dimanche 3 mai 2015

"Lignes de vie" de Graham Joyce




Lu dans le cadre de la lecture commune du cercle d'Atuan, un auteur dont je n'avais jamais entendu parler, et une très belle rencontre en ce qui me concerne

Résumé

Couverture Lignes de VieCoventry, durant la Seconde Guerre mondiale.
Une famille de sept sœurs aux vies fondées sur l'amour, la tradition, l'angoisse et l'espoir, dominées par la sagesse et l'autorité d'une matriarche aussi indomptable que truculente. Des vies simples et émouvantes auxquelles se mêlent presque imperceptiblement l'étrange et le merveilleux, l'ordinaire et l'extraordinaire.
Cassie, la plus jeune des sœurs, a eu un petit garçon de père inconnu et n'a pas eu le courage de le céder à des parents adoptifs. C'est une fille fantasque et imprévisible, « la dernière fille au monde à qui laisser la garde d'un enfant » selon sa propre mère. Il est alors décidé que le petit Frank sera élevé par chacune des sœurs, à tour de rôle. Ainsi l'enfant sera-t-il le témoin privilégié de ces vies aux lignes si différentes, dans les drames et les illusions de l'après-guerre.
Mais Frank est un enfant particulier, doué d'intuitions étonnantes ; comme sa jeune mère, sensible à des signes invisibles ; comme sa grand-mère, parfois visitée par des apparitions lui annonçant l'avenir...



Mon avis

Il ne faut pas trop se laisser embarquer par le résumé, car finalement, sous l'intrigue des" dons"  de Franck, il existe surtout une chronique de vie d'une famille anglaise, après la seconde guerre mondiale.

J'ai beaucoup aimé ces destins croisés, tous sous la coupe d'une matriarche comme il en existait dans l'ancien temps. Huit femmes de caractères, dont Martha, la mère et ses 7 filles, dénommées par ordre des voyelles, puis de l'alphabet les voyelles ne suffisant pas.

On retrouve dans ce livre de l'humour, de la bonhommie familiale, avec les tensions entre chaque, les jalousies internes mais le lien puissant qu'il existe envers et contre tout dans la fratrie. Il ne s'agit pas d'une famille idéale, ce qui nous permet de les imaginer dans un voisinage proche.

Franck fait le trait d'union entre toutes ces sœurs, devant loger parfois avec sa mère chez l'une ou l'autre au grè des décisions familiales. Par ce biais, on y découvre la vie de familles anglaises traditionnelles, que ce soit à la ferme avec Una et Tom, ou chez les jumelles bigotes, ou chez Aida et Gordon dont le métier et leur manière de l'exécuter peut dérouter. On suit aussi l'éducation de Franck, selon les différentes écoles de la vie.

Le fantastique est bien présent, mais par touche, avec parfois des explications simples, comme la réapparition de Godiva, ou le bonhomme sous le pont.
Ce qui marque dans ce livre, c'est l'ambiance entre rêve et réalité par les différentes visions de l'axe grand mère, mère, fils. La différente expression d'une même capacité, beaucoup de douceur, de tolérance des différentes opinions, modes de vie. Tous s’accommodent et se complètent.

Au total : Un livre avec peu d'action, relevé par une ambiance et des personnages charismatiques.

D'autres avis chez les Atuaniens : Nathalie, Vert, Lelf

http://s14.postimg.org/y9ox4he41/Un_genre_par_mois_avril.jpg

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Lettre J 480 pages

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