lundi 31 octobre 2011

"Freedom" de Jonathan Franzen

Je remercie Priceminister pour l'envoi de ce livre dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire.

En pratique, je suis embetée car c'est le premier livre depuis longtemps que je n'ai pas réussi à finir, où j'ai l'impression de me forcer à la lecture, de devoir secouer les personnages pour espérer qu'ils se décident...




Résumé:


Patty a décidé une fois pour toutes d'être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l'épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d'abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l'histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d'une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s'orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d'un mariage d'une implacable cruauté.


Mon avis :


Après une entrée en matière qui m’a franchement emballée, montrant cette famille américaine si parfaitement correcte en facade et tombant doucement de son pied d’estale, le tout enrobé de pointe d’humour et d’ironie, j’ai commencé à me lasser et à m’ennuyer vers le milieu de la seconde partie, pour au final sauter la troisième partie et lire la fin. (oui j’assume d’avoir fait l’ellipse de cette 3ème partie qui fait tout de même 400 pages, soit la moitié du livre :/).

D’ailleurs, même en sautant ce chapitre, la fin n’est pas difficile à comprendre, je me plongerais peut être dedans plus tranquillement pour savoir qui est lalitha, mais je n’ai pas ressenti un vide et je n'ai pas eu envie de rebrousser chemin.

Ce livre s’il n’avait fait partie du match de la rentrée, aurait typiquement fait partie de ceux que j’entame et que je laisse trainer un petit moment sur ma table de chevet, avant de me dire que finalement je le relirais plus tard (même si au final je les relis rarement...).

Je me suis posée pour essayer de comprendre pourquoi il était aussi difficile pour moi de lire ce livre : 
La fausse autobiographie à la 3ème personne m’a déstabilisée quand immergée dans l’histoire, on lit : "A ce moment la biographe…", mouais bof.

Une impression de déjà vu/lu, la famille américaine, la mère protectrice qui essaie de faire l’inverse de ses parents avec ses propres enfants et qui échoue lamentablement, le triangle amoureux, l'hésitation entre la passion et la raison... Un mélange de desperate housewife et d'autres séries américaines.

Pourtant mes notes initiales, après 170 pages, étaient plutôt motivantes, mais alors que Patty évolue, j'ai surtout eu envie de la claquer au lieu de continuer à être empathique envers elle, son passé difficile. Ses hésitations, son insatisfaction chronique m'a épuisé.

Au total : Un début prometteur, mais une histoire qui s'essouffle assez rapidement. Une déception...

Fiche Priceminister pour Freedom 

Ce livre fait partie de mon challenge de la 1% rentrée littéraire


jeudi 27 octobre 2011

"Mémoires d'une geisha" de Yuki Inoue


Lu dans le cadre du Book Club de livraddict sur le Japon



Résumé : 
4ème de couverture

Née en 1892, vendue à l'âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera l'apprentissage du dur métier de geisha. C'est un peu l'envers du décor qu'elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts de divertissement et endurer pour cela privations, exercices physiques traumatisants, soumission aux coups sous les ordres de la " Mère " et des " grandes sœurs ". Après son initiation sexuelle, elle s'enfuira, puis reviendra vivre dans le " quartier réservé " avant de devenir elle-même patronne d'une maison de geishas. Récit bouleversant, description édifiante de la vie de tous les jours dans l'intimité d'une okiya, avec ses cérémonies, ses coutumes, ses fêtes et ses jeux. On y entend des histoires de plaisirs, de chagrins, de courage aussi, qui éclairent sous un jour nouveau ce monde fermé sur lequel l'Occident ne cesse de s'illusionner.

Mon avis

Je ne connais quasiment rien à la culture japonaise, ni même à l’histoire du Japon, cependant j’ai bien aimé ce livre qui suit la vie de Kinu, une jeune fille devenue geisha, à la suite d’un apprentissage difficile puis propriétaire d’une maison de geisha.

Je ne connaissais que le visage poudré et les kimonos de ce métier, et au final, sous des aspects de garante des traditions japonaises, se cache une éducation difficile, souvent après « la vente » des petites filles par leur famille (d’origine sociale défavorisée) à une maison de geisha qui « investit » dans leur éducation, et qu’elles devront rembourser une fois devenue adulte. La frontière entre esclavagisme/prostitution et vie de geisha est très difficile à cerner notamment à notre époque ou le droit des femmes et des enfants est plus présent et dans une société avec une culture et des traditions très différentes des notres. Le livre met cependant bien en avant, ce contrat déséquilibré signé par la famille des jeunes filles avec le remboursement de sommes qui s’étalent sur 5 à 10 ans facilement. Kinu nous parle de la « chance » qu’elle a eu de rester toujours dans la même maison, de ne pas avoir été revendu et d’avoir été dans une maison dite de première classe.

La première partie raconte l’enfance de Kinu jusqu'à son intronisation en tant que geisha officielle. La seconde, sa vie de geisha jusqu’à son arrêt puis la création de sa propre maison. Tous ses événements sont rythmés par l’histoire du Japon, entre guerre Russo-japonaise, crise boursière et seconde guerre mondiale, crise boursière de 1929.

Kinu reste une femme volontaire qui malgré le peu d’accès à l’éducation (autre que celle des arts) a appris à lire et a essayé de s’intéresser au monde extérieur, même si sa rencontre avec celui-ci sera difficile. Le récit est à la troisième personne, écrit comme un témoignage de l’époque avec peu de retranscription des paroles de Kinu.

