Lu dans le cadre d’une lecture commune sur Livraddict, avec un peu de
retard de mon coté cependant.
Résumé :
Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.
Mon avis :
Je reste assez mitigée à la fin de cette lecture.
J’ai aimé l’ambiance de l’Alabama qui est très bien retranscrite
dans ce livre, ce climat chaud et moite qui donne des étés prolongés, les rares
descriptions de la faune et de la flore locales. On est porté par la langueur de
ce pays, on découvre les us et coutumes, le racisme latent et les préjugés
ambiants.
Le seul moment où l’histoire s’accélère reste le procès où il est
difficile de couper sa lecture, parce qu’on a envie de comprendre les sous
entendus et pourquoi se bat Atticus.
Comme souvent le 4ème de couverture, parle
d’évènements qui vont se dérouler après la moitié du livre, et qui finalement,
ont une place importante mais pas dans le sens où je le croyais. J’avoue qu’il
est difficile de résumer ce livre, qui autour d’un évènement (avec ses tenants
et aboutissements) retrace surtout un moment d’histoire, une manière de penser
et de vivre.
J’ai, par ailleurs, été assez surprise du vocabulaire
utilisé par Scout, qui est censée être une jeune fille entre 7 et 9 ans et qui
dès les premières pages utilise un vocabulaire soutenu, des litres de passé
simple et de conjugaison difficile à maitriser… Même si l’histoire est racontée, des années plus
tard, ce décalage m’a parfois perturbée entre le fond et la forme.
Les personnages sont bien retranscrits, avec des caractères
différents. On retrouve la communauté de femme au foyer si caractéristique de
la société américaine et ses figures de proue. L’évolution des personnages est
bien amenée.
A travers les yeux de Scout, on voit évoluer son frère Jem de
l’enfant à l’adolescent, son ami Dill, son père et sa tante Alexandra qui fini
par casser sa carapace. J’ai beaucoup aimé le personnage de Calpurnia,
cuisinière cliché de cette société mais avec une aura particulière et un rôle central dans cette famille atypique. Le
personnage de Boo quand à lui restera omniprésent et mystérieux jusqu’au bout.
La post-face apporte des éclairages sur certaines parties de
l’histoire, et sur les difficultés de traduction et complète bien la lecture du
livre.
Au final, ce livre nous apprend beaucoup sur une époque et
la mentalité des « états du sud », cependant je pense que j’ai été
déçue par la différence entre le 4ème de couverture, les éloges lus et un livre qui a du mal à
démarrer et laisse pas mal de questions en suspens
Au total : Un livre en demi teinte, mais dont sa
relecture, au vue de la fin doit permettre de mieux appréhender certains
personnages.
Les avis des autres participants :
Aurelie : est restée un peu déçue aussi par le peu de présence du procès. "Toutefois, je dois avouer qu'elle est loin d'être un coup de coeur et que j'ai même été un peu déçue"
Félina : Un coup de coeur en particulier pour le personnage d'Atticus :" j'ai adoré Atticus. C'est vraiment un personnage magnifique, plein de droiture, d'idéalisme et de gentillesse."
MelDC : " J'ai bien aimé qu'il fasse réfléchir sans être moralisateur ou donneur de leçon."
Mimi : n'a pas réussi à passer les 90 premières pages, touchée par le décalage entre la couverture et le contenu réel.
Julien :" Un excellent moment de lecture pour un livre que j'ai réellement dévoré
là où d'autres se sont plutôt ennuyés. A chacun ses goûts et plaisirs
donc." et met en valeur tout l'art d'Harper Lee a parler du racisme et de la ségrégation d'un autre point de vue.
Au final : un livre qui marque par sa manière de parler du racisme sur un ton différent mais qui peut perturber par le rythme.
Ce livre fait partie du BCL, mais aussi du challenge 50 états, 50 billets pour l'Alabama
Je pense qu'il faut vraiment se faire son idée sur ce livre, les commentaires sont tellement différents ! Je le laisse dans ma LAL pour l'instant, mais le lirais à l'occasion.
RépondreSupprimerHop, billet ajouté !
Quelle rapidité dans l'ajout :p
RépondreSupprimerEffectivement, les avis sont partagés sur ce livre, probablement en partie à cause de la 4ème de couverture qui peut induire en erreur !
Comme tu l'as déjà lu dans mon article, je partage tout à fait ton avis. C'est une lecture agréable et intéressante, néanmoins le peu de place qu'occupe le procès m'a vraiment déçue..
RépondreSupprimerJe ressens cette histoire à la fois comme un blues et un bouquet de fraîcheur. Rare! Il est parmi mes bouquins préférés
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup apprécié la sitation suivante:
"Le courage, c'est de savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter!"
J'ai la version HARPER LEE, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, le livre de poche, 2006. Trad. Isabelle Stoïanov.
Je recherche désespérément la page où se trouve cette sitation mais en vain... L'un(e) d'entre vous pourrait m'aider?
Mercii