Ce livre m'a été offert par les éditions de la rue Nantaise par l'intermédiaire des agents littéraires
Résumé :
4ème de couverture
Une bière à Firenzuola est le premier recueil du Maurice Le
Rouzic. Les nouvelles qui le composent parlent du monde et des gens qui y
vivent. On y croise un pianiste sans piano, un amoureux qui broie du noir sur
une frontière verte, un peintre à la recherche de ses couleurs perdues, un
trompettiste assassin qui a purgé sa peine, un très vieux violoniste qui n’a
pas fini d’écluser la sienne.
Mon avis
Pour commencer, je remercie vivement les agents littéraires
et les éditions de la rue Nantaise de m’avoir adressé ce livre.
J’aime les recueils de nouvelles, pour leur faculté à nous
transporter en quelques pages dans une histoire et la possibilité d'une lecture entrecoupée. Ce livre remplit bien cette mission.
Il est constitué de 2 recueils de 9 nouvelles chacun :
Une bière à Firenzuola, dont le thème principal est le voyage et Chiffres où les chiffres (comme on pourrait s’en
douter) ont une place à part entière.
Une bière à Firenzuola est constituée de 9 nouvelles qui
nous font voyager dans des pays différents, la plupart en Europe.
Deux nouvelles sont à la première personne, les autres nous
présentent des narrateurs différents à
chaque histoire (Olivier, Esteban, Julien, Mike, Ivan, Vincent), mais on peut
sentir le lien entre chaque, cette recherche dans un pays étranger d’une partie
de sa vie.
Certaines histoires sont reliées entre elle par des mots
forts : brèche (3 et 4) ou par les arts (5, 6, 7, 8 et 9) notamment la musique
et la peinture. On retrouve par ailleurs la relation père/fils et les relations
de couple. La guerre a marqué la plupart des pays où nous voyageons (Cambodge,
Printemps de Prague, Chypre ou séquelles de la 2nde guerre mondiale
en Pologne) et son souvenir reste présent, même des années plus tard.
L’histoire la plus touchante a été pour moi celle qui se
passe à Chypre, contée à 2 voix avec le narrateur d’un coté et des lettres de l’autre.
Le procédé est classique mais très bien maitrisé.
D’ailleurs, le recueil m’a semblé plus intense, plus fluide
à partir de la 3ème nouvelle, comme si l’auteur avait tâtonné lors
des 2 premières, avec des sensations de déjà vu et des formulations qui m’ont un
peu dérangé. Passée ces premières pages, j’ai vraiment apprécié l’écriture de
Mr Le Rouzic, sa manière de faire passer des émotions et des ressentis, de nous
propulser dans des pays rarement évoqués dans les livres.
Quand au petit mot au début du livre : « En
espérant que ces courts textes sauront vous donner des idées de voyages à
accomplir et de frontières à (outre)-passer », je pense pouvoir dire que
la mission est accomplie !
"Chiffres" est aussi constitué de 9 nouvelles, plus courtes,
plus simples et qui prêtent plus au sourire, on y trouve des touches d’humour
(notamment dans 4 ou 7) et des jeux de mots plutôt bien trouvé.
Au total : Un recueil de nouvelles sur le thème du
voyage plutôt bien manié avec en bonus des touches d’humour à propos de
chiffres. Une invitation à la découverte du monde mais aussi d'artistes peintres.
Citations :
« La jalousie se nourrit d’elle-même. C’est un fleuve
qui grossit sans cesse, avale tout sur son passage et ne rencontre jamais l’apaisement
du delta ou de la mer. »
« Pour lui, Pyla n’avait toujours évoqué qu’une dune,
sans doute le point culminant de la région d’Arcachon. » (et il n’est pas
le seul !)
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