Lu dans le cadre du book club organisé sur Livraddict sur les légendes arthuriennes,
il fait aussi partie de mon challenge ABC imaginaire. Cet avis a été écrit après la
discussion de mercredi soir.
Résumé
La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait,
depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil
souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par
une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr,
Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot
du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici
les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers
rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne,
duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane
la Fée, soeur et amante du grand roi...
Mon avis
Je sors assez mitigée de cette lecture.
D’un coté, j’ai été transporté dans le royaume d’Angleterre
et surtout d’Avalon. L’écriture est fluide, les paysages bien décrits sans
excès. Finalement, l’histoire avance et on a l’impression qu’il ne s’est pas
passé grand-chose, alors que est à la fin du livre est proche.
Le principal bémol est que je n’ai pas vraiment accroché aux
personnages, alors qu’ils ou plutôt elles font l’originalité de ce livre.
On
suit en effet, initialement Ygerne, Morgause, puis Morgane, Viviane et
Guenièvre. Elles naviguent dans le monde d’Uther, Arthur et Lancelot, en
essayant d’influencer leurs destinées, ou peut être les subissent-elles plutôt pour
Ygerne et Guenièvre.
Même si le livre est centré sur le point de vue féminin de
cette légende, j’ai trouvé les personnages assez peu approfondis, notamment pour Ygerne et Viviane, elles recèlent encore énormément de
mystère notamment dans leur réaction et leur vie.
J’ai plus accroché à
Morgane et Morgause, peut être aussi car leurs histoires de cœur n’ont jamais
vraiment été au premier plan. L’initiation de Morgane est touchante, sa vie au château
avant et après la naissance d’Arthur, son apprentissage de prêtresse puis sa
vie de femme qui prend son destin en main après certains évènements m’ont bien
plu, même s’il reste des zones d’ombre.
Le personnage de Morgause est quant à
lui peu exploité (d’ailleurs j’ignorais son existence avant ce livre), mais
elle reste pour moi le seul personnage féminin de ce roman vraiment attiré par le pouvoir, elle
semble prendre son destin en main, et échapper un peu à la mythologie de la
Déesse.
Certains passages sont vraiment mièvres, et d’autres trop
longs. Après discussion, la mièvrerie fait partie de l’amour courtois que l’auteur
a voulu retranscrire dans ce livre, ce qui explique certains passages avec
Uther, Arthur et Lancelot, qui effectivement ne sont pas vraiment à leur
avantage coté cœur, mais on sent leur puissance coté pouvoir.
J’ai bien aimé, l’opposition entre les anciennes croyances
et l’arrivée du christianisme sur les terres anglaises. Ce thème est bien
traité et donne à réfléchir sur la légitimité d’une croyance, sa disparition
progressive.
Au total : Un livre qui m’a donné un sentiment mitigé
et qui donne à découvrir les légendes arthuriennes d’un autre œil. Les
discussions du book club m’ont cependant donné envie de lire le second tome,
plus axé sur la quête du Graal.
Le résumé de la discussion : ici
Comme toi, j'ai bien accroché à Morgane! Par contre, j'ai détesté Guenièvre... J'ai aussi bien aimé la façon dont Marion zimmer Bradley aborde les religions, y a vraiment des passages intéressants.
RépondreSupprimerpour ma part, j'ai eu du mal à accrocher à la plume de l'auteur, mais j'ai aimé le contraste entre les croyances païennes et les débuts du catholicisme :)
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