Je reste presque marquée de voir à quel point la prostitution était présente dans cette catégorie sociale, ainsi que quasiment la polygamie avec le concept de protecteur. Les contrats signés entre les parents et la maison de geisha restent aussi très hors d’époque actuelle, même si on peut les rapprocher des escorts girls… 
Cependant, il reste le seul livre que j’ai lu sur ce métier et rapporte uniquement une période donnée dans un quartier donné, la vision de ce livre est centrée sur sa propre expérience à Kanazawa et elle note les progrès dans la considération de ce métier, et son abandon progressif.

J’ai aussi été marqué par la manière dont ce livre pointe les inégalités sociales dans ce pays au début de XXè siècle, avec l’abnégation et la résignation de certains personnages dans leur vie et dans leur espoir (notamment le frère de Kinu) et dont le lien familial pourtant très étiré dans leur enfance est resté fort. Kinu reste proche de sa mère et surtout de son frère et de sa sœur, participant même à l’éducation d’une de ses nièce, et est soutenue dans son projet de création d’une okiya par sa sœur elle-même geisha.

Au total :  Un livre nous montrant à travers un témoignage la vie des geisha du début du XXè siècle.

mardi 25 octobre 2011

Top Ten Tuesday [3]

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est actuellement repris pas Iani.

Thème de la semaine :

Les 10 livres de votre PAL que vous voulez vraiment lire mais dont vous repoussez sans cesse la lecture

 Un top ten à peine culpabilisant quand on fait le tour de sa PAL (qui est non négligeable de mon coté) et donc de sa bibliothèque. Autant dire qu'il y en a plus que 10!

Dans les classiques littéraires : 

Jane Eyre de Charlotte Bronté : Je suis en plein dans la lecture des Jane Austen, j'ai déjà lu les Hauts de Hurlevent de sa soeur, mais celui ci, j'ai vraiment du mal à le sortir de ma PAL, même si je suis sure qu'il va beaucoup me plaire.

 







Les raisins de la colère de John Steinbeck : J'ai été très touché par des souris et des hommes du même auteur, je sais qu'il va me plaire, mais l'épaisseur et les petits caractères me refroidissent un peu quand je le prend.

Dans les classiques SFFF :

La Belgariade de David Eddings : Un classique de fantasy que j'ai emprunté à mon frère qui l'avait lui même emprunté à mon père, heureusement qu'il n'est pas pressé de le récupérer! J'ai les 2 premiers tomes dans ma bibliothèque...



 






Les annales de la compagnie noire de Glenn Cook : Pareil un classique, où on suit des mercenaires, un début un peu ardu, je sais qu'il faut que je m'accroche mais pour le moment je n'ai pas le courage!




Dans les contemporains

Dome de Stephen King : Acheté en anglais et pour le challenge SK de Bouquinovore, je crois que j'ai été un peu présomptueuse quand je vois mon niveau d'anglais et l'épaisseur de ce livre... (Oui l'épaisseur m'impressionne toujours...)

 






 
Cendrillon d'Eric Reinhardt : Acheté devant la couverture que je trouvais magnifique et le titre, en me disant que ca devait avoir un rapport avec Disney, j'ai essayé les premières pages sur la plage et c'est bien plus complexe que ca...
  

Le magasin des suicides de Jean Teulé : J'ai essayé de lire Le montespan mais je me suis arretée rapidement devant la vulgarité globale du texte. Je me suis dit que j'allais retenter un livre de cet auteur mais l'appréhension est là...

 







Charlotte de Louise Tremblay d'Essiandre: Un saga familiale comme je les aimes mais je n'ai jamais pris le temps de la débuter...



Dans les polars

Millénium de Stieg Larrson : Pretés par une copine, il faut que je me décide à les lire...










Kolyma de Tom Rob Smith : Cadeau d'anniversaire, j'ai lu les 100 premières pages que j'ai bien aimé mais je n'ai jamais été beaucoup plus loin sans que je sache vraiment pourquoi ...

Voila pour mon top ten de la semaine...
Je vais essayer d'en sortir certains de ma PAL, notamment Millenium vu que je me suis inscrite à une LC en janvier, Dome d'ici février (en théorie) et surement rapidement les classiques. Enfin en théorie !

Les autres top sont repris chez Iani.

lundi 24 octobre 2011

Louisiana Breakdown de Lucius Shepard


J’ai lu ce livre dans la cadre de la lecture commune du mois d’octobre du cercle d’Atuan.


Résumé

Alors que Jack Mustaine, musicien professionnel, quitte Los Angeles après une histoire personnelle douloureuse, sa BMW tombe en panne aux portes de Graal, un trou perdu au milieu de la Louisiane. Il découvre le coeur d'une Amérique oubliée pétrie de légendes et de conservatisme.

Mon avis

La petite ville de Graal en Louisiane, entourée de marais, est pleine de tradition comme l’élection de la reine du Solstice, de médiums capables de communiquer entre eux, et de superstitions. Jack, musicien de son état, se retrouve contre son gré coincé dans cette ville pendant quelques jours après une panne de voiture. Il rencontre Vida et bascule dans le quotidien et la réalité de cette petite ville et surtout de ses mystères.

On est confronté au point de vue de Jack, initialement très terre à terre, puis emporté contre son gré dans ses doutes et dans l’environnement particulier, et à celui de Vida, entre rêve, réalité et manipulation. Les personnages secondaires sont bien marqués et entretiennent la part de mystère, de tension qui monte au fil des pages.

L’écriture très fluide et poétique de Lucius Shepard, nous transporte rapidement, dès le premier chapitre avec la description de Graal, remplie de pointe d’ironie et de mystères. Que cachent ces marais, cette brume? Qui est Marsh? 

