samedi 28 avril 2012

"La femme au miroir" d'Eric Emmanuel Schmitt


Sorti cet automne, j’ai profité du fait que Nath le mette en livre voyageur pour le découvrir.


Résumé

Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes les trois se sentent différentes de leurs contemporaines; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destins. Trois époques. Trois femmes: et si c'était la même ?




Mon avis

Ce que j’aime chez Mr Schmitt c’est son écriture, douce et fluide, qui fait passer des messages là où on s’y attend le moins, qui apporte matière à réflexion au coin d’un paragraphe. Cependant, je n’ai pas retrouvé le petit truc en plus de ces autres lectures, peut être car les thèmes abordés sont des classiques de son œuvre : la religion, comme dans Ibrahim ou les fleurs de Coran et l’Evangile selon Pilate, et la psychanalyse et la quête d’identité comme dans La Part de L’autre. Les messages sont d’ailleurs assez similaires sur certains points.

La femme au miroir est un livre à 3 voix. Trois destins de femmes qui se ressemblent malgré les époques. Dès le départ, on peut sentir cette ressemblance, dans leur coté atypique, parce que toutes se sentent différentes et le disent, ou l'expriment de leur manière. On se doute que les 3 histoires vont se rejoindre, et c’est le cas de manière finalement assez habile, je m’attendais à quelque chose de plus classique.

Peut être ce qui m’a manqué c’est de ne pas trop m’attacher au personnage, Anne, est très mystique, Hannah assez égocentrique, il faut attendre de nombreuses lettres avant qu’elle demande des nouvelles de sa correspondante, Anny, assez cliché des ravages que font la starisation précoce des enfants. Cependant, chaque chapitre correspondant à l’une des héroïnes, le livre est rythmé, et les 3 destins intercalant, les pages se tournent vraiment rapidement. Le coté épistolaire pour le récit d’Hannah permet de casser le rythme romancé des deux autres femmes.

Au total : Un livre qui tient ses promesses, malgré un petit sentiment de déjà vu pour ma part.

Ce livre fait partie du challenge EES (forcément) mais aussi rentrée littéraire 2011 et psy, vu qu'Hannah est de l'époque de Freud et de la psychanalyse !

 



mardi 24 avril 2012

Top Ten Tuesday : Je dévore certains livres



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est actuellement repris pas Iani.

Thème de la semaine :

 Les 10 livres que vous avez lus en une journée (ou plus rapidement que d'habitude)


J'avoue que je me rapelle surtout de mes lectures récentes...


Une matinée/journée/soirée de lecture écrasée dans mon canapé :

Hunger Games tome 1de Suzanne Collins : Dévoré en 1 matinée, le second tome a été bien plus difficile

Rien ne s'oppose à la nuit de D.De Vigan : Fascinée malgré un je ne sais quoi qui me mettais mal à l'aise, je l'ai lu quasiment d'une traite.





Jeanne et Marguerite de Valérie Peronnet : Un court livre, une histoire parallèle qui se lit rapidement

Revelation : Twilight Tome 4 de Stephenie Meyer : j'ai passé un dimanche dans mon lit à le lire














Catégorie conte et jeunesse, lu dans les transports :


La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires de Tim Burton : Parce que j'aime tout simplement, les dessins, les poèmes et l'ensemble!

 
Le petit Prince d'Antoine de St Exupéry : J'ai beaucoup repoussé cette lecture et je le regrette, j'ai été embarqué dans ce conte.




Ne t'inquiètes pas pour moi d'Alice Kuipers : Dans le train qui me menait chez ma soeur, j'en menais pas large à la fin. Bon tout est fait pour une lecture rapide et que l'on verse quelques larmes à la fin, mais ca fonctionne !




Oscar et la dame en rose d' EE Schmitt : Pendant des vacances, je n'avais pas lu le 4ème de couverture et me suis retrouvée transportée.


Oh boy de Marie Aude Murail : Débuté dans le métro et terminée dans le soirée, parce que "encore quelques pages"...





Voila pour cette semaine
La semaine prochaine :  Les 10 meilleures adaptations cinématographiques ou télévisuelles de livres

Pas sure de participer !

dimanche 22 avril 2012

"Le voyage à Bordeaux" de Yoko Tawada


S’inscrire à des challenges qui ont pour objectif la découverte, c’est lire des livres improbables, choisis au pif dans ma bibliothèque municipale.

