mercredi 24 juillet 2013

"Du domaine des murmures" de Carole Martinez

Voila bien 18 mois que ce livre est dans ma bibliothèque, acheté lors d'une rentrée littéraire au vue des excellentes critiques que j'avais lu et entendu, mais il m'impressionnait par son thème et par les éloges reçues.

Résumé

Couverture Du domaine des murmures Editions Folio  2011 En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire "oui" : elle veut faire respecter son voeu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.





Mon avis

J'ai été totalement absorbée par l'histoire d'Esclarmonde, dont j'avais oublié le propos exact de son enfermement. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit emmurée vivante dans une chapelle avec un contact pour le monde extérieur.

J'ai aimé cette plongée dans le moyen âge, avec les traditions, croyances à la fois chrétienne et païenne. Le récit est finalement très orienté sur la condition féminine, leur absence de choix, de liberté et de respect que les hommes éprouvaient à leur égard. Les personnages secondaires comme Douce, Bérangère, Ivette ou la nourrice, complètent cette description et apportent la réalité quotidienne, dans l'enfermement du personnage principal. La vie continue autour de cette chapelle. La relation avec Lothaire est touchante, de par les changements induits par son refus du mariage, il apport l'espoir.

L'évolution d'Esclarmonde au fur et à mesure de son enfermement, sa manière d'aborder sa foi, sa relation avec les pèlerins nous est contée comme une légende, comme si nous étions sur le domaine des murmures. On ouvre une parenthèse de vie en ouvrant ce livre, qui nous transporte dans le temps, et dans les lieux. La frontière entre réel et fantastique est tenue et par elle réapparaissent les croyances, et les légendes qui peuplaient nos campagnes.

Ce livre est court, lu en 3 heures à peine, mais intense, car je n'ai pu le poser ce qui ne m'étais pas arrivé depuis un bon moment.

Au total :  Un roman qui nous plonge dans le moyen age à travers une femme de caractère.

Lettre M : 11/26

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