Ce petit roman est, pour moi, une redécouverte du genre fantastique, de ces éléments où il est difficile de cerner la réalité, du rêve. Le livre se termine et il reste difficile de savoir si Jack a surtout beaucoup trop fumé/rêvé ou si sa plongée dans cet univers était réel. Le personnage de Vida reste pour moi un énigme.
Au final, j’apprécie de rester dans ce doute, de ne pas réussir à démêler les fils.


Au total : Un livre dans le bayou qui me réconcilie avec le genre fantastique.

Citation :
« Les années tournent, se scindent, d’écaillent en journées. Et les journées s’écoulent comme la pluie sur une vitre.
Et maintenant vient le crépuscule » (p23, fin du premier chapitre)


Ce livre se déroule en Louisiane et participe ainsi au challenge 50 états, 50 billets et je pense revoir rapidement le dessin animé des studio Disney : La princesse et la Grenouille, où il est aussi question d'ombres et de maléfice.

mercredi 19 octobre 2011

"Mère Cuba" de Wendy Guerra


Lu dans le challenge Destination d’Everkhorus, dont l’objectif est de découvrir de nouvelles destinations à travers la littérature. La destination du mois était Cuba.



J'ai choisi mon livre un peu au hasard (couverture et résumé attirants tout de même), en me baladant dans les rayons d’une grande librairie au niveau de la littérature centre et sud américaine.

Résumé :

Ex-animatrice de radio suspendue d'antenne, Nadia Guerra obtient une bourse pour Paris, mais l'art n'est pas sa seule motivation ; elle part aussi à la recherche de sa mère, Albis Torres.
Elle va finalement la retrouver à Moscou. En fouillant ses affaires, elle découvre le journal que celle-ci tenait à Cuba, à la veille de la Révolution, une époque cruciale, journal dans lequel elle fait notamment le portrait de l'héroïne révolutionnaire Celia Sanchez.

Mon avis :

Peu de temps après « Rien ne s’oppose à la nuit », je me retrouve avec un livre qui parle aussi d’une fille à la recherche de sa mère et de son histoire. La comparaison s’arrête là, tant le sujet est abordé de manière totalement différente. J'en retiens surtout la vision de Cuba, offerte par la narratrice (auteur ?) qui a toujours vécu là bas sous le régime de Fidel Castro, une vision bien différente des clubs vacances.

Nadia Guerra est née en 1970, ses deux parents sont artistes, animatrice radio, peintre ou cinéaste et ont grandi (ont participé?) pendant la révolution menée par Fidel Castro. Un jour, sa mère décide comme grand nombre d’artistes cubains de partir en exil devant la censure grandissante.

Elle redécouvre certains souvenirs maternels écrits qui lui rappellent que Cuba n’a pas toujours été comme ce qu’elle connait, que la révolution a été détournée de son but initial. Elle découvre les liens de sa mère avec certains personnages importants de cette période dont Celià Sanchez, une femme de pouvoir mais qui a essayé de rester proche du peuple et s’exposer peu.

On est confronté à l’exil des élites/artistes, qui ne se retrouvent plus dans cet idéal, à la pauvreté, aux coupures de courant, d’eau potable, à une vision de Cuba et de La Havane, à travers les yeux de la narratrice, très différente de celle que l’on peut avoir.

Miami aussi y apparait comme une ville différente, située à seulement 45 minutes d’avion de Cuba mais bien plus en heures de paperasses, elle abrite un quartier cubain important, une communauté qui a essayé de retrouver les paysages et l’ambiance de leur île.

La Russie, terre des idéaux de Fidel Castro, apparait aussi. Son voyage à Moscou, lui fait remarquer le coté sens unique de cette relation, avec l'adoption de beaucoup de "traditions" russes, sans retrouver de retour durant son voyage dans ce pays, sensé être proche sur le plan idéologique. (Ce n'est peut être pas très clair, mais ce sont vraiment des passages que j'ai trouvé intéressants, cette vision de son pays par d'autres nations et les désillusions qui forcément en découlent.)

Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié les extraits de poèmes ou de chansons cubaines qui illustrent les pensées de la narratrice et m’ont fait découvrir des artistes de là bas.

Au total : Une approche de Cuba par la littérature, qui donne envie d’y mettre les pieds.

La prochaine destination : Israël 

Vu qu'on y parle de Miami et de sa liaison proche avec l'île de Cuba, j'en profite pour l'inclure dans le challenge 50 états pour la Floride!

dimanche 16 octobre 2011

Coup d'œil sur vos lecture [11]

Sur une idée d'Agathe, je reprend coup d'œil sur vos lectures et présente les livres que j'ai repéré sur la blogosphère.
Cette semaine, j'ai reperé 2 livres dans la lignée du livre de Tim Burton ("La triste fin du petit enfant huitre et autres histoires").

Sur le blog de Livraddict, dans le coin de Marie Charlotte : "Coeur empoisonné" de Bloody Countess


Un conte sombre et gothique où l'on suit Benjamin et Emilie.

"Cœur  empoisonné, est un livre est magnifique, poétique, sombre, intemporel, je ne trouve pas mes mots pour le décrire."






Chez Meldc, "L'étrange vie de Nobody Owens" de Neil Gaiman

J'ai déjà lu "De bon présages" du même auteur qui ne m'a pas laissé un grand souvenir.

Ce livre semble moins sombre que le précédent : "Là où l’on aurait pu craindre un récit macabre, c’est tout le contraire qui se produit. Difficile en effet de ne sourire face aux manies de vieux fantômes, surtout vues à travers le regard d’un enfant qui les considère comme tout ce qu’il y a de plus normal."