Ce livre fait donc partie du challenge Sur les pages du Japon, organisé par Kesako du livre et ce mois ci, nous devions choisir un/une auteur participant au salon du livre. Pour mémoire, il faut publier un article par mois sur un thème précis, nous permettant de découvrir le Japon.

Résumé

Yuna souhaite changer d’horizon : son amie Renée lui propose de se rendre à Bordeaux pour y apprendre le français en logeant dans la maison laissée vacante par son beau-frère, Maurice. Accueillie par celui-ci, Yuna découvre Bordeaux, mais parcourt surtout au fil des pages le labyrinthe de ses souvenirs faits de multiples rencontres, d’amitiés durables ou éphémères. Sur son carnet, les idéogrammes de sa langue maternelle lui servent encore de fragile aide-mémoire.






Mon avis

Je crois que je n’ai jamais lu de livre d’auteur japonais, en dehors de Mémoire d’une geisha, de Yuki Inoue donc je suis loin d’être une spécialiste. Petit préambule qui j’espère permet d’expliquer pourquoi j’ai du mal à écrire cet avis.

J’ai aimé, on va commencer par le positif, les idéogrammes qui séparent les différents paragraphes, pas de chapitres, de section de sous partie, par contre des idéogrammes où on se prend à chercher le lien entre ces bâtonnets et le paragraphe, à comprendre leur signification.
Un des objectifs de l’auteur, dixit le 4ème de couverture, qui en raconte beaucoup trop d’ailleurs, est de mettre en avant certaines différences de culture occidento-orientale, vu que Mme Tawada écrit à la fois en allemand et en japonais.

L’histoire en elle-même est une succession de divagation dans les souvenirs de la narratrice, un mode assez particulier de récit, mais les idéogrammes permettent de faire voguer notre esprit, un peu comme Yuna, un peu comme je suis capable de le faire. Je pense que c’est grâce à ca que j’ai réussi à accrocher à ce livre, car je me rends compte que finalement, je n’ai aucune idée ou presque de la chronologie des différents évènements racontés, ni de l’âge ou de l’apparence physique de Yuna

Ce livre fait typiquement partie de ceux que j’entame puis je repose sans jamais rouvrir, avant de le ranger consciencieusement en me disant que je le recommencerais plus tard, pas parce qu’il ne me plait pas, juste parce qu’il n’y a pas l’étincelle qui donne envie de poursuivre.

Je l’ai terminé, car je devais le rendre à la bibliothèque avant mardi, mais je ne suis pas sure que la fin m’aurait manqué. Car pour moi, il n’y a pas vraiment de fin, il reste énormément de questions à la fin de ce livre sur Yuna, sa vie.

Il y a quelques passages qui m’ont fait sourire, notamment le distributeur de fruit et la suédoise du train, rares passages qui m’ont permis d’imaginer les scènes.

Au total : Un livre reposant dans sa lecture mais qui risque de ne pas me laisser de grand souvenir d’ici peu.

Pour le mois de mai : Adepte du bentô, fan de sushi ou grand buveur d'alcool japonais, invitez-nous à votre table par le biais d'une recette que vous avez préparé ou que vous avez vu.



samedi 21 avril 2012

"Hell" de Lolita Pille


Prêté lors du TTBS par Marion, Hell est un livre qui m’intriguait et que j’ai dévoré.

Résumé

"Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo: sois belle et consomme." Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l'essentiel: elle vous méprise profondément...
Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé.
Ensemble, coupés dum onde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.
Entre romantisme et cynisme, voici les débuts d'un "adorable monstre" de dix-neuf ans.

