Lu dans le cadre de la LC du mois d’aout du cercle d’Atuan.
Résumé :
4ème de couverture
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Mon avis
Ce livre est divisé en trois parties, la première partie
présente l’univers dans lequel Montag vit et les événements déclencheurs de son changement.
On apprend à connaitre le Limier, chien-abeille mécanique conçu
pour la traque, les pompiers et leur sortie pour bruler livres et maison,
Clarisse, jeune fille qui par sa différence fascine Montag, Mildred, sa femme
totalement dépourvue de réflexion voir de conscience, représentant à elle seule la dérive de notre société.
Ray Bradbury nous décrit une société pas si éloignée de la
notre, où les livres ont été bannis car pas assez ancré à la réalité et pouvant propager des idées différentes, où la
télévision diffuse des programmes adaptés à chaque spectateur en incrustant
leur nom dans les dialogues et ressemblant à une « famille » qui
reste un concept difficile à comprendre.
Montag pompier de père en fils, commence à se poser des
questions sur son métier (d'ailleurs la description de l'évolution du pompier que l'on connait à leur métier est assez édifiante), la société dans laquelle il vit, et ce qu’apportaient
les livres.
L’intrigue de ce livre reste assez fine, et son intérêt est plus
dans la société qu’il décrit et dans la nécessité de laisser la parole à tous,
notamment par l’écrit qui permet la transmission des savoirs. Certains
personnages comme le capitaine des pompiers fait assez froid dans le dos avec
son discours assez plaqué, rempli de citations de livres qu’il né probablement
pas lu.
Je suis assez étonnée par le manque d’espoir présent tout au
long de ce livre. Contrairement aux dystopies actuelles où l’héroïne est pleine
d’énergie et d’espoir et l’issue semble assez prévisible, j’ai trouvé ce
livre plus sombre dans son déroulement et son message.
Le style de Bradbury est un vrai plaisir à la lecture, doux,
poétique, plein de réflexions, bref un vrai régal.
Au total : Une dystopie glaçante
Citations (et j’en ai repéré pas mal pour une fois !)
« Montag n’eut que le temps d’en lire une ligne, mais
elle flamboya dans son esprit, comme imprimée au fer rouge. « Le temps s’est
endormi dans le soleil de l’après midi. » Il lâcha le livre. » p69
« Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le
proclame la Constitution, on nous rend égaux. » p97
« Le soleil brûlait tous les jours. Il brûlait le
Temps. »
Chez les autres Atuaniens : Euphemia, k
Chez Prune |
Illinois pour Mr Bradbury |
Un très beau bouquin, indispensable !
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