ailleurs ne m'a pas vraiment convaincu sur l’intérêt de la méditation et de l’imprégnation. Son aventure sur l'île a un relent d'île au trésor ou de Robinson Crusoé.

Enfin, mon plus gros regret est la fin abrupte qui fait que ce tome n'est pas du tout indépendant, et ce cliffhanger ne me convainc décidément pas de continuer ...

Au total : Des sirènes avec une touche d'île au Trésor, mais assez déçue au final ...

lundi 4 août 2014

Terremer d'Ursula K LeGuin

J'ai découvert cet auteur avec "Le monde de Rocannon" qui m'avait beaucoup plu. Je me suis donc laissée tentée sans trop de difficultés dans cette lecture commune de Terremer.

Résumé

Couverture Terremer, tome 1 Editions Robert Laffont 2013Dan, l'Epervier, est un jeune garçon vivant sur l'île de Gont, une des nombreuses îles de Terremer. En effet, ce monde est constitué d'eau et d'une série d'archipels rassemblés en un même lieu. Epervier découvre rapidement qu'il possède le pouvoir, la capacité de se servir de la magie. Ogion le Silencieux, un sorcier, va venir le voir et lui donner son nom d'adulte, Ged. Il va aussi commencer à enseigner au jeune homme ce qu'il doit savoir, puis va l'envoyer à l'île de Roke où l'on forme les sorciers.
Là Ged va apprendre la magie, comment se servir du vrai nom secret des choses pour se servir d'elles ou pour les modifier. Mais un jour convoque l'esprit d'une morte et avec elle arrive une créature d'ombre. Alors Ged continue à apprendre puis part dans le monde, traqué par la créature, puis chasseur lui-même, jusqu'au bout du monde.


Mon avis

Ce livre se compose de 3 parties, plutôt égales qui comporte des points communs dans les personnages ou l'évolution de ceux ci, même si le vrai lien reste Terremer, ce royaume d'îles si proches mais si dissemblable dans leur culture et fonctionnement, que chaque voyage des personnages nous apporte une surprise et est finalement une ode à la tolérance.

L'autre lien est Ged, magicien puissant, que nous suivons à l'avènement de son don, en pleine puissance, puis dans le doute, dans les épreuves qui l'amènent à tester ses limites et ses motivations.
On en est proche dans le premier livre qui est finalement comme un récit initiatique assez classique, mais bien mené par l'écriture toujours juste et douce de l'auteur.
Il nous semble plus lointain, voir trouble fête dans le second chapitre, où l'accent est mis sur Tenar , héroïne attachante que nous suivons dans sa perception du monde qui semblait figé.
Il nous déboussole dans le troisième chapitre, et apporte de nombreuses réflexions sur notre vision et notre relation à la mort. Son lien avec Arren se construit un peu en miroir de sa relation avec Ogion. J'ai aimé le voir mage enfermé dans ses responsabilités, dans le maintien de l'ordre magicien.

Chaque chapitre nous montre l'apprentissage d'un jeune, Ged, puis Tenar puis Arren.
On se doute que chacun aura un rôle important à jouer dans l'évolution de Terremet et qu'ils dépasseront rapidement les limites posées par leur éducation.
Ged est un adolescent peu sympathique, assez prétentieux, qui cherche à faire ses preuves. J'ai aimé sa relation avec son maitre Ogion, son retour à ses sources dans les difficultés, puis sa manière de prendre à bras le corps la menace de l'ombre.
Tenar est bien plus attachante, dans son rôle de prêtresse endoctrinée et manipulée qui ouvre doucement les yeux et fait finalement ce qu'elle désire. On perçoit ses tiraillements, son angoisse à circuler dans les tombeaux d'Atuan. Je serais contente de la retrouver dans d'autres livres de la série.
Arren est plus le jeune prince naïf, réfléchissant peut être un peu trop à tous ses actes, avec un loyauté figée dans les concepts et peu adaptée aux épreuves qu'il traverse. Le lien qu'il tisse avec Épervier est surprenant, mais résiste au fil de l'eau et des épreuves qu'ils traversent.

L'écriture d'Ursula Le Guin est d'une douceur qu'il faut souligner. Les pages se tournent sans difficultés, même sans suspense intense. Point besoin de cliffhanger pour donner envie de poursuivre le récit. Un seul bémol quand au troisième chapitre qui m'a plus dérouté, moins classique dans sa trame finalement, plus porté par l'eau et sans but bien défini sur le début sur les 2 premiers tiers, avant la rencontre et l’accélération.

La magie est présente sans excès, une utilisation modérée et réfléchie, comme un équilibre qui se respecte. Les créatures magiques se laissent entrevoir comme un rêve, sans s'imposer. Quant aux dragons, ils sont partie intégrantes de ce monde, présents mais absents, maintien d'une certaine mémoire et magie.

Au total : Terremer est un récit classique de fantasy initiatique, bien monté et surtout magnifiquement écrit. La suite sera dans mal PAL, et je pense sortir "La main gauche de la nuit" d'ici peu de temps.

L'avis de
Nathalie, Vert, TigerLilly, Jae_Lou, Baroona, Julien
qui m'ont accompagné dans cette lecture commune

dimanche 3 août 2014

Bilan de juillet, Perspectives d'aout

Un mois assez faible en lecture, j'ai pris mon temps pour finir Terremer, et entamer Nord et Sud d'Elisabeth Gaskell qui est fascinant mais demande pas mal de concentration au vue du sujet abordé.

Lectures et livres ayant fait l'objet d'un article : 

J'ai terminé Terremer, dont l'article paraitra dans la semaine, ainsi que 3 bandes dessinnées :

Couverture Bouche d'ombre. Lou, 1985 Editions Casterman 2014Couverture Fraternity, tome 2 : Livre 2/2 Editions Dargaud 2011Couverture Locke & Key, tome 2 : Casse-tête Editions Milady (Graphics) 2011


Locke & Key tome 2 : Un vrai coup de coeur pour cette série sombre et complexe, à ne pas lire le soir !

Bouche d'ombre de Maud Pegon et Carole Martinez : Un trait moderne qui m'a attiré, et qui soutient bien l'histoire qui ne m'a malheureusement pas convaincu. Un début un peu mou, et une fin trop abrupte.

Fraternity, l'intégrale de Diaz Canales et Muruera : Un récit fantastique dans une communauté basée sur la tolérance et le partage. Dessins magnifiques, histoire qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, mais qui m'a fait passer un bon moment de lecture.

Coté challenge, il me reste donc 2 livres pour l'opération coup de coeur 2014, et je ne serais pas mécontente de terminer. Je n'ai pas eu le temps de lire Kushiel (gros pavé qui ne s'improvise pas).

Perspective d'aout : 

Je finis Nord et Sud, je lis Engel Duster d'Helka Winter pour l'ocdc 2014 et attaque mon partenariat Imaginales (La croisade des Carpates).
J’espère pouvoir lire la lecture commune d'aout du cercle d'Atuan : L'oreille interne de Silverberg, et entamer ma PAL de chevet !
Peut être lire le Puits des mémoires de Gabriel Katz pour le challenge de Galleane