Mise dans le contexte :
"Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par
la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année
précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des
années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail
d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine
déguisée de cette désespérance."
Mon avis
Je ne me souvenais que vaguement de l'histoire en elle même, j'ai donc bien apprécié cette relecture.
Le talent de Zweig est marqué dans sa manière de décrire les sentiments humains. Dans ce livre, les différents protagonistes, joueurs d'échec n’y échappent pas.
J'ai apprécié la présentation du champion du monde, Czentovic, rustre paysan cupide, dont la description est parfois teinté d'ironie ou de cynisme, comparée à celle de l'inconnu dont le milieu social et le parcours s'avère si différent.
Le narrateur reste assez neutre et relate les différents évènements et histoire de chaque personnages.
Le récit de l'inconnu est empreint d'une certaine tension. Son histoire nous plonge dans son univers, sa réclusion, se posant la question de notre réaction dans une situation identique. On vit avec lui sa solitude, sa difficulté dans son isolement à pouvoir rompre la pression de ses geôliers.
Je suis souvent étonnée de lire que les camps de travail étaient connus notamment dans leur coté esclavagiste dès cette époque, sans que rien ne puisse être fait ...
Il y a une certaine ressemblance entre ce récit et celui de 24 heures dans la vie d'une femme, dans le coté entretien sans jugement, rencontre entre 2 personnes qui échangent leur vie.
Au total : Une relecture qui me confirme tout le bien que je pense de cet auteur ! Une nouvelle idéale pour le découvrir.
Lettre Z : 94 pages |
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