mardi 15 novembre 2016

"L'enchanteur" de René Barjavel



Livre lu pour le book club de Livraddict. J'ai tellement ramé dessus que je ne l'ai terminé que bien plus tard, et n'ai donc pas pu participer à la discussion.

Résumé

Couverture L'enchanteur  Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu


Mon avis

J'aime beaucoup les livres, et autres dérivés issus de la légende des chevaliers de la Table ronde.

 Ce livre change de mes précédentes lectures en mettant en avant surtout Merlin, et déroulant l'histoire d'un point de vue détaché, comme l'est Merlin avec l'ensemble des chevaliers, présents mais essayant de ne pas trop interférer, mais les manipulant pour accéder enfin au Graal.

J'ai été assez déstabilisée par la forme, presque comme une succession de contes avec parfois des personnages qui reviennent (mais dont j'avais un peu oublié la trame narrative lors de leur retour).
Malheureusement j'ai eu du mal à accrocher à ce fil conducteur qu'est Merlin, manipulateur, autant que le Diable, du destin de chaque. Il est finalement omniprésent mais absent de la plupart des petites aventures vécues par les chevaliers.

Il existe une certaine misogynie dans ce livre qui est peut être témoin de l'époque d'Arthur mais pas que. La mère de 9 enfants qui les laissent repartir tous avec leur père, et décide d'aller au couvent oO, d'ailleurs ce couvent accueille un nombre de mère dépitée assez impressionnant... Guenièvre est reléguée la plupart du temps à ses amours, mais dans un paragraphe, on note son talent à gérer Camelott en l'absence d'Arthur, toujours en vadrouille.

Merlin et Arthur, souvent moteur des livres sur cette légende, sont assez antipathiques et j'ai eu du mal à m'intéresser à leur quête qui semble vaine, au vue du nombre de morts qu'il existe dans ce roman (et qui ne semblent affecter personne). Arthur est de ce fait assez passif, et tout le monde semble juste attendre un signe de Merlin pour partir ou poursuivre son aventure.

J'ai eu l'impression d'être assez loin de la légende initiale, telle que je me l'imagine et aucun personnage ne m'a vraiment accroché. Morgane est reléguée à la méchante vicieuse et très sexuée.
Viviane, prétendante de Merlin, attend comme les autres son heure et laisse partir les enfants qu'elle élève sans jamais protester se laissant complètement guider par son "maître". Les chevaliers sont presque interchangeables vu leur quête identique (le graal et leur identité profonde) et leurs échecs qui s'accumulent.

Au total : Une déception pour ce livre que beaucoup considèrent comme un classique. Je n'ai pas spécialement accroché au style narratif et les personnages m'ont semblé assez transparents.

3 commentaires:

  1. Ah mince alors, je l'ai lu il y a quelques années et il m'avait beaucoup plu (mais je l'ai oublié depuis....) Barjavel sort un peu du mythe arthurien classique, c'est sûr.

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  2. J'en garde un bon souvenir mais je l'ai lu assez "tôt", et j'ai surtout apprécié le côté humoristique décalé.

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  3. @Shaya : Peut être un peu trop loin de mes "habitudes" arthuriennes

    @Vert : Humoristique ? ce n'est pas ce que je retiens de ce livre, meme si certains passages sont effectivement assez décalés (version drole) maintenant que j'y pense.

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