Un titre (Mélange de Dépakine* Kétamine* et Ritaline*) et un thème qui me parlent notamment sur un plan professionnel. J'ai profité des imaginales pour faire dédicacer mon livre et discuter de son inspiration avec l'auteur.
Résumé
Régis, dernier de la classe, ne veut pas prendre de Métaquine®, le
médicament qui transforme les cancres en écoliers modèles. Des millions
d’enfants inadaptés bénéficient pourtant du traitement, au grand
soulagement des profs et des parents. Mais Régis craint que la chimie
dissolve le Duché, la contrée fabuleuse d’où son imagination tire
châteaux, dinosaures et compagnons de jeu invisibles.
La mère du gamin s’est enfermée sous un casque de cybertox, son
beau-père rumine des fantasmes de tueur en feuilletant d’abjects
magazines. Il n’y a guère qu’une voisine, neuropsy à la retraite, pour
l’aider à défendre ses rêves. Ou peut-être, en ville, cette politicienne
remuante qui milite contre la distribution de psychotropes à l’école.
Mais que peuvent deux idéalistes face à un géant pharmaceutique et aux
milliards de son budget marketing, alors qu’on découvre à la Métaquine®
des vertus toujours plus prometteuses et que la planète entière a déjà
gobé la pilule ?
Mon avis
Ce livre ne parle pas uniquement d'un traitement contre l'hyperactivité et les troubles de concentration, mais surtout d'un futur inquiétant. Les thèmes abordés sont assez riches, et contrairement à ce que je pensais, le livre n'est pas centré sur l'industrie pharmaceutique et les effets de ce médicaments miracles mais est bien plus vaste que ca.
A travers 6 personnages, l'auteur nous présente une société qui a dévié, vers la réalité virtuelle, un peu à la manière des personnages de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Les casques de réalités virtuelles sont une grande partie de l'intrigue ainsi que les sociétés et programme qui les exploitent.
L'addiction au SimDom ou à la Métaquine nous fait réfléchir de manière plus large à nos habitudes contemporaines, scotchés à nos écrans et nos relations virtuelles ou à nos gélules qui hantent nos pharmacies. J'ai bien aimé les parties avec Aurélie qui semblent hors du monde tout en gardant une certaine pertinence.
Il y a beaucoup de courage dans la plupart des personnages présentés, que ce soit Sophie, chercheuse à la retraite, où le poids des années disparait avec un projet qui l'entraine, Clotilde prête à renverser l'industrie pharmaceutique, comme peuvent l'être certains détracteurs hargneux.
Régis, le jeune garcon est un vrai personnage à part entière, avec ses relations avec le Duché (dont je ne suis pas sure d'avoir compris l'ensemble) mais n'est pas aussi présent que le laisse sous entendre la couverture.
La galerie des personnage est variée et j'ai bien aimé découvrir au fil du roman la manière dont ils vont s'articuler entre eux et leur place assez équivalente dans le roman pour apporter finalement une vision assez juste et non centrée sur une seule perspective. On voit notamment les opposés entre Régie cible du traitement et ceux responsables du Marketing.
Au fur et à mesure du roman, de l'utilisation plus large de la Metaquine, on se doute que certains effets ne sont pas ceux attendus, ce qui permet d'ouvrir tranquillement pour le second tome, car ceux ci ne sont pas séparables...
Au total : Un premier roman qui tient ses promesse, même plus pour moi dans une société future plongée dans une réalité virtuelle qui découvre les vertus d'un médicament miracle pour la concentration. Le second tome sera bientôt dans ma PAL !
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