Et dernier livre, plutot contemporain, une histoire familiale comme je les aime : " J'ai lu ce livre en seulement 3 jours tant la plume de l'auteur et l'histoire donnent l'envie de tourner les pages sans s'arrêter."
C'est "l'Héritage" (oui le même titre que la semaine dernière) de Katherine Webb chez Belledenuit.



Et vous, quels livres avez vous repéré?

samedi 15 octobre 2011

"Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan


Lu dans le cadre du challenge de la rentrée littéraire et d’un mot des titres (le mot étant nuit). Un livre où l'auteur nous parle de sa mère et tente de mieux la comprendre. La couverture est une photo de Lucile.



Résumé

« Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spéctaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.
Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence. »

Mon avis

Un livre dont j’ai du mal à savoir ce que j’en ai pensé.  J’ai été fasciné par Lucile, comme beaucoup je pense, cette enfant, puis femme mère puis grand mère, toujours mystérieuse, que personne n’a pu cerner.

Mais, finalement, l’exposition de cette famille, de leur intimité m’a laissé un sentiment de malaise. Quel est mon droit connaitre leur histoire, leurs secrets si personnels alors que je ne connais aucun de ses membres? Même si l'auteur a décidé elle même de livrer sa version, son opinion sur les faits supposés ou reconnus qui a marqué sa mère et son entourage, il me reste un coté un peu voyeur, de voir ce qui se passe chez les autres.

Comme chez beaucoup, on y parle suicide, anorexie, jalousie, divorce, de maladies chroniques et autres trucs glauques qui semblent jalonner beaucoup de familles, façonner les caractères et donner envie d’écrire (?). L'auteur nous dévoile ainsi les capacité littéraires de sa mère, et les éléments qui l'ont elles même lancé dans cet univers littéraire. L'écriture est vraiment belle, et les pages se tournent facilement, on est happé totalement dans cette recherche.

Lucile est issue d’une famille bourgeoise de 9 enfants. Sa mère en souhaitait 12, son père personnage peu présent car toujours dans son travail a laissé une trace dans cette assemblée.
On est, d'abord dans une première partie, plongé dans l’enfance de Lucile au milieu des années 50, dans l'après-guerre, lorsque beaucoup choses semblent possibles, puis dans le début de sa vie de femme dans les années 70s, dans ce courant un peu hippie et enfin dans les années 90, plus dures pour elle mais aussi dans l'esprit des français de cette époque. A travers son histoire, on suit une partie de l'évolution de la société française. Des espoirs de l'après guerre où tout semblait possible, aux années 90s et la nécessité d'une certaine formation pour atteindre son but. On découvre ainsi que cette petite fille qui a toujours été mystérieuse pour sa famille dans son comportement, son regard est aussi une femme qui peut se révéler combattante et déterminée et ce jusqu'à la fin.

Il est intéressant de voir que comme mon précédent livre pour le challenge un mot des titres, on retrouve cette structure "roman" associé à de longs paragraphes sur les doutes de l’auteur, ses questions, son ressenti et aussi sa justification, à la fois témoignage mais aussi la mise en avant des difficultés de cette écriture. Elle précise ainsi qu'elle s'est surtout appuyé sur la famille directe de sa mère (ses frères et soeurs).

Ces passages où l’auteur nous témoigne ses doutes, ces difficultés de sommeil, son appréhension à la parution du livre par rapport au reste de sa famille, nous offre, à mon avis, cette permission de se plonger avec elle dans son histoire, et atténue cet effet d'intrusion dans la vie d'autrui. Par ailleurs, il renforce l'idée qu’il n’existe pas une seule vérité, et que des zones d’ombre subsistent quelque soit les faits et les personnes impliquées.

Malgré ses efforts, sa mère gardera une part de mystère.

Au total : Un livre sombre, qui peut imprimer un moment de malaise dans cette plongée si profonde dans les méandres d’une famille qui n’est pas la notre, mais on ressent aussi et surtout un hommage, un cri d’amour de l'auteur pour sa mère.


 

"Ephemère" de Lauren de Stephano


Lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par Accroc des livres

Ce livre a fait beaucoup parlé de lui dans la blogosphère grâce aux envois avant la sortie aidé une couverture magnifique et une histoire originale.



Résumé :

Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L'humanité a cru voir son avenir assuré...jusqu'au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l'espèce.
Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l'amour sincère de son mari et la confiance qui s'instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n'a qu'une idée en tête : s'enfuir de cet endroit.

Mon avis

Je reste partagée entre les points positifs, un livre qui se lit vite, les pages se tournent à une vitesse folle, même si l’action n’est pas trépidante. Mais aussi un livre qui reste dans la catégorie jeunesse avec des défauts qui même s’ils ne gâchent pas l’ensemble laissent un petit quelque chose.

Les points positifs, on est rapidement dans l’ambiance de ce livre dès les premières lignes, la tension reste palpable tout le long du roman. Rhine, le personnage principal est attachante, déterminée (même si des fois je n’ai pas trop compris pourquoi elle s’était autant attaché à Gabriel (image de son frère ?). J’aime bien cette ambiance huis clos, avec des pièces mystérieuses à découvrir, et le coté étouffant que l’auteur a su mettre en place.
L’action est faible, mais les rebondissements sont bien dosés et suffisamment présent pour nous donner envie d’en savoir toujours un peu plus.
J’ai aimé le principe de ces sœurs épouses et notamment leurs différences d’âge, de caractère, de passé et d'objectifs dans leur vies, même si elles sont globalement assez lisses et évoluent peu durant le livre (sauf peut être Cecily)

Points négatifs : A ne pas lire si vous n'avez pas lu le livre...

