Un classique à petit prix, et un petit nombre de page. Il me
permet de plus de participer au challenge 1000 ans de littérature françcaise de Bookine
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et je reste assez
perplexe après cette lecture
Résumé
Candide, le fils supposé de la soeur du baron de Thunder-Ten-Tronckh,
vit dans l’innocence d’une jeunesse protégée par l’enseignement de son
précepeteur, Pangloss. Pour ce dernier tout est au mieux. Dans ce
paradis, le jeune homme découvre l’amour en la personne de Cunégonde, la
fille du baron. Les jeunes se font surprendre dans une position
accablante et Candide est chassé, à grands coups de pieds dans le
derrière. Notre héros se trouve de la sorte propulsé dans le récit.
Mon avis
Malgré son petit nombre de pages (150), j’ai eu du mal à le
lire.
Le livre est divisé en
30 chapitres de 2 à 10 pages environ, mais le texte est dense. On y
trouve à la fois de l’action mais peu décrite et un peu difficile à suivre,
avec des discussions dites philosophiques entre Candide et ses compagnons.
Dans les personnages féminins, on retrouve Cunégonde, celle par qui
le malheur arrive et la « vieille » dont les destins témoignent de la
condition féminine de l’époque, mais aussi de la vision de Voltaire.
Dans les personnages masculins, on a les philosophes
Pangloss, le maitre de Candide, celui qui détient la vérité en toutes
circonstances et qui enseigne « la
métaphysico-theologo-cosmolonigologie », et Martin rencontré dans un
second temps qui représenterait le pessimisme. Le serviteur Cacambo révèle aussi les conditions des étrangers et
de l’esclavage plus ou moins déguisé. Le personnage blasé Pocouranté m’a fait
sourire de son avis sur tout et de la réaction de Candide. L’anabaptiste
Jacques est un des personnages qui m’a semblé le plus simple à suivre dans ses
réflexions et son évolution.
Candide porte bien son nom, même si certains changements
s’opèrent au fil des pages, il reste très naïf et peu adapté à son monde. Il
est marrant de voir comment, un être qui parait aussi innocent est capable de corrompre une grand nombre de personnages considérés comme des
obstacles. Son rapport à la richesse reste assez bizarre dans sa manière de
l’aborder et de l’utiliser.
«… le bon Pangloss m’avait souvent prouvé que les biens
de la terre sont communs à tous les hommes, que chacun y a un droit égal. Ce
cordelier devait bien, suivant ces principes, nous laisser de quoi achever
notre voyage. » P44
« Qu’est ce qu’optimisme ? (…) c’est la rage de
soutenir que tout est bien quand on est mal » p93
On retrouve énormément de thèmes dans peu de pages au final,
dont l’esclavage, la découverte de l’Amérique et la compréhension (qui semble
un peu biaisé) des civilisations amérindiennes.
Les lieux sont très variés vu qu’il s’agit d’un voyage initiatique avec
la confrontation de Candide au monde, donc des idées de Pangloss, comme quoi
tout est bien, à la réalité. (« Tout étant fait pour une fin, tout est
nécessairement pour la meilleure fin »)
Il est étonnant de lire les préjugés de l’époque sur pas mal
de pays et de sujets, comme le cannibalisme et son application dans certaines
ethnies et la manière dont Voltaire l’aborde. Le passage en Eldorado reste un
peu invraisemblable.
« il était décidé par l’université de Coïmbre que le
spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est
un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. » p29
« Quoi ! Vous n’avez point de moines qui
enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font bruler les
gens qui ne sont pas de leur avis ? »
Au niveau de l’écriture, j’ai eu quelques difficultés sur le
rythme qui n’en est pas un, des passages un peu ardus à comprendre (« En
parlant ainsi, il ne laissa pas de manger. »), mais globalement l’histoire
se lit bien, d’autant plus si on ne fait pas de pauses entre les chapitres. La
seconde partie de l’histoire m’a aussi paru plus simple, probablement du fait
de l’adaptation au style de l’auteur.
Voltaire abuse parfois des descriptions
par succession de mot.
« Candide épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant,
tout palpitant, … » p30
« … était haute en couleur, fraîche, grasse,
appétissante » (description de Cunégonde) p10
« je repris mes sens, je criai, je me débattis, je
mordis, j’égratignai, je voulais arracher les yeux…) p36
« …et quelle gorge ! (…) quels yeux ! quelles
paupières ! quels sourcils noirs ! quelles flammes (…) » p48
On retrouve de conte, une fin plutôt positive et assez
inattendue et la succession de péripéties plus ou moins crédibles.
Au total : un classique qui sera je pense bien plus
abordable dans une seconde lecture.
Très très mauvais souvenir de 3ème.... Le livre que je n'ai vraiment aucune envie de rouvrir un jour !
RépondreSupprimerJ'avoue, je n'ai jamais osé non plus m'attaquer à celui-ci! bravo à toi pour ta première participation au challenge! qui, j'espère ne sera pas la dernière ;)
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