Mon avis

Il est assez difficile de parler de ce livre. Le personnage de Hell m’a fasciné au long de ma lecture. Sa manière de voir les choses est, je trouve, assez emblématique des adolescentes de notre époque.
Il fascine à la fois par la facilité d’accès aux drogues/boites/boissons et sa manière de parler de sa décadence, mais aussi par le mal être dégagé par chaque page, chaque phrase, chaque mot.  On a parfois l’impression de se retrouver devant Voici avec Paris Hilton. Elle donne une fausse impression de recul par un cynisme qui finalement est assez convenu, elle suppose plus qu’elle ne connait la vie des gens qui sont étudiants, travailleurs. Elle les dénigre et les rejète de manière familiale, « je ne veux pas être comme mes parents » mais son attitude est finalement tellement similaire…

On ressent son attitude hautaine et supérieure dans ce livre, elle nous amène à ressentir ce qu’elle souhaite, on a parfois l’impression de se faire manipuler dans nos sentiments pour cette héroïne. Parce qu’elle s’en fout de ce qu’on pense, seul son nombril est important. La frontière entre autobiographie et fiction nous semble assez fine. Seul le passage du point de vue d’Andrea laisse un vrai mystère, entre ce qu’il pensait vraiment et ce qu’elle aurait souhaité. 
Les personnages secondaires sont assez inquiétants aussi dans leur personnalités, et leur difficultés à exister.

Ce récit est aussi et surtout, une histoire d’adolescent, ils se sentent différents mais sont si banaux. Hell connait l’amour, le vrai, le seul qui puisse exister et qui mérite notre attention. Ce coté, je sais tout, nombriliste et exagéré de tout adolescent est tellement bien retranscrit. Le manque de recul, l’exagération ressentie de chaque situation, on est vraiment dans l’adolescence telle que je voyais dans les services hospitaliers, ces adolescents agaçants qu’on a envie de secouer. 
J’ai finalement eu cette impression que malgré ses convictions, Hell est comme les autres, dans un univers dont je ne connais probablement pas les règles mais où les relations humaines restent régies par les mêmes lois que la population générale qu’elle dénigre tant.

J’ai retrouvé dans le livre, un peu la même problématique et la même écriture, vive et écorchée que chez Justine Levy, des jeunes adultes qui vivent dans un milieu crée de toutes pièces par leurs parents, qui en sont indépendants mais que dans leur pensée, car financièrement parlant, tout est plus compliqué. 
Pas de claque dans ce livre, rien qui ne la confronte vraiment à la réalité, qui ne la fasse vraiment réfléchir à sa situation. Elle nous crache sa haine de la banalité tout en étant elle-même tellement banale dans son cercle d’amie mais aucune n’écoute vraiment l’autre, elles sont proches dans leur comportement mais pas de réelle amitié ne transparait. Il est étonnant pour moi de voir l’absence de figure parentale dans toute sa troupe d’ « amis ». On voit les dérives entre parents absents et parents qui ne sont pas à leur place et leurs difficultés à poser des limites, un cadre. 

Au total : Un livre qui m’a fait réfléchir sur l’adolescence et notre société. 

Un second roman « Bubble Gum » est sorti et semble reprendre le même thème.

D'autres avis chez Marmotte

jeudi 19 avril 2012

"Sans Ame" de Gail Carriger


Je me suis décidée à le lire devant un grand nombre de critique positives sur la blogo et un résumé plutôt allechant. Mon premier livre de Bit Lit!

Résumé

 Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?


Mon avis

Je suis assez mitigée à la fin de ma lecture.

D’un coté, j’ai énormément apprécié l’univers mis en place : les surnaturels et leur contretype paranaturel , le concept de meute et de ruche, les rivalités à peu près canalisées entre loup garou et vampire. Tout cela est bien exploité dans un univers que j'apprécie (anglais et victorien) et intéressant à découvrir. On apprend plein de choses dans ce premier tome (la série en compte 5), et on a envie d'en découvrir plus.

Les personnages principaux sont attachants et reflètent bien une certaine Angleterre dans ses moeurs, tradition qui sont parfois un peu contradictoires. 

L’héroïne, Mademoiselle Alexia Tarabotti (au nombre de répétition par pages, on ne peut l'oublier) un peu tête à claque dans son obstination et son dénigrement permanent (bon, avec une famille comme la sienne elle fait ce qu’elle peut) reste cependant assez crédible dans ses réactions. Elle se jète dans les pièges mais sans être agacante par sa naïveté ou aveuglement. Elle prouve que ne pas avoir d'âme est différent de ne pas avoir de sentiment ou de caractère!

J’ai un faible pour Lord Adelkama, ce vampire so british and trendy (et un peu caricatural), et sa petite troupe de suivants qui se révèlent d'une efficacité redoutable. Une vraie bouffée d'air à chaque apparition!
Lord Maccon, le Héros (avec un grand H) a un prénom assez improbable mais dégage une certaine virilité à travers les pages et remplit bien son rôle. Il se dévoile assez peu dans ce livre, la narration étant plutôt du coté d'Alexia. Son second, le Professeur Lyell est aussi un personnage intéressant, par son passé et sa gestion des situations et, j'espère que les autres tomes nous en apprendrons plus.

Les méchants sont assez caricaturaux, et j’ai assez vite deviné que certains personnages présentés inoffensifs, allaient réapparaitre dans la scène finale, par contre l’homme au visage de cire m’a intrigué, et m’intrigue toujours sur sa constitution !

De l’autre coté, le principal défaut à mes yeux de ce livre est un style assez lourd, notamment dans le phrasé. Je ne sais pas si c’est la traduction, mais « Mademoiselle Tarabotti » 10 fois par paragraphes, ca m’a vraiment agacée avec une sensation de répétition assez désagréable.

Par ailleurs, la romance est déjà bien installée au début du livre, sans que je saisisse pourquoi (j'ai pas tout saisi à la rencontre et au hérisson), et donne un aspect un peu facile, dont on se sent juste spectateur éloigné. Elle n'apporte pas le petit plus auquel je m'attendais...

Au total : De bonnes idées assez bien exploitées mais un style qui m’a dérangé. Je me demande si je me lancerais dans le tome 2, peut être en VO...

Ce livre fait partie des challenge : 

Fantasy sous un chêne organisé par Marmotte

ABC Imaginaire organisé par PtiteTrolle

mardi 17 avril 2012

Top Ten Tuesday : Et oui, je lis des pavés !



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est actuellement repris pas Iani.

Thème de la semaine :

Les 10 plus gros pavés que vous avez lus (ceux qui ont le plus grand nombre de pages) 

La question qui se pose est est ce qu'une série terminée, peut compter comme un pavé. Je pense que oui, car ca m'arrange, alors... Je compte en série les 3 tomes et plus :

Dans la catégorie, série un peu longue mais ca fait plaisir et finalement dommage qu'elle s'arrête (ou pas!) :

"L'assassin royal de Robin Hobb" : 6+7 tomes de 400 pages environ soit 5200 pages, mon record je pense!

"Le seigneur des anneaux" de J.R Tolkien : 3 tomes de 500 pages environ soit 1550 pages (en fait ca fait petit joueur à coté des concurrents de sa catégorie !)





La trilogie de l'empire de R.E. Feist et J. Wurst :3  tomes de 650, 1000 et 900 pages soit 2500 pages (je n'avais pas réalisé que le tome 2 faisait ses 1000 pages...)
Un très bon souvenir de lecture, une série fantasy très orientée manipulation politique. J'ai enchainé sur la série initiale avec Pug.

Twilight de Stephenie Meyer : 4 tomes entre 500 et 750 pages soit 2400 pages environ, et vu que je les ai enchaîné, c'est comme si ce n'était qu'un tome





Harry Potter de J.K Rowling : 7 tomes qui s'épaississent au fur et à mesure, lus et relus en VF et VO... Soit 4400 pages (dont 1 de 1000 pages en fait oO)









Dans la catégorie livre isolé mais néanmoins pavé ! : (heureusement que j'ai regardé ma bibliomania, ce ne sont pas ceux que j'aurais cité spontanément! Exit les Anna Gavalda et Katerine Pancol, qui font des petits formats finalement.)

"Les Trois Mousquetaires" d'Alexandre Dumas  soit 700 pages : Le seul classique de mon TTT !

"Sissi les forces du destin" d'Hortense Dufour de 645 pages, forcément, après avoir lu ce livre, je n'ai pas appris grand chose au musée Sissi, j'ai pu profiter des robes !







"Da Vinci Code" de Dan Brown, 745 pages, cette petite chose, dont je ne garde pas un grand souvenir, mais que j'avais lu rapidement. Je n'ai pas fini Anges et Démons du même auteur...

"Melnitz" de Charles Lewinski  soit 960 pages : ou comment n'emmener qu'un livre en vacances. Si vous aimez les histoires de famille sur plusieurs générations, je le conseille !






"Les artefacts du pouvoir" de  tome 1 : environ 830 pages, j'ai lu le 2 mais je me suis un peu lassée...













Hors catégorie : "Me font saliver"

"Les piliers de la Terre" de Ken Follett
"La trilogie Berlinoise" de Philipp Kerr, me reste les 350 dernières pages !

La semaine prochaine : Les 10 livres que vous avez lus en une journée (ou plus rapidement que d'habitude)

lundi 16 avril 2012

Lundi BD [5] : La légende du Changeling de Dubois et Fourquemin

Ma soeur a une bibliothèque de dingue, notamment en ce qui concerne les BDs. J'ai donc découvert celle ci lors de mon précédent voyage.

La légende du Changeling,Tome 1 : Le mal-venu




Résumé :


Au creux des arbres, au fond des forêts, dans chaque pierre, dans les champs et les plaines... Partout l'esprit de la nature est vivant. La légende dit que, tous les cent ans, un jeune garçon sera enlevé à ses parents par les fées et qu'il en reviendra transformé. Il pourra désormais communiquer avec la nature et ses forces magiques. Il est dit que ce jeune garçon combattra les êtres maléfiques voués au Seigneur du Chaos. Il est dit que de son combat dépendra l'avenir des êtres de Lumière. Et c'est le soir où une étoile s'émiettant des infinis viendra au milieu d'un cercle de pierres que la quête du Changeling commencera.


Mon avis :

Cette bande dessinée nous transporte dans les contes et légendes celtes/bretonnes/irlandaises? aussi bien à travers les dessins et détails des cases que les personnages et l'histoire.

On suit un petit garcon roux qui disparait et revient peu après sa naissance, on apprend à connaitre, ses parents, sa sœur. On découvre la campagne anglaise, puis Londres, la grande ville au début de l'industrialisation.
J'ai aimé me sentir plongé dans le quotidien des personnages de la campagne, puis de la ville, dans leurs difficultés quotidiennes, qui permettent d'ancrer l'histoire dans une certaine réalité, en apportant la touche de fantastique qui fait douter de sa réalité et nous fait osciller entre deux mondes. J'ai aimé les rencontres avec l'habitant de la foret, qui joue le rôle de mentor.

Ce premier tome est une mise en place, une découverte des personnages, des légendes qui vont, je pense, se développer par la suite. Le frère et la soeur sont mystérieux dans leur rapport avec la foret et la nature, et on se demande quels vont être leur rôle dans les prochains tomes.

Petit bémol : La série est en cours, je ne sais pas combien de tome sont prévus mais surement un certaine nombre...

Au total : Un premier tome au parfum de légende, qui donne envie de poursuivre.

dimanche 15 avril 2012

"Le dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo


Lu dans le cadre du challenge Un mot, des titres, il fait aussi partie de ma liste ABC !


Résumé

Victor Hugo nous fait vivre intensément les derniers moments d’un être que la justice des hommes a condamné à mort. Espoir et désespoir, joies et souffrances, le séisme moral que subit cet homme, l’électrochoc de sa fin prochaine révoltent le lecteur. Ce livre est si fort, si intense, si éclatant, qu’au fond de notre âme quelque chose se fêle...





Mon avis

J’ai été surprise par la forme de ce texte.
En effet, la préface écrite en 1832, fait une bonne vingtaine de pages je pense, puis un texte sous forme de scène de théâtre présente le texte et les préjugés auxquels il a surement fait face, et enfin arrivent le texte qui a donné titre à l’œuvre.

On est donc dès les premières pages, replacés dans le contexte historique de ce livre, et cette préface fait office de lettre ouverte, voir de déclaration d’avocat. Ces pages sont fortes, nous rappellent les injustices et nous montrent qu’il a fallu plus de 150 ans entre ce texte, et l’abolition de la peine de mort en 1981.

La scène de théâtre qui suit est remplie de clichés, avec tous ces personnages hétéroclites qui discutent. On se croirait vraiment dans un salon mondain, où le dernier ragot à la mode se doit d’être débattu. Le nom du livre n’est même pas dit initialement, comme un texte banni, censuré par la morale, mais il n’est pas possible non plus de le jeter.

J’avoue qu’après ces 2 textes, j’ai eu un moment de doute sur ce qui allait suivre, tout en ayant envie de le découvrir.

Puis, le texte proprement dit, à la première personne, nous plonge dans le procès, dans le passé de cet homme dont on ne sait pas grand-chose (initialement) en dehors du fait qu’il va être condamné à mort. La perception entre bagne à perpétuité et peine de mort est bien retranscrite, plutôt la mort dira t-il à son avocat, avant de le regretter quand la peine tombe.
Cependant il regarde les autres prisonniers partir au bagne avec un certain effroi de leur situation, ne sachant pas laquelle est finalement la plus enviable et nous laissant dans cette incertitude.

Le quotidien de cet homme qui attend la mort est difficile, il fera malgré tout des rencontres qui le marqueront. Il offre son manteau à un autre bagnard, et se justifie de manière si vrai juste après, même s'il est condamné à mort, il garde sa dignité.
Une de ses rencontres va briser ses espoirs, sa barrière mentale, et celle ci est particulièrement émouvante et nous/lui rappelle que la vie à l'extérieur continue, sans lui...

Même si la fin est prévisible, on ne peut s’empêcher d’espérer avec lui, se demander si la grace présidentielle ne va pas arriver. 

Au total : Une lecture forte, qui donne à réfléchir sur la peine de mort et l‘époque de son écriture.

Cette lecture fait partie des challenges :

1 mot, des livres organisé par Calypso, prochain mot :
ABC organisé par Nanet

Victor Hugo organisé par Valou dans la catégorie Roman 


vendredi 13 avril 2012

"Le chien des Baskerville" d'Arthur Conan Doyle


J’ai vu ce livre dans la bibliothèque de mes parents pendant toute mon adolescence, mais je ne l’avais jamais lu. Je me suis (enfin) décidé à le lire !



Résumé
Des cris lugubres résonnent sur la lande...
Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l'origine de la mort de sir Charles Baskerville. Maudit soit Hugo, l'ancêtre impie et athée, qui provoqua, en son temps, les forces du mal !
Mais Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu'il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l'héritier nouvellement débarqué d'Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin à ces spéculations. Pourtant, la mort a frappé plusieurs fois sur la lande. Et le manoir est le théâtre de phénomènes bien étranges... Se peut-il que la malédiction des Baskerville pèse encore ?

Mon avis :

Je découvre Sherlock Holmes pour la première fois à l’écrit. J’ai déjà vu le dessin animé qui a bercé ma jeunesse et plus récemment les films avec Jude Law, et je me demandais à quel point la personnalité du duo mythique était déformée dans ces films.

Je suis ravie d’avoir découvert Sherlock et ses facultés de déduction, de me prendre un peu au jeu, comme Watson dans la résolution de l’énigme. Dans cette enquête, j’ai trouvé que finalement, l’important n’est pas le coupable, mais plus ses motivations et la manière dont il manipule son monde.
J’ai apprécié avoir des minis enquêtes parallèles qui se résolvaient au fur et à mesure, tout en ayant leur rôle dans l'enquête principale, sans qu’il n’y ait pas de révélations finales sensationnelles à la fin.
Il est étonnant de découvrir le personnage de Moriarty comme témoin de l'affaire, et se demander quel rôle il aura dans cette histoire pour tenter de relier cette histoire aux autres histoire.

Le chien de Baskerville a un petit coté Bête du Gévaudan, une histoire qui m’a toujours fascinée, (depuis mon voyage dans la dite région).

Difficile de parler d’un policier, et encore plus d'un classique qui a été de nombreuses fois commenté sans parler des tenants et des aboutissants de l’histoire, mais en tout cas j’ai lu ce livre avec plaisir.
Certains traits de caractère ont effectivement bien été retranscrits dans le film, même s’il y a, je pense probablement quelques exagérations (la facilité de travestissement de Holmes et son habilité au combat). J’attends de voir dans d’autres enquêtes !

Au total : Une découverte réussie du monde de Sherlock Holmes, je ne sais par quel livre enchainer…