Le méchant est vraiment méchant…Ce n'est pas la première fois que j'écris cela, et c'est ce qui m'agace le plus, c'est ce coté vraiment manichéen des personnages. Même si on n'a pas vraiment beaucoup de renseignements sur Vaughn, on n'aperçoit pas vraiment de nuances dans son personnage.
Le personnage masculin au centre de l’histoire, le mari, est quant à lui assez fade, il se laisse porter par les événements, ne se pose pas trop de questions. (J’espère que dans le prochain tome, il creusera un peu plus ce qui se passe autour de lui, 2 femmes décédées, une qui s’enfuit…).

La fin est assez facile (ben oui le vieux serviteur a le pass magnétique de la grille principal, alors que personne dans les domestiques ne peuvent sortir, bizarre et il aide Rhine, parce qu’elle le vaut bien…)

Ce tome laisse pas mal de questions en suspens et forcément je lirais la suite pour en savoir plus sur le virus, le personnage de Vaughn qui reste assez énigmatique(j'espère que l'on découvrira un coté bon dans son personnage...), l’évolution de ce monde et peut être découvriront nous ce qu’il est arrivé au reste de la planète.

Au total : Un livre jeunesse, avec un univers bien démarqué.

Citation :

Parce qu’elle marque bien le nombrilisme américain : « (…) le monde comprenait autre fois cinq continents et de nombreux pays, mais qu’une troisième guerre mondiale a tout dévasté hormis l’Amérique du nord, continent le plus avancé du point de vue technologique. »

Les avis des autres participants :

Melisende : a relevé globalement les même points négatifs et insiste sur le coté "gentillet"." une magnifique couverture qui cache de bonnes idées de base malheureusement trop gentiment survolées…"

Mandy : a adoré tout simplement. "Oppressant et intense. "

Evy : a beaucoup aimé notamment les personnages et les questions soulevées, malgré un rythme un peu lent : "j'ai trouvé le roman un peu trop contemplatif."

Cln : Il lui manque le petit plus et donne les pistes à cet effet " Un peu d’action et des personnages plus caractérisés auraient donné encore plus de profondeur à cette histoire."

Elyssandre :  qui devrait aussi faire un résumé comme celui ci :p  de son coté, elle l'a trouvé " bouleversant, irrésistible, sensationnel" mais note comme d'autres, des personnages un peu vide et des répétitions.

Iani : Un vrai coup de cœur, et notamment "L'univers malsain et des thèmes difficiles abordés de manière très intéressante"

Tous les livres : "cette dystopie qui ne fut pas un coup de cœur, mais j'ai vraiment beaucoup aimé..."

Karline : "j'attendais sûrement trop de cette lecture et je suis assez déçue" notammant à cause du manque d'action.

Kassandra : un coup de coeur," j'ai tour à tour été choquée, écœurée, effarée, passionnée et triste. "
Chookette : "J'ai adoré de chez adoré ce livre"

Au total : Un bon livre dans la catégorie dystopie, même s'il n'est pas un coup de coeur pour toutes, la suite est tout de même au programme de toutes les participantes, tant l'univers est intriguant.
La couverture a reçue par ailleurs de nombreuses éloges de sa beauté et des détails que l'on peut y trouver.



Ce billet fait partie de mon challenge 50 billets, 50 états, vu que Lauren de Stephano est originaire du Connecticut plus précisément de New Haven, 3ème ville de l'etat.
Le connecticut est situé à l'est de New York, et contient la prestigieuse université de Yale.



Mais aussi de mon challenge Dystopie

mardi 11 octobre 2011

Top ten Tuesday [2]

Organisé par Iani, je participe pour une nouvelle semaine au top ten tuesday! Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish.

Le thème de la semaine :
Les 10 livres que vous aimeriez pouvoir relire pour la première fois

Quels sont les livres que vous aimeriez redécouvrir comme au début, sans connaître l'univers, les personnages, le dénouement ? Les livres pour lesquels vous avez ressenti des émotions que seule la première lecture peut permettre ? 

J'ai cherché les livres qui m'avaient fasciné au moment de leur lecture, pas forcément dévoré mais plutôt ceux où lorsque je l'ai fermé, je me suis dit "ouah!", ceux que j'ai savouré durant toute la lecture.

Dans la catégorie classique anglais :

" Orgueil et Préjugés ", de Jane Austen, le premier roman que j'ai lu, après avoir visionné le film avec Keira Knightley. Je lis en ce moment ces autres romans, j’adore ces moments de vie anglaise dans la période 1800, sa description de personnage.

"Les Hauts de Hurlevent" d’Emily Bronté, moins de souvenirs précis, mais plus une atmosphère, ce livre fait partie des classiques de la littérature anglaise et je pense que sa relecture me fera l'effet d'une première lecture :p



Dans la catégorie classique du XXè siecle :

" Des souris et des hommes " de John Steinbeck, lu pour le collège, je me souviens du dénouement et des larmes qui en avait suivi.
Je vais lire probablement « Les raisins de la colère » de cet auteur.

"La condition humaine"d’André Malraux, encore une lecture obligatoire lors de ma scolarité. Autant je me suis peux intéressée à la voie royale et les atrocités de la jungle, autant ce livre lu en complément m’avait bouleversée…

"Les heures" de Michael Cunningham : C'est le livre dont j'ai eu l'illumination à la fin, cette phrase qui explique tant de chose, en si peu de mots, qui éclaire les précédents chapitres d'une lumière nouvelle et qui donne envie de le relire pour profiter de cet éclairage nouveau ou de le fermer pour garder cette sensation... 













