J'ai enchainé directement ce tome la au précédent, sous l'excuse qu'en anglais, ils ne font qu'un ! Pour ceux qui n'ont pas lu la sage, je vous déconseille de poursuivre.
Pour la peine, il n'y a pas de résumé au début de ce tome qui reprend les évènements précédents.
Tout s'accélère dans ces pages. On comprend la rapidité du déclin de Subtil, on apprend à mieux connaitre Royal, son but et surtout son caractère, assez peu adapté au commandement.
Les réactions extérieures aux décisions de Fitz nous surprennent parfois, du fait que nous avons une vision très biaisé de la situation des Six Duchés par la vision quasi exclusive du narrateur.
Les notes de début de chapitre permettent de situer certains éléments dans un contexte plus global, même si parfois j'ai l'impression qu'elles se répètent.
J'ai aimé voir Fitz dans ses relations "amoureuses", son penchant pour Molly, son "devoir" envers Célérité. On sent qu'il n'est pas à l'aise à la fois de sa personne et surtout de sa situation globale qui l'empeche parfois de prendre les bonnes décisions.
Il est sur que d'avoir eu un éducation masculine, par des hommes totalement dévoués aux Loinvoyant n'aide pas à penser vie de famille et autonomie, mais il est étonnant de voir le manque de subtilité, et l'égoisme chronique qu'il présente, notamment avec Molly.
Kettricken est toujours aussi admirable, droite, Royal parfaitement infect et imbu de lui même.
Je ne me souvenais plus de Sereine et Justin, de leur présence aussi sournoise, et je me dis qu'ils font aussi partie des victimes, privés de leur propres jugements. J'ai un regard bien plus critique sur l'Art et son utilisation que j'avais pu avoir à ma première lecture.
Quand à Romarin, bizarrement je me souvenais assez bien de son rôle, peut être car j'y ai vu les nombreuses allusions faite par l'auteur de sa présence.
Rien que dans ce personnage, on sent la maitrise de l'auteur dans les évènements, les caractères des personnages. Le hasard n'a pas sa place, et je n'ai pas vu de rebondissements incroyables et non cohérents. Qu'il s'agisse d'allusion récurrente ou de détails disséminés, chaque phrase à sa place dans ce récit.
Le final de ce tome fait partie, je pense, des pages qui
m'avaient le plus marqué, à la fois par leur déroulement, la torture à
peine lisible que par leur dénouement, qui permet de clore un chapitre
de la vie de Fitz au chateau de Castelcerf.
On assiste de manière remarquable à la chute de Fitz en assez peu de pages finalement, une action sous le coup de la colère, et ses conséquences effroyables.
La fidelité d'Umbre et de Burrich, leur amitié envers Fitz, qui le leur rend peu est admirable. Je pense que dans le caractère de Fitz, son coté toujours inassouvi ne le favorise pas. Il cherche toujours plus, ne se contentant jamais de ce qu'il a, essaie d'affirmer son indépendance, autonomie, sans jamais penser qu'il n'a pas toutes les clés...
Au total : Un tome riche en rebondissement. Le tome 4 est déjà terminé...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire