Résumé
- Ca c'est pas une maison, ça c'est une cabane, dans une cabane il pleut, dans une cabane il fait froid !
À la croisée du documentaire et de la fiction, le destin d'une famille algérienne, du bidonville de Nanterre à son relogement.
Source : site Acte Sud
Mon avis :
Cette bande dessinée faisait partie de la sélection officielle du dernier festival d’Angoulême.
Retraçant l'histoire de Kader, et de sa famille arrivée d'Algérie pour vivre en France, et contrairement à ce qu’ils pensaient dans le bidonville de Nanterre, proche des travaux de la Défense dans les années 60s.
On retrouve dans ce livre, pleins de thèmes que je ne lis pas souvent en bulles, notamment à tout ce qui touche l'immigration et ses conséquences : la misère, l'entraide nécessaire pour continuer, les illusions perdues. Loin de nous faire couler des larmes, cette histoire met en avant le courage de ces hommes et femmes, qui dans l'espoir du plein emploi sont venus en France pour gagner leur vie, ont abandonné village et terre natale pour un avenir meilleur, notamment pour leurs enfants.
L'histoire est narré à la fois du coté des hommes, qui travaillent sur les bâtiments en construction qu'ils ne peuvent pas habiter, sur leur démarches permanentes auprès de l'administration française pour obtenir un logement décent, le racisme ambiant, mais aussi du coté de femmes, de leur rêves brisés et du quotidien dans un logement qui ne tient que par leur courage, là où les réparations sont interdites, où l'humidité est permanente, alors qu'il n'y a pas d'eau potable.
Blogger ne veut pas la mettre dans le bon sens... |
Malgré un temps assez court qui nous est relaté (environ 4 ans), les changements politiques des différentes périodes sont bien intégrés avec notamment l'indépendance de l'Algérie et ses répercussions sur leur vie quotidienne.
On perçoit de manière criante toute l'ambivalence de notre pays, heureux d'accueillir de la main d’œuvre, mais refusant de les intégrer de manière décente, sauf s'ils changent de nationalité (et encore...).
Les dessins sont vraiment beaux, en noir et blanc, criant de précisions notamment sur les grand plans, et marquent souvent le contraste entre leur condition de vie et ce qu'ils construisent.
Au total : Une bande dessinée qui m'a charmé tant par le thème traité avec plein de pudeur que des dessins magnifiques. Par contre, je n'ai que peu d'espoir à la sortie de cette lecture, contrairement à ce que le titre me laisser croire...
Ma note : 17/20
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