Dans la catégorie imaginaire :

" L’assassin royal " de Robin Hobb, j’ai lu ces livres il y a maintenant plus de 10 ans pour les premiers tomes et ils m’ont permis de découvrir et d’apprécier la fantasy. Je pense que je suis passée à coté de certaines subtilités lors de ma première lecture, et j’apprécierais de pouvoir me plonger à nouveau dans Castelcerf et ses méandres politiques mais aussi de revivre cette rencontre avec Fitz.

" Bilbo le Hobbit ", de J R R Tolkien, je n’ai lu que celui la et le seigneur des anneaux, alors qu’il sort bientôt au cinéma, je me dis qu’une relecture dans le royaume des nains, avec Bilbo serait un bon moment à passer !

La saga Harry Potter de JK Rowling, forcément, je me réattaquerais à ce monument qui a bercé la fin de mon adolescence…






 Dans la catégorie contemporain :

"La part de l’autre " d’EE Schmitt, sa mise en parallèle de la vie d’Hitler, avec ce qu’elle aurait pu être m’avait fascinée, avec une conclusion qui laisse à réfléchir.












Je me rends compte que cette liste contient beaucoup de livres classiques qui ne font pas partie des mes lectures les plus fréquentes, et peu de fantasy/contemporain.
J’ai sûrement oublié d’autres livres marquants, mais déjà 8 livres/séries, c’est pas mal.

 

dimanche 9 octobre 2011

"Les clandestins" de Youssouf Amine Elalamy


Lu dans le cadre de Masse critique de Babelio


Résumé
 4ème de couverture
Treize clandestins se noient en traversant le détroit de Gibraltar pour rejoindre l'Europe. Face à leurs corps rejetés par la mer se lève le chant des leurs, qui racontent à plusieurs voix leur trop court destin.

Mon avis

Le détroit de Gibraltar est un des trajets permettant le passage Europe-Afrique. Du coté marocain, certains y voient un Eldorado, dans ces faubourgs où la pauvreté, et la non scolarisation facilitent le rêve d’un monde meilleur.

Difficile de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti (ca m’arrive souvent en ce moment, j’ai l’impression). Le résumé me donnait l’impression d’un recueil de nouvelles ; on allait découvrir les différents personnages avant, et comprendre le pourquoi de cette embarcation. Au final, ce livre y ressemble mais l’auteur prend soin de brouiller les pistes.

Il débute par l’histoire d’une jeune fille du village d’où sont issus tous les naufragés, dès cette histoire, on comprend la nécessité que peuvent éprouver certaines personnes à fuir, à voir si ailleurs, l’herbe n’est pas meilleure.

Mais, même si, à postériori, je pense que c’est l’objectif de l’auteur, je me suis un peu perdue en route, perdue dans la narration à la troisième personne alternée avec du « je » mais qui changeait de protagoniste, bref un mode de narration qui change à chaque chapitre, mais aussi des phrases à rallonge, avec des points virgules, des virgules (un peu comme celle là) et le chapitre suivant, des phrases courtes, plus comme une conversation. Cette alternance nous permet de comprendre le changement de narrateur, et le style employé avec un vocabulaire assez figé nous laisse de l’autre coté de l’océan.

Même si au final, il ressort de ce livre la misère sociale et la pauvreté des habitants de cette région, leur envie de partir quelque soit le risque encouru (quoique le connaissent-ils vraiment ?) et leurs histoires différentes s’expliquent mieux que ce que l’on peut imaginer. Il me reste un sentiment de perplexité, un manque d’émotion.

J’ai apprécié cependant toutes les métaphores à la mer, à ce bleu qui envahit l’espace, à cette mer que l’on ne peut dominer malgré nos espoirs et nos croyances.

Au total : Une immersion dans le destin de futurs clandestins qui n’ont pas eu le temps de le devenir.
Un petit mot sur la couverture qui est magnifique et colle parfaitement au texte.

Citations : 

« L’histoire de ces hommes et de cette femme qui ont trouvé la mort, là où ils croyaient trouver la vie. »

« Quand le ciel est entièrement bleu, quand il a la couleur de tes yeux, et qu’il se met à pleuvoir quand même, comme ça, sans prévenir, ce n’est pas pleuvoir qu’il faut dire, c’est pleurer. »

« Se consoler en se disant qu’ils sont arrivés après tout, seulement pas du bon coté de la mer, pas du bon coté de la vie. »

samedi 8 octobre 2011

"Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand


J’ai lu ce classique, après l’avoir trouvé à petit prix et pour changer un peu de style.



Mon avis

Je n’ai jamais lu ni beaucoup été au théâtre, je me suis mise à cette œuvre un peu par hasard, sans vraiment connaitre la trame de l’histoire à part le fameux nez. Un peu de Cléopâtre ressuscitée en Gascogne.

Au final, j’ai été agréablement surprise par la structure et l’humour qui se dégage de cette pièce. 

Le premier acte est rempli de citations connues  "A la fin de l’envoi, je touche" , la diatribe de Cyrano sur son propre nez (ou « péninsule ») et on est emballé dans cette France fière avec des mousquetaires (D’Artagnan !). 

L’histoire d’amour entre Roxane et Cyrano m’a surprise par sa forme et son évolution. Les scènes sont très vivantes, et même par écrit, je me suis retrouvée sur le champ de bataille à vivre avec les cadets de Gascogne.

Les tirades de Cyrano sont prenantes et vraiment agréables à lire (voir à déclamer dans son salon).

