dimanche 27 septembre 2015

"La logique de l'amanite" de Catherine Dousteyssier-Khoze




J'ai voulu tester la plateforme de SP en numérique NetGalley en choisissant un titre qui sort des sentiers battus de la rentrée littéraire. La logique de l'amanite, livre se déroulant en Corrèze et parlant de champignon m'a donné envie de la découverte.

 
Résumé

Couverture La logique de l'amanite Nikonor, érudit snob et acariâtre, vit retranché dans son château, en Corrèze. Il se passionne pour la mycologie (surtout cèpes et amanites) et la littérature. Au fil des pages, on va découvrir les confidences étranges qu’il nous livre sur sa famille. Pourquoi voue-t-il une telle haine à sa sœur jumelle Anastasie ? Et qu’est-il advenu de ses proches ?







Mon avis

Je crois que je suis passée à coté de ce roman.

L'histoire assez linéaire, contée du point de vue de Nikonor, m'a assez peu emballée. Il nous raconte sa vie, son œuvre auprès des cèpes, nous informe sur l'amanite mais reste très distant. Son caractère est difficile à cerner, ses digressions rendent l'espace temps compliqué à cerner.

Surtout, je n'ai pas réussi à voir le message dans ce roman.
Y a t-il une interrogation quant à sa sœur, si présente mais aussi si absente du récit ? Son obsession quasi paranoïaque (pauvre facteur) quant à Anastasie est très présente, sans qu'on en comprenne les tenants et aboutissants.
S'agit-il d'un roman sur la paranoïa sinon, de le voir s'enfoncer dans son délire de grandeur et sa conviction d'être une personne exceptionnelle, alors que rien dans le récit ne m'en a donné l'impression ?
Son éducation très vieille France dans ce château corrézien, l'étalage de ses découverte littéraire, m'a tout de même donné envie de relire certains auteurs du début du XXème siècle.
La chute de l'histoire manque aussi à mon avis d'un rebondissement, d'un twist qui permet d'éclairer le livre d'un autre regard et de comprendre toutes ces digressions champignonesques ou même sur sa vision de la vie et son passé assez trouble.

J'aurais aimé avoir un second point de vue dans ce roman, que ce soit par sa mère ou sa sœur. Les personnages féminins sont présents, et assez symptomatiques de ce misogyne enfermé dans son Œdipe non terminé.
Autre point qui m'a dérangé, ce sont toutes les expressions anglaises utilisées dans le roman avec un coté snob qui maitrise tellement bien les deux langues qu'il se sent obligé de les mélanger pour étaler sa sauce. C'est assez actuel dans notre quotidien, je ne sais pas à quel point c'est contemporain des années 50 et m'a presque semblé anachronique.

La lecture est cependant aisé, les pages se tournent vite, et on attend consciencieusement un rebondissement qui n'arrive pas. Il survole sa vie, les évènements sans franc affect (notamment au vue des nombreux enterrements qui ponctue la seconde partie du roman).

La fermeture de ce roman me permet de prendre du recul sur le personnage et de me demander si l'effet recherché n'est pas là, nous perdre dans le délire paranoïaque d'un homme ordinaire qui se croit plus, terré dans sa Corrèze.

Au total : Un livre qui m'a rapidement perdu et jamais franchement intéressé.



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