samedi 27 mai 2017

"Mordred" de Justine Niogret

J'avais beaucoup aimé "Chien du heaume" et j'avais envie de découvrir cette auteur dans sa revisite de la légende arthurienne.

Résumé

Couverture MordredOyez la sinistre et triste histoire de Mordred, le chevalier renégat. La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueuses d’Arthur et de sa sœur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce que l’on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ? Alité après une terrible blessure reçue lors d’une joute, Mordred rêve nuit après nuit pour échapper à la douleur. Il rêve de la douceur de son enfance enfuie, du fracas de ses premiers combats, de sa solitude au sein des chevaliers. Et de ses nombreuses heures passées auprès d’Arthur, du difficile apprentissage de son métier des armes et de l’amour filial.



Mon avis

Le début a été assez difficile, car je ne m'attendais pas à un roman aussi mélancolique avec une structure temporelle assez éclatée. J'ai donc mis un bon tiers du roman à me plonger dans l'histoire, à me saisir des différents repères spatiaux.

On suit Mordred dans plusieurs évènements de sa vie qui sont tous reliés au moment du récit, mais les repères temporaux sont parfois flous. Une fois cette structure apprivoisée, on rentre dans le récit, dans ce rythme lent alternant les gloires passées et de sa souffrance au quotidien.

Les thèmes abordés sont multiples, notamment, la vieillesse, l'importance de sa construction en tant qu'être qui débute dès l'enfance, la relation oncle/neveu avec Arthur que l'on voit aussi sous un autre point de vue.
Peut être, ai-je été troublée par le décalage entre les légendes arthuriennes souvent abordée dans leur coté  bataille et jeunesse et ce roman plus intimiste, centré sur la douleur, la maladie et le bilan de leur action.


Un des points forts de ce roman repose sur les personnages. Morgause, fée exilée dans sa foret, proche de la nature, respectée par ceux qui la connaissent, son "rival" au château fait réfléchir Mordred par sa mesquinerie et savoir ce qu'il cherche de la vie. Arthur, roi qui tente de tisser un lien avec son neveu, malgré nombre de non-dit et une communication pas forcément aisée.


Au total : Une revisite de la légende arthurienne, centrée sur les relations humaines et leur impact.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglC7MDJR6g97bNCKmPubMoByqyl1mzNFdhPAIp6FKg4V7r12kXIyrTRSk074MIwcYmhr4TT3rTjjhuTN-mmw2vVPM9UGZDkrSLdy4oN2xdrcwtjgRj7p6DNSEhfFXyU1DtJefV0-YSK7wP/s320/abclogoshadow.gif
Lettre N : 186 pages

3 commentaires:

  1. C'est pas le roman le plus facile à aborder en effet mais j'avais bien aimé son point de vue original.

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que le ton du livre est assez troublant, surtout quand on le remet dans le contexte des légendes arthuriennes. C'est aussi en grande partie l'intérêt du livre, j'ai trouvé.

    RépondreSupprimer
  3. @Vert : Je me dis qu'une seconde lecture me sera plus aisée car je saurais mieux à quoi m'attendre.
    @Tigger : J'avoue qu'il va plus me marquer que d'autres livres sur le même thème !

    Merci pour vos passages :)

    RépondreSupprimer