Il y a des références à d’autres pièces connues (que je n’ai cependant jamais lu), Roméo et Juliette dans la scène de balcon et Les fourberies de Scapin de Molière (la référence n’est pas cachée pour le coup). J’en ai peut être ratée quelques unes, mais je pense lire ces 2 là dans un futur proche.

Au total : Une pièce de théâtre classique, bourrée d’humour et d’action !

Ce livre fait partie du Big Challenge Livraddict : 6/15

jeudi 6 octobre 2011

"Ne t’inquiète pas pour moi" d’Alice Kuipers


Livre qui me tentait bien, après avoir lu pas mal de critiques positives. Je l’ai recu récemment dans le cadre d’un swap


Résumé :

Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...

Mon avis.

Ce livre malgré ses 250 pages se lit rapidement, du fait de la mise en page, avec 1 post it par feuille.

Si le début peut laisser perplexe dans la manière de communiquer entre cette mère et sa fille, au fil de ces petits mots, on se dit qu’au final, la discussion avec une adolescente de 15 ans n’est pas aussi aisée qu’on le croit, d’autant plus quand la maladie entre en jeu. L’écriture peut alors aider à exprimer plus facilement les (re)sentiments.

On se laisse alors emporter par ses messages interposés, par leurs émotions, leur envie de protéger l’autre et l'espoir, l'espoir de la guérison et d'une communication plus facile entre cette mère et sa fille.
Claire est une adolescente typique (lycée, amie, premiers amours) et il est difficile de savoir laquelle des 2 au final, manque de temps à consacrer à l'autre.

Malgré ces courtes notes, on en apprend beaucoup sur ces 2 personnages, leur manière de fonctionner. La fin, prévisible, est bien menée et je ne peux cacher que quelques larmes sont apparues.
Au total : Un livre émouvant une fois pris dans cette manière de communiquer.

mardi 4 octobre 2011

"La grammaire est une chanson douce" d’Erik Orsenna


Après avoir lu pas mal de critiques positives sur ce livre, je me suis lancée après l’avoir trouvé en occasion

Résumé
Jeanne, la narratrice, pourrait être la petite soeur d'Alice, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, Thomas, elle voyage beaucoup. Un jour leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue. Mais la tempête les avait tant secoués qu'elle les avait vidés de leurs mots, privés de parole. Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvriront un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient.

Mon avis

J’ai fini ce livre déçue. Je  suis passée à coté, probablement du fait qu’il ne correspondait pas à ce que j’espérais.

Je m’imaginais un livre poétique avec la grammaire comme thème principal. Effectivement certains passages correspondent bien à mes attentes (notamment la première scène) mais d’autres en sont très éloigné (notamment dans le quotidien de l’ile et la relation de Jeanne avec son frère) et globalement je me suis un peu ennuyée. Les pages se tournent vite vu que c’est un conte pour enfant, les illustrations sont adaptées.

J’ai bien aimé le personnage d’Henri (qui m’a fait vraiment penser à Henri Salvador mais je ne sais pas pourquoi…) et j’ai apprécié les passages dans l’usine ou la mairie, mais ces passages m’ont paru trop rares pour vraiment me transporter sur cette ile.

Au total : une lecture en demi teinte mais rapide, pas sure que je lise la suite.

dimanche 2 octobre 2011

Coup d'œil sur vos lectures [10]

Sur une idée d'Agathe, je reprend coup d'œil sur vos lectures et présente les livres que j'ai repéré sur la blogosphère .

Cette semaine fut assez riche dans le genre contemporain.

En premier, un livre découvert sur le blog de Joyeux Drille, "Tout, tout de suite" de Morgan Spottes.


Un livre qui reprend le meurtre, en 2006, du jeune Juif Ilan Halimi, enlevé, séquestré dans des conditions atroces et assassiné de façon barbare par le musulman et antisémite Youssouf Fofana. 
"au lieu de tomber dans les clichés, les idées reçues et les théories les plus absurdes, il nous dresse le tableau d'une délinquance ordinaire, au mobile uniquement crapuleux"

"Huit saisons" de Justin Cronin, est un livre que j'avais repéré lors d'un partenariat. Les différents billets en parlant me donnent vraiment envie de le découvrir.

Chez Céline :ce qui fait des personnages de "Huit saisons", presque des membres de notre famille, presque des avatars livresques de nos propres vies."
Chez Korto :"ce recueil tourne autour d’une grande métaphore : « le temps change comme une représentation des saisons d’une vie ».

Et enfin : "Héritage" de Nicolas Shakespeare chez Estelle

 
La gestion d'un héritage chez un homme initialement sans ambitions, et la recherche à postériori sur la vie du défunt.
"Il s’agit donc d’un bon roman, d'une belle histoire originale qui permet de parler un peu de l'Arménie, tragédie trop vite oubliée. "


Et vous, quels livres vous ont inspirés?

samedi 1 octobre 2011

"Si c’est un homme" de Primo Levi


Lu dans le cadre d’une lecture commune sur le site de LA et organisé par Aspare

Résumé:

On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant.


Mon avis :

Ce livre est un témoignage, et l’auteur décrit bien dans l’appendice qu’il est resté dans ce rôle de témoin, et donc n’a pas extrapolé avec toutes les informations qu’il a connu au décours. L’histoire n’est pas romancée, et on peut retrouver ce coté scientifique de sa formation, dans son style très factuel, avec peu d’interrogations sur le pourquoi du comment. Il ne s’aventure qu’à peu de moment sur la condition humaine.

On est plongé dans la vie des « Lager » du jour de sa déportation jusqu'à la « libération »  du camp par les soviétiques.
Il me reste difficile d’imaginer la vie dans ces Lagers, malgré tous les témoignages, tellement ce qui nous est décrit reste inimaginable.

On se retrouve dans le quotidien brut de la vie dans un camp de travail ; dans leur faim quasi constante, dans leur crasse, dans les maladies qui s’enchainent, dans cette envie de survie qu’ils ont du mal à maitriser et à comprendre. Ils s’accrochent, ils magouillent, ils négocient. Primo Levi décrit bien le peu d’humanité qu’il reste en eux, leur survie à tout prix, quitte à écraser les autres. 
On est plongé dans la vie coté prisonnier, coté ignorance de ce qui se passe à l’extérieur, en dehors du monde dans un quotidien qui n’en est pas vraiment un. Le temps qui s’écoule, c’est jour après jour, saison après saison. L’espoir est absent, et seul le jour qui arrive compte. On croise d’autres prisonniers, mais à part Alberto, on voit bien que de tisser des liens est dangereux/impossible (?).

Ce témoignage est édifiant sur les conditions de vie des ces prisonniers et leur faculté d’adaptation.
L’appendice, écrit 20 ans plus tard, comme réponse aux questions fréquemment posées, complète bien l’ouvrage. 

Au total : Un témoignage sur les conditions de vie dans un des camps proche d’Auschwitz. Un livre marquant et qui fait réfléchir malgré l'absence d'émotion qui peut ressortir de ce livre.

Citations

« La nuit vint, et avec elle cette évidence : jamais être humain n’eût dû assister, ni survivre, à la vision de ce que fut cette nuit là. »

« Ce sont justement les privations, les coups, le froid et la soif qui nous ont empêchés de sombrer dabs un désespoir sans fond, pendant et après le voyage. (…) nous n’étions que des spécimens d’humanité bien ordinaires. »

« en ce lieu, tout est interdit, (…) parce que c’est là précisément toute la raison d’être du Lager. »

« Il sera donné à celui qui possède, il sera pris à celui qui n’a rien. » (et cela reste assez vrai à notre époque…)

« Quand il pleut, on voudrait pouvoir pleurer.»

Bilan de septembre, Perspectives d'octobre

Tous les bilans sont repris traditionnellement chez Liliebook 

Au total en septembre : 8 livres lus, 9 livres chroniqués
Un mois riche, favorisé par des courts romans (Jeanne et Marguerite, lu en 1 après midi, le conte de Tim Burton et Délicieuses Pourritures de Joyce Carol Oates)

J'ai réussi à terminer mon premier roman de Jules Verne, qui malgré quelques longueurs m'a donné envie de poursuivre la découverte!

Par ailleurs, de très bonnes lectures, notamment avec Druide d'Olivier Peru, un livre de fantasy sur les druides et la foret, avec un coté policier; Délicieuses Pourritures, un roman dérageant, des chapitres courts mais intense dans la montée du suspense.

Un classique, assez difficile d'accès (Candide), j'ai trouvé dans l'abondance des situations, et une action vraiment rapide parsemé de notion philosophique.

Pour le challenge de Platine Girl, j'ai décidé d'attribuer mon coup de coeur au petit livre de Tim Burton, car j'ai été transporté par sa poésie...


En cours :
La dispersion est revenue... Je lis donc :

"La grammaire est une chanson douce" d'Eric Orsenna dans le métro, et je suis un peu sur ma faim pour le moment
"La trilogie Berlinoise" de Philip Kerr, pour m'avancer pour mi novembre
"Persuasion" de Jane Austen

Par ailleurs, j'ai reçu le Swap : "Les livres font leur valise", où j'ai reçu pas moins de 5 livres grâce à Laetitia en plus d'avoir découvert un blog et une lectrice avec des gouts assez similaires!


Bilan de mes challenges :

J'ai bien avancé dans le challenge Jane Austen avec la version livre et série BBC de "Raisons et Sentiments" (2/6)
J'ai depuis regardé le téléfilm (toujours BBC) de Mansfield Park, mais je en suis pas sure de lire le livre...

J'ai entamé le challenge rentrée litteraire (1/7) avec "Jeanne et Marguerite", un petit roman épistolaire très agréable à lire sur la distance amoureuse. Il me reste dans ma PAL : Rien de s'oppose à la nuit de D. De Vigan, Le Pacte des Vierges de V. Schneider et Freedom de J. Franzen que je viens de recevoir de la part de PriceMinister.


Perspectives d'octobre :

Le mois s'annonce chargé...

Tout d'abord, deux partenariats :
"Les Clandestins" de Youssouf Amine Elalamy que j'ai recu dans le cadre de l'opération Masse critique du site Babelio
"Freedom" de Jonathan Franzen que j'ai recu grace à l'opération de la rentrée de PriceMinister

Par ailleurs, je devrais recevoir "Coté Face" d'Anne Denier, dans le cadre d'un livre voyageur, organisé par Matilda

Par ailleurs, je me suis inscrite aux lectures communes d'"Éphémère" de Lauren de Stephano, et "Pretties" de Scott Westerfield (que je ne suis pas sure de faire pour le coup...).
Le 15 octobre, il y a par ailleurs les livres pour le challenge Un livre, un mot de Calypso dont le mot est nuit et le livre à destination de Cuba, d'Everkhorus.


Enfin, je suis en plein dans la préparation de 2 swaps : Read me, I'm fashion, organisé par Avalon qui est aussi mon binome et Fais moi frémir, organisé par Plumeline PetiteTrolle, dont mon binome est basset.