Lu dans le cadre du challenge Un mot, des titres, il fait
aussi partie de ma liste ABC !
Mon avis
J’ai été surprise par la forme de ce texte.
En effet, la
préface écrite en 1832, fait une bonne vingtaine de pages je pense, puis un texte
sous forme de scène de théâtre présente le texte et les préjugés auxquels il a
surement fait face, et enfin arrivent le texte qui a donné titre à l’œuvre.
On est donc dès les premières pages, replacés dans le
contexte historique de ce livre, et cette préface fait office de lettre
ouverte, voir de déclaration d’avocat. Ces pages sont fortes, nous rappellent
les injustices et nous montrent qu’il a fallu plus de 150 ans entre ce texte,
et l’abolition de la peine de mort en 1981.
La scène de théâtre qui suit est remplie de clichés, avec
tous ces personnages hétéroclites qui discutent. On se croirait vraiment dans
un salon mondain, où le dernier ragot à la mode se doit d’être débattu. Le nom
du livre n’est même pas dit initialement, comme un texte banni, censuré par la
morale, mais il n’est pas possible non plus de le jeter.
J’avoue qu’après ces 2 textes, j’ai eu un moment de doute
sur ce qui allait suivre, tout en ayant envie de le découvrir.
Puis, le texte proprement dit, à la première personne, nous
plonge dans le procès, dans le passé de cet homme dont on ne sait pas
grand-chose (initialement) en dehors du fait qu’il va être condamné à mort. La
perception entre bagne à perpétuité et peine de mort est bien retranscrite,
plutôt la mort dira t-il à son avocat, avant de le regretter quand la peine
tombe.
Cependant il regarde les autres prisonniers partir au bagne avec un
certain effroi de leur situation, ne sachant pas laquelle est finalement la
plus enviable et nous laissant dans cette incertitude.
Le quotidien de cet homme qui attend la mort est difficile,
il fera malgré tout des rencontres qui le marqueront. Il offre son
manteau à un autre bagnard, et se justifie de manière si vrai juste après, même s'il est condamné à mort, il garde sa dignité.
Une de ses rencontres va briser ses espoirs, sa barrière mentale, et celle ci est particulièrement émouvante et nous/lui rappelle que la vie à l'extérieur continue, sans lui...
Même si la fin est prévisible, on ne peut s’empêcher d’espérer
avec lui, se demander si la grace présidentielle ne va pas arriver.
Au total : Une lecture forte, qui donne à réfléchir sur
la peine de mort et l‘époque de son écriture.
Cette lecture fait partie des challenges :
1 mot, des livres organisé par Calypso, prochain mot :
ABC organisé par Nanet
Victor Hugo organisé par Valou dans la catégorie Roman
Felina a lu ce titre également. Je pense que c'est un livre qu'il faut avoir lu dans sa vie.
RépondreSupprimerMerci !
c'est vrai que ce livre à l'air bien marquant ! bon... je ne pense pas le lire pour le moment, le sujet est un peu trop lourd pour moi, mais j'aime Victor Hugo ^^
RépondreSupprimer@Calypso : Surtout si on s'interesse un peu à la question ! Merci de ton passage
RépondreSupprimer@Julie : Lourd mais vraiment bien traité. A découvrir au bon moment, par contre, sans contraintes.
C'est une lecture forte. Je suis restée scotchée. En fait, j'ai trouvé que le passage avec Marie est le dernier coup du sort, un coup bas. Rien ne le rattache plus à la vie..
RépondreSupprimerUn livre que j'ai envie de lire depuis de nombreuses années, mais je n'ai jamais sauté le pas. Si la question t'intéresse je te conseille "Réflexions sur la guillotine" d'Albert Camus. Un texte court qui m'avait beaucoup plu à l'époque où je l'ai lu.
RépondreSupprimer@Lilly : Exactement, j'ai eu l'impression qu'on m'enlevait quelque chose aussi lors de ce passage...
RépondreSupprimer@Ptitetrolle : Je note "Réflexions sur la guillotine" Saute le pas, le livre